Rien n'a changé dans la situation difficile que rencontre depuis quelque temps le club de golf les Boisés de Joly. Après le refus par les créanciers garantis de la seule offre qui a été faite au syndic responsable du dossier, la firme Lemieux-Nolet, tout porte à croire qu'une nouvel appel d'offres sera fait prochainement à moins qu'un acheteur potentiel se pointe.
Selon ce que Golf Martial Lapointe vient d'apprendre, l'offre de 425 000$ faite cet été par un groupe d'investisseurs a été rejetée. Une tentative de la bonifier a été faite par la suite mais, encore là, rien n'a abouti.
Selon nos informations, les créanciers garantis cherchent toujours un investisseur pour reprendre le club de golf évalué à plus de 4 millions de dollars et si jamais cette quête ne mène à rien, le bureau de syndic relancera un appel d'offres, ce qui semblerait se faire dans les prochains jours.
Nous nous sommes entretenus brièvement avec le directeur général du club au cours de la dernière année, soit M. Daniel Lafrance. Celui-ci a expliqué avoir remis les clefs aux créanciers, il y a quelques jours, après s'être assuré que le terrain était bien fermé pour l'hiver, dans les conditions normales de fermeture si jamais un nouveau propriétaire prenait possession du club d'ici la prochaine saison de golf.
«Nous avons tout fait dans les normes habituelles, a raconté M. Lafrance. C'est normal, il faut que tout se passe bien si on veut que quelqu'un continue de l'opérer l'an prochain.»
Dans une entrevue qu'il accordait au Journal de Québec, en août dernier, le porte-parole du groupe ayant fait une offre, M. Jacques Lachance, s'exprimait ainsi: «Nous sommes 24. Chacun a injecté 25 000 $. Le reste de l’argent servira à l’entretien du golf (175 000 $). D’après moi, s’il n’accepte pas notre offre, cela va être la fermeture.»
Le club les Boisés de Joly a ouvert ses allées en 2009. C'est un très beau terrain dessiné par la firme de Graham Cook.
Murray Henly
Effectivement, ce Club à un très beau design. Le concepteur Graham Cook est de première classe, au point que certains clubs plus prestigieux qui faisaient autrefois affaire avec lui pour leurs réaménagements annuels considèrent maintenant qu’il coûte trop cher…
Il n’y a aucun doute que les Boisés de Joly a coûté des millions de dollars à construire. Toutefois, sa valeur sur le marché ne dépend pas de son coût, mais plutôt de son potentiel de revenus.
Les créanciers ont beau être insatisfaits de l’offre de 425 000$, celle-ci est certainement plus proche de la véritable valeur économique des Boisés de Joly.
Il n’y a pas non plus d’alternative de développement immobilier pour ce terrain situé en rase campagne, loin de toute agglomération importante:
https://goo.gl/maps/8gwqyfJa2zVniqpv7
En fin de compte, il y aura un choix à faire entre accepter l’offre du groupe d’investisseurs, peut-être en renégociant une légère hausse, ou laisser le terrain retourner en friche.