Anjou – Dès le tertre de départ du trou numéro un, qui est légèrement surélevé, le coup d’œil vaut vraiment la peine. La première allée du club Le Métropolitain d'Anjou s'étend devant nous dans un décor d'un vert éclatant et, de plus, le plan d'eau sur la droite ajoute sa touche spéciale, personnelle, rendant ce premier trou des plus intéressant. Comme ce serait dommage, pensons-nous alors, que tout cela disparaisse.
Car en effet, depuis quelques années, Le Métropolitain fait les manchettes en raison d'investisseurs intéressés à acheter les lieux et y faire d'autres activités que le golf. Il semblerait que ces rumeurs soient stagnantes, pour l'instant, mais nous n'avons pas pu obtenir de confirmation à ce sujet.
Donc, oui, ce serait tellement dommage que ce grand jardin vert, planté au milieu d'un parc industriel, change de vocation. Car comme on vient de le préciser, dès le premier trou le regard est ravi et cela est prometteur pour les 17 autres trous qui suivront.
Boisés et links
Mais on ne va pas sur un terrain de golf juste pour voir si le décor nous plaît, on y va bien sûr pour s'élancer et, souhaitons-le, jouer une bonne et belle partie.
D'abord à notre arrivée, on ne peut taire l'accueil chaleureux à la boutique. Ensuite, on fait un petit détour du côté du champ d'exercice où, justement, le professionnel en titre, Charles Marchildon, également chroniqueur pour Golf Martial Lapointe, travaille avec un élève. On va le voir pas juste pour le saluer, mais aussi l'interroger sur le terrain que l'on s'apprête à jouer.
«Il y a comme deux parcours en un, de dire Charles dès le début. Le premier neuf est boisé et le second, on peut parler d'une sorte de links où les allées sont plutôt dégagées.»
On lui fait alors remarquer que, après avoir jeté un coup d’œil à la carte de pointage, certains trous, tel le deuxième, nous apparaissent très longs et compliqués.
«Il y a un mariage parfait de trous faciles et d'autres difficiles, répond-il. C'est pourquoi, lors d'une ronde, il faut savoir être patient sur les longs trous et tenter de capitaliser sur les plus petits.»
Bien entretenu
Une fois sur le terrain, on est à même de constater un autre aspect dont le pro venait de nous parler, soit la qualité des conditions de jeu. Le travail du surintendant Paul Théoret mérite effectivement d'être souligné ici, le parcours étant impeccable, très bien entretenu.
On retient du Métropolitain à Anjou que les deux neuf du parcours, bien que différents l'un de l'autre, offrent un environnement plaisant. Sur le premier, les boisés et les plans d'eau exigent la précision tout en suggérant un décor de toute beauté, alors que sur le neuf de retour, les allées bordées de monticules sont tentantes à s'élancer à fond.
Les normales trois nous ont paru pas aisées du tout, pendant que certaines normales cinq nous permettaient de récupérer. À ce sujet, il y a le 13e trou qu'il vaut la peine de mentionner alors qu'il est plutôt tentant d'essayer d'atteindre le vert en deux, pour les longs cogneurs, bien sûr, alors que l'allée se termine en coude de l'autre côté d'un plan d'eau. Tentant mais risqué aussi, faut-il rappeler…
Pour les verts, signalons que quelques-uns d'entre eux – et là il nous vient à l'esprit le 8e, le 11e et le 18e, entre autres – sont très inclinés et qu'il faut jouer d'habilité pour garder la balle en-dessous du fanion pour le roulé en montant.
En somme, Le Métropolitain est un très beau terrain de golf, qu'il n'y a rien de désagréable à voir une si belle verdure au milieu des entrepôts et des petites usines. On le redit, ce serait tellement dommage de voir tout cela disparaître. Et quand on dit tout cela, on pense aussi à l'immense chalet qui surplombe le terrain. Majestueux, gigantesque, il rajoute un petit quelque chose à l'ensemble.
À noter également que Le Métropolitain compte six autres trous à normale trois longeant le grand parcours. Selon certaines sources, il semblerait que cette partie de la propriété pourrait, elle, changer de vocation dans le futur, un moindre mal à notre humble avis.