«Un cadet peut dire au joueur qu'il accompagne quel est le sens du vent. Un parent ou un ami, non. Alors il a fallu intervenir à quelques reprises, cet été, pour rappeler cette règle stricte. Il a même parfois fallu sévir et donner des pénalités à des joueurs qui avaient été avertis une première fois mais qui ont récidivé.»
L'arbitre Édouard Rivard, populaire collaborateur de GML, a bien voulu faire part de ce qu'a été le travail des arbitres de golf en cette Année Covid. Il y a eu une certaine surcharge de travail mais c'est surtout au début de la saison des tournois que les choses se sont compliquées avec le retrait du droit, pendant une compétition, de faire appel aux services d'un cadet.
«C'est le problème qui est revenu le plus souvent, pas juste pour moi, mais pour tous mes collègues, exprime-t-il, soit gérer les interventions des parents, des amis et même de certains coaches. Tu ne peux pas faire indirectement ce que tu n'as pas le droit de faire directement.
«On a vu des parents, des chums de joueurs, poursuit-il, carrément monter sur le tertre de départ et aller prévenir le compétiteur de la provenance du vent. Ce qui est interdit. On a aussi vu des coaches marcher dans l'allée sous prétexte de jaser un peu avec leur joueur alors qu'ils donnaient carrément des conseils. Ça aussi ce n'est pas permis.»
Selon lui, cette situation a été déplorée surtout lors des premiers tournois, tel le Championnat provincial à Lachute et le Duc de Kent au Royal Québec. Puis tout est finalement rentré dans l'ordre à mesure que la saison des tournois évoluait. «En fin de saison, précise Édouard, tout se passait très bien, les joueurs ont su s'adapter et collaborer pour que tout se déroule bien.»
Autres points ayant créé un peu de remous dans cette saison pas comme les autres: les fosses de sable et les drapeaux.
«Pour les fosses, dit-il, encore là ce fut plus au début qu'il a fallu rappeler les nouvelles règles. Comme pour le reste, vers la fin de la saison, tout se déroulait bien. Pour les pines, les drapeaux dans les trous, ce fut une autre histoire.»
En effet, tout au long de la saison de nombreux joueurs ont déploré que le drapeau ou la petite tige supplémentaire avait empêché la balle de tomber.
«C'était compliqué parce que pratiquement chaque club avait un système différent, mentionne-t-il. L'an prochain, il a déjà été décidé que lors des compétitions, il faudra placer un beignet ou un disque de plastique au fond du trou plutôt que d'utiliser les petites tiges que l'on peut remonter avec notre bâton.»
Dans la vie de tous les jours, la Covid-19, avec le confinement et les règles sanitaires, a passablement modifié l'horaire de travail de notre collaborateur. Ce travail, justement, nécessite toujours une mise à jours des connaissances et c'est ainsi qu'à chaque 4 ans, Édouard Rivard se rend au New Jersey passer les examens de la PGA. Ce printemps, tout a été annulé, évidemment, et cela se passera cette fois en ligne.
Autre conséquence, pas de séjour en Floride où il est habituellement de l'équipe d'arbitres gérant différents tournois dont, notamment, l'épreuve de la PGA qu'est la Honda Classic.
Donc tout cela représente le regard du passé, le regard sur cette Anne Covid, mais qu'en sera-t-il, à son avis, de la prochaine saison de golf?
«Honnêtement, lance-t-il, je n'ai vraiment aucune idée à ce sujet si ce n'est un petit feeling comme quoi on pourra en 2021 reprendre comme avant. Comme avant cette pandémie.»