Il y a de l'optimisme dans l'air face à la reprise possible des activités golf au Québec dans les prochaines semaines. Sauf qu'en raison d'incidents récents, il faudra peut-être contenir certains préjugés que des personnes nourrissent envers le golf.
Ce n'est pas nouveau, le golf souffre de certains préjugés. Ceux-ci font en sorte, entre autres, que les règles fiscales leur sont défavorables si l'on compare avec d'autres activités économiques, sportives ou culturelles.
Et voilà que la semaine dernière, des clubs de golf ont vu la police rebondir chez eux car des gens avaient signalé le travail des équipes du surintendant. Pourtant, le travail se faisait selon les règles.
Et ces mêmes règles, les associations de golf les font valoir pour démontrer que ce sport est l'une des activités pouvant recommencer quand la reprise économique se fera. On rappelle que les clubs vont respecter les mesures barrières comme pas de resto ouvert, pas de contacts entre golfeurs, l'installation de dispositifs faisant en sorte qu'on ne touche pas aux équipements, etc.
Alors ainsi, le golf pourrait être l'une des premières activités à être relancées. Sauf que, quand on voit des personnes qui appellent la police parce que des employés s'affairent pour maintenir le terrain de golf en état et ce, pas par plaisir mais par obligation, faut-il craindre que les mauvaises langues se dénouent encore pour nourrir les préjugés?
Le directeur général du club de golf Victoriaville, M. Alain Danault (photo en manchette) rappelle que les autorités sanitaires parlent aussi de prendre soin de la santé mentale des gens et que le golf est un bon «médicament» à ce niveau.
«L'industrie du golf au Québec a toujours agi en bon citoyen corporatif, souligne-t-il, et je crois qu'il en sera encore ainsi, que l'on va toujours se plier aux mesures, que l'on va respecter les directives par rapport aux côtoiements même si ce sport se pratique à l'extérieur.
«Je peux comprendre, poursuit-il, que pour quelqu'un qui ne joue pas au golf, voir des golfeurs recommencer à pratiquer leur activité préférée, peut les offusquer. Il suffira alors de bien les renseigner, et pour éviter que la grogne monte, les autorités au pouvoir peuvent agir. Je crois justement que M. Legault pourrait jouer ce rôle. Il a la cote ces jours-ci, il est populaire, les gens le suivent, il serait donc quelqu'un de très influent à ce niveau.»