Au Québec, avec les conditions météo qui sont propres à notre belle province, la vitesse des verts peut varier d’un parcours à l’autre et d’une région à l’autre. Quand on compare avec nos voisins ontariens et américains, chez eux la qualité des verts est souvent supérieure de façon générale.
Pourquoi? Une température annuelle plus clémente donc moins dure pour le gazon.
Quoique cette année, plusieurs parcours du Québec présentent de très beaux verts. Le budget alloué à l’entretien des verts joue un rôle déterminant sur la qualité et la vitesse de ces derniers. Le travail du surintendant devient très important. Un gazon coupé si court, tel un vert de golf, demande beaucoup d’attention et de minutie. Il faut toujours être alerte afin de devancer les problèmes. Par exemple, une réaction tardive de quelques jours durant une période de canicule peut virer rapidement au cauchemar avec l’apparition de maladies et de champignons.
Pour ma part, la vitesse idéale pour un vert se situe entre 9.5 et 11 sur l’échelle de mesure «stimpmeter» (outils permettant d'évaluer la vitesse moyenne de roulement d'une balle de golf sur un vert).
Un vert rapide à vitesse constante est plus prévisible et facile à putter. Pour se faire, il faut travailler à avoir une surface plutôt ferme et assez sèche. L’ajout de sable fin sur une base régulière tout au long de la saison aidera à garder le grain du gazon plus droit et, du même coup, remplira les imperfections du vert afin d’en améliorer sa surface de roulement.
Un entretien minimum d’aération, de coupe d’amincissement du gazon et d’épandage de sable fin tout au long de la saison est primordial pour garder les verts en santé. Au Québec, en période hivernale, les parcours pouvant se permettre la disposition de toile pour couvrir les verts, se donnent souvent une longueur d’avance au printemps. Plusieurs parcours vont même jusqu’à déneiger les verts en mars afin de maximiser les chances d’avoir de beaux verts tôt en début de saison.
Jérôme Blais |