Il y avait un peu d'espoir avec l'ouverture des centres commerciaux et les cas de covid à la baisse… Sauf que cet espoir s'est vite envolé hier matin, au lendemain de l'annonce du gouvernement limitant la pratique du sport intérieur qu'aux arénas et piscines. Les opérateurs de centres de golf virtuel ont vite déchanté…
«Je suis vraiment tanné. Tout ouvre autour de nous et les cas d'infection sont toujours à la baisse. On devrait même être considérés en zone jaune! Mais non, on ne peut toujours pas ouvrir alors qu'il reste peu à notre saison d'opération», d'émettre Pierre-Luc Martel, hier (mercredi), propriétaire du V-Golf dans le secteur Cap-Rouge à Québec.
La déprime semble s'installer peu à peu chez les gens de cette industrie. Vont-ils pouvoir enfin ouvrir d'ici à ce que la pratique du golf soit relancée à l'extérieur? Et si jamais, à la suite de l'allégement des mesures pendant la semaine de relâche, les cas repartent à la hausse, est-ce à dire qu'il faudra rester fermé jusqu'à l'automne prochain?
«J'essayais d'être optimiste, de dire pour sa part Pierre-Luc Paquet du centre Golf In à Brossard, mais à chaque fois que je m'attendais à ce qu'on puisse rouvrir, non, on devait rester fermés. Quand il y a eu relâchement pour les centres d'achats, je croyais qu'on nous donnerait l'autorisation, mais, non… Quand j'ai entendu dire que la pratique du sport intérieur serait permise, j'y croyais encore mais, de nouveau non, cela se limite aux patinoires et aux piscines.»
Depuis un an, au rythme où vont les choses, les golfs virtuels n'auront ouvert leurs portes que pendant à peine trois mois! Trois mois d'opération, ce n'est pas avec cela qu'on règle les factures ou, encore, qu'on peut garder une équipe d’employés stable. S'il y a enfin une autorisation, ce sera un beau contrat de recruter des employés pour seulement quelques semaines de travail.
«J'ai déjà perdu deux employés, précise M. Martel, et je les comprends. Si l'on rouvre, il faudra former les nouveaux employés pour à peine quelques semaines de travail.»
À ce niveau, son homologue Pierre-Luc Paquet à Brossard, se dit chanceux car il est aussi copropriétaire du club de golf de Saint-Césaire.
«Les employés du club de golf viennent travailler au centre intérieur pendant l'hiver, donc j'ai de la chance de ce côté-là. Mais je comprends parfaitement la difficile situation dans laquelle se trouvent certains de mes confrères qui, pour survivre, doivent opérer leur centre pendant au moins 6 mois et avec une bonne équipe.»
Il rappelle aussi que si l'on compare avec d'autres secteurs, les centres de golf intérieurs ne sont guère avantagés: «Quand les restaurants vont obtenir le feu vert pour rouvrir, dit-il, ils vont se remplir. Nous, peut-être obtiendrons-nous cette permission au moment où on ferme en temps normal ou au moment où il ne reste plus que quelques jours d'opération.»
En moyenne, les différents simulateurs qu'utilisent les centres nécessitent de forts investissements. On parle en moyenne de 40 000$ pour un bon appareil.
«Et pour permettre l'installation de ces simulateurs, explique Pierre-Luc Paquet, cela prend de l'espace, beaucoup d'espace. On parle de locaux de 5000 pieds carrés. Vous avez donc une idée du prix du loyer!»
Murray Henley
La gestion de la crise de la Covid-19 par les gouvernements du Québec, du Canada et de la quasi-totalité des autres pays repose sur des considérations avant tout politiques.
Il faut d’abord mettre les choses en contexte, en rappelant que selon les données du Center for Diseases Control (CDC) américain, le taux de mortalité de l’ensemble des personnes infectées se situe quelque part entre 0,4% et 0,8%.
Malgré ce faible taux, les hospitalisations potentielles sont suffisamment élevées pour submerger les systèmes de santé public, qui même en situation normale, sont annuellement dépassés par la simple grippe saisonnière (influenza).
Les gouvernements, avec la participation des médias, entretiennent depuis un an la peur de la Covid. Le sondages montrent qu’environ 75% de la population, conditionnée par cette peur, accepte les restrictions et même voudrait en voir davantage. Quelque 25% des gens estiment que les contraintes sont exagérées.
Le gouvernement fait donc le choix politique de satisfaire la majorité. Pour le gouvernement, il y aurait davantage de risque politique à se voir blâmer pour un système de santé qui déborde.
Après un an de mesures à répétition visant à aplatir la courbe pour le prochain mois, il est devenu évident que nous allons continuer à poiroter jusqu’à ce que tous ceux qui veulent se faire vacciner l’aient été, ce qui nous amène à l’automne prochain.
Michel Rondeau
Bonjour,
Je crois qu’il y a beaucoup plus de 25% des gens qui estiment que les contraintes sont exagérées (mais qui n’osent pas se prononcer par crainte d’être traiter de complotiste ou autre…) et que les centres de golf intérieur et les autres associations devraient prendre les moyens juridiques pour faire bouger les choses, i.e. soit poursuivre directement ou se joindre au poursuite en cours par Entrepreneur en action ou la Fondation pour les droits et libertés du peuple.
On a remarqué que le gouvernement ne travaille malheureusement pas dans l’intérêt de la population, alors si on ne fait rien cela prendra un temps fou avec les conséquences économiques et autres, désastreuses que l’on peut anticiper.
Alors prenons « tous » action dès aujourd’hui!
Bon courage.
Murray Henley
Vous soulevez un point intéressant, M. Rondeau. En effet, si on ose poser des questions, on risque fort de se faire classer comme complotiste. C’est comme si la société était divisée entre les dociles et les complotistes. Il ne reste plus de place pour la curiosité intellectuelle et des opinions éclairées entre ces deux extrêmes.