Williamsburg – Sur le sentier des snowbirds, nous avons fait un crochet de gauche sur la 95 jusqu’à Williamsburg en Virginie. Sage décision puisqu’un détour de 40 minutes nous a permis de jouer trois terrains magnifiques.
D’abord le Golden Horseshoe, parcours Gold. Un des deux 18 trous du complexe qui a déjà accueilli cinq championnats USGA et un de la NCAA. Le préposé au départ nous explique les origines du terrain mais surtout, il nous parle des quatre normales trois surélevées qui valent le prix d’entrée à elles seules. Il nous montre ensuite le GPS interactif et nous explique son fonctionnement : un doigt sur l’obstacle qui nous inquiète et la distance s’affiche instantanément. Une belle petite attention que nous apprécions.
Dès le premier trou, nous avons cette impression d’être sur un parcours différent des autres. Les arbres sont gigantesques et apportent un effet grandiose à l’allée. On constate également que le parcours est assez accidenté avec plusieurs dénivelés. Les allées sont très généreuses et généralement configurées pour que les balles y roulant ne soient dirigées hors de l’allée. Assez étrangement, nous avons eu les pieds sur le plat la plupart du temps, ce qui nous donnait une position confortable pour les coups de fer dans l’allée. Bref, si l’on peut éviter les trappes d’allées, le parcours est généreux. Sur ce point, on retrouve là l’une des caractéristiques des terrains conçus par Robert Trent Jones où chaque trou comporte ses obstacles particuliers, mais qu’il suffit, dans la mesure de nos moyens, bien sûr, d’éviter pour s’en tirer à bon compte.
Il faut également noter que le gazon de type «Bermuda régulier » a été remplacé il y a quelques années par du « Bermuda Northbridge », ce qui a pour effet d’empêcher la balle de s’enfouir dans l’herbe longue. Les verts, quant à eux, sont impeccables et de grande dimension. La vitesse y est excellente. À eux seuls, ils constituent un véritable défi. L’œil du golfeur est mis à rude épreuve.
Comme promis, les trous à normales trois valent le détour. Ils sont tous entourés d’eau et ceinturés de murets en bois, donnant un aspect somptueux. Bien que le trou numéro 16 puisse évoquer à certains égards le trou numéro 12 du parcours d’Augusta, l’aire d’atterrissage est beaucoup plus permissive et ne rejette pas les balles à l’eau… Et quel coup d’œil !
Un mot sur l’accueil où un préposé attendait sagement dans le stationnement lors de notre arrivée et nos sacs étaient déjà dans la voiturette le temps de le dire. Le second préposé que nous avons rencontré se trouvait à l’extérieur de la boutique du pro, il nous dirigeait selon nos besoins. Dans la boutique, le professionnel nous a remerciés d’être venus jouer leur terrain et il nous a mentionné que d’autres Québécois étaient déjà sur place. De retour à l’extérieur, on nous a dirigés vers le champ de pratique. Il ne semblait n’y avoir aucune considération pour le respect de notre heure de départ. Nous avons finalement bien mangé au 19e trou.
En résumé, ce parcours de golf porte bien son nom, c'est de l'or, de l'or en barre!
Le Jamestown
Le second parcours que nous avons joué se situait à quelques kilomètres du premier. Il s’agit du Williamsburg National, un terrain plus modeste. Nous avons été accueillis par la professionnelle en titre, Claudia Ferrini, qui a été d’une grande gentillesse à notre égard.
Il y a deux 18 trous à cet endroit et nous avons joué le plus vieux des deux parcours qui a été conçu par Jack Nicklaus, soit le Jamestown. Ce parcours a déjà été l’objet de trois tournois de qualification pour la PGA.
Mis à part les arbres et les par trois du Golden Horseshoe, il s’agit d’un terrain de facture semblable au premier. Toutefois, ce qui le distingue du premier réside dans la configuration des verts. Ils sont presque tous protégés par des trappes de sable et leur superficie est très restreinte. Il s’agit, semble-t-il, d’une caractéristique des terrains créés par Nicklaus, ce qui oblige le golfeur à arriver sur le vert en hauteur afin de demeurer sur place. Ils sont généralement plus longs que larges et sont situés en diagonale de l’allée.
En somme, deux parcours que nous avons appréciés. Dans un prochain texte, nous vous parlerons du Royal New Kent, un links superbe. À ne pas manquer.
Sur le même sujet, la chronique Hors-limites: Williamsburg et les débuts de la colonie…