Dans une compétition en partie par trous (match play) les deux adversaires (ou les 4 dans le cas des Interclubs) sont responsables de donner ou de ne pas donner de pénalité à l’autre.
Partie par coups : Vous constatez qu’un joueur de votre groupe n’a pas replacé sa balle au bon endroit sur le vert #5 et vous attendez à la fin de la ronde pour lui dire. Il doit alors ajouter 2 coups de pénalité à ce trou avant de signer sa carte de pointage.
Partie par trous : Si vous ne faites pas de réclamation avant qu’il effectue son coup de départ au trou # 6, il est trop tard et votre adversaire ne peut pas être pénalisé.
Si vous voyez l’adversaire faire quelque chose de douteux, les règles de match play ne vous permettent pas de porter plainte plus tard sauf si au moment de la prétendue infraction, vous lui dites : «Je pense que ce que tu viens de faire n’est pas conforme aux règles, tu dois être pénalisé mais on va vérifier après la ronde.» Cela est suffisant et le joueur pourra faire valider ses prétentions dès qu’il rencontrera un officiel ou à la fin de la ronde.
Exemple récent
Voici un exemple éloquent qui est survenu lors d’une compétition interclubs de la région de Québec en août 2015.
La joueuse A utilise un télémètre GPS qui lit aussi la dénivellation (SLOPE), ce qui est contraire aux règles de golf et qui entrainerait habituellement la disqualification de la joueuse. Au trou # 17, la joueuse B demande à A d’utiliser son télémètre pour calculer sa distance. Elle constate alors que le télémètre a la fonction SLOPE, mais elle ne dit rien. Le soir elle parle à sa capitaine et lui mentionne que la joueuse A avait un instrument de mesure illégal.
Évidemment, cela vient à mes oreilles 5 jours plus tard. Malheureusement, il est trop tard pour faire une réclamation et la joueuse fautive s’en sort sans conséquence vis-à-vis de la joueuse B.
Par contre, étant donné que les joueuses C et D n’ont pas eu connaissance de l’infraction, elles pourraient faire aujourd’hui une réclamation si on peut démontrer que la joueuse A savait qu’elle utilisait un appareil illégal. Ceci serait assez facile à démontrer car la responsable de la compétition avait averti toutes les compétitrices, avant la ronde, que l’utilisation d’un appareil qui lit autre chose que la distance est prohibée.