Joliette – Depuis toujours, le club de golf de Joliette a une bonne réputation, celle d'être un beau parcours de golf bien entretenu. Un récent passage nous a confirmé que celle-ci, cette réputation, tient toujours: le terrain est en excellente condition et y jouer une partie se fait dans un décor enchanteur, rien de moins.
C'est bien beau de constater cela et ensuite de l'écrire, mais on ajoute quoi, après? On a l'impression que l'on va se répéter car, d'une allée à l'autre, le coup d’œil en vaut la peine et la qualité du tapis s'étalant devant nous se répète constamment, étant toujours d'un vert luxuriant sur lequel de majestueux arbres, feuillus et conifères bien variés (il y aurait plus de 130 essences différentes dans ce boisé) étendent leur ombre ici et là.
Donc on écrit quoi pour ne pas se répéter? Pour ne pas dire, à chaque fois que l'on parle d'un trou de ce parcours, qu'il est beau, qu'il a un beau vert, que le sous-bois est toujours bien dégagé et qu'il faut bien s'essuyer les pieds avant de fouler son allée tellement tout est impeccable?
Alors on parle de l'accueil. Encore là, c'est bien. Le professionnel Yvan Benoît vient à vous en affichant un sourire qui inspire, communicateur, et on a tout de suite la réaction de sourire à notre tour. Il nous souhaite une chaleureuse bienvenue. Et cette rencontre avec le pro se passe entre le chalet et le vert de pratique, sous une passerelle garnie de fleurs… et voilà! encore quelque chose pour nous faire dire que le décor est tout simplement splendide.
Et tous les autres employés que l'on croise n'affichent pas nécessairement ce large sourire typique au pro du club, mais sont d'une gentillesse admirable. On pense ici au jeune homme qui nous a reçu à la boutique pour l'inscription, au monsieur qui a pris soin de notre sac bien placé sur la voiturette (en passant, la voiturette… elle est si confortable avec son siège et son dossier bien rembourrés que l'on se croyait dans un lazy-boy…) ou encore au surintendant, Yann Gagné, qui est venu nous saluer sur le premier trou. Ce fut une belle occasion pour lui faire part de notre appréciation de la qualité de son parcours. Il faut dire aussi que le jeune surintendant a été à l'école de Marcel Tremblay, celui à qui l'on doit cette fameuse réputation comme quoi les conditions de jeu au club de Joliette sont toujours excellentes.
De plus, nous sommes jumelés à un couple charmant, François et Lysane, de très agréable compagnie et qui ne se laissent pas découragés par la pluie qui se met de la partie le temps de trois ou quatre trous. Habitués du parcours, étant membres corporatifs, ils n'hésitent pas à nous conseiller sur la façon d'aborder les trous pour se donner les meilleures chances d'un bon score.
Vent de fraîcheur
Mais tout cela nous semble trop beau pour être vrai. Tout se passe à merveille (à l'exception, bien sûr, de notre score comme d'habitude…) à ce club. Il doit sûrement y avoir des bibites quelque part. Alors on fait un petit détour après la partie pour aller rencontrer dans son bureau la directrice générale, Mme Caroline Mainville. Elle va sûrement nous parler de quelque chose qu'il faut améliorer à Joliette, pense-t-on.
Mais voilà qu'elle nous parle d'un vent nouveau, d'un vent de fraîcheur qui souffle sur le club.
«C'est un commentaire qui revient souvent, souligne Mme Mainville. Les gens nous disent qu'il y a un sorte de vent de fraîcheur, que la dynamique qui règne au club est belle à voir, à ressentir.»
Il faut dire qu'un petit coup de pouce financier, avec la vente d'une parcelle du parcours, près du huitième trou, pour y installer des habitations, aide un peu, mais il y a aussi différentes mesures prises par l'administration qui ne nuisent pas non plus, loin de là.
«Nous donnons maintenant aux gens, reprend la directrice, de meilleurs accès au parcours. Nous offrons des formules d'abonnement mieux adaptées aux besoins des amateurs, je pense entre autres aux 40 ans et moins. Le côté corporatif est en expansion et, un jeudi sur deux, c'est une journée réservée aux visiteurs, ce sont eux qui ont priorité pour les réservations.»
Le 11e trou!
Bon, et si on revenait au parcours. Car c'est quand même là que tout se passe; on va à un club de golf pour d'abord y jouer. Oui, on l'a dit, tout est beau et impeccable, mais côté défi, qu'en est-il?
Disons que les verts sont, en général, immenses et bien configurés. Mais attention, la plupart sont très bien protégés avec quelques fosses placées de façon à vous compliquer la vie. Les allées sont assez larges mais encore là, prudence, il ne faut rien échapper car parfois, le boisé arrive assez vite.
La rivière L'Assomption traverse le terrain et amène une autre touche au décor. Elle nourrit des plans d'eau qui, en plus d'améliorer le coup d’œil, deviennent des obstacles stratégiques.
Enfin, si nous avions un trou en particulier à signaler, autant pour la beauté que pour le défi, c'est inévitable que l'on parle du 11e trou (photo en manchette), une normale trois se jouant entre 100 et 190 verges des tertres avancés jusqu'aux plus éloignés. On s'élance d'abord d'une aire de départ surélevée où, au bas, se dessine le vert ondulé. Attention, danger sur la droite, il y a un petit étang que l'on remarque à l'avant du vert. C'est toutefois trompeur car l'étang s'étire tout au long du vert et ça, on ne le voit pas nécessairement sur les tertres arrières.
On pourrait aussi vous parler du vert du 16e trou qui nous a plu, mais encore là, on recommencerait à se répéter. Alors on conclut tout simplement en disant que ce fut un beau moment que cette journée passée au club de golf Joliette.
Normand Leclerc
M.Lapointe,
Très bel article sur le golf de Joliette. Beaucoup de propriétaires auraient avantage à prendre exemple sur ce club qui mets la priorité sur l’accueil et l’atmosphère pour se démarquer. Ça nous donne le goût d’y aller (depuis l’Estrie).