Trois-Rivières – Tout semble les opposer et pourtant… Pourtant elles sont de bonnes amies et ces amies-là vont batailler fort cette semaine, chacune à sa manière, l'une contre l'autre, certes, car toutes deux veulent bien faire lors du Championnat provincial féminin qui s'amorce sur le terrain où elles sont membres, soit le Country Club de Montréal.
Caroline Ciot étudie à l'Université de Montréal, Alexandra Pelletier, elle, à l'Université Laval. Ciot a terminé deuxième aux universitaires canadiens, Pelletier, troisième. Mais ces différences, ces choix d'études, en aucun moment ne nuisent à leur amitié.
«Nous jouons régulièrement des rondes de pratique ensemble», précise Alexandra Pelletier.
«Pour la première ronde du tournoi, on va chacune jouer avec une balle ayant le logo de nos universités. Nous allons toutefois les inverser, dans ce sens que je vais jouer avec une balle du Rouge et Or et Alexandra, avec une balle des Carabins. C'est rigolo!», raconte Caroline Ciot peu après sa participation à la Classique Savoy-Morel-NIVO au Ki-8-Eb, il y a quelques jours.
Un titre qu'elle a échappé
Quand nous avons abordé avec elle sa dernière participation au Championnats canadiens universitaires, Caroline Ciot grimace un peu. Elle est fière d'être la deuxième joueuse universitaire au pays, mais elle considère avoir échappé le titre de championne aux mains de Brynn Tomie de l'University of Victoria Vickes.
«J'ai mené les trois premières rondes et un boguey au 72e trou m'a fait perdre. Je l'ai vraiment échappé», dit-elle, visiblement amère.
Elle entend toutefois se reprendre chez elle, dans les prochains jours, pour bien faire au niveau provincial. «Il faudra coller les parties sous la normale, croit-elle. Si j'en réussis au moins trois et que je ne gagne pas malgré tout, je serai quand même très fière de moi.»
Sur les verts
De son côté, Alexandra Pelletier se disait peu heureuse de son jeu sur les verts, lorsqu'on a discuté avec elle à Trois-Rivière, à l'issue du tournoi Savoy-Morel-NIVO.
«Je perds beaucoup de coups à ce niveau, expliquait-elle. Toutefois, d'ici le championnat, je vais travailler là-dessus avec mon coach Mathieu Paradis. D'autant plus que le tournoi se disputera sur le terrain où je suis membre. Je connais très bien les verts du Country Club et j'entends bien en tirer profit.»
Doyon à surveiller
Sauf que le niveau de compétition pour ce championnat féminin sera très relevé. Autant Pelletier que Ciot l'admettent, il faudra surveiller Josée Doyon. La jeune Beauceronne a connu une saison universitaire américaine du tonnerre et elle est reconnue comme la meilleure joueuse amateur au Canada.
«Mes objectifs pour ce tournoi sont beaucoup plus une question chiffres que de position à atteindre. Par exemple, j'aimerais avoir une moyenne de 14 verts en régulation pour ce tournoi et je sais que si j'atteins cet objectif, je devrais être en bonne position. J'ai très confiance en mon putting», nous a-t-elle fait savoir par courriel.
À ne pas négliger non plus, la championne en titre, l'Ontarienne Grace St-Germain. Malgré ses 16 ans, la représentante du club Eagle Creek se démarque de plus en plus sur la scène du golf canadien.
Deux autres Québécoises qu'il ne faut pas écarter: Katherine Gravel-Coursol qui vient de gagner au Ki-8-Eb, et celle qui menait le premier jour de cette compétition, Valérie Tanguay.