Depuis toujours il rêvait d'une carrière à l'international, depuis moins d'un an il la vit pleinement. Embauché en novembre dernier comme directeur du développement à l'académie JAGA aux Émirats Arabes Unis, le pro québécois Marc-André Ménard l'admet sans hésiter, il flotte. depuis. sur un nuage!
Un nuage qui le transporte à Abu Dhabi, bien sûr, mais aussi en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam, en Inde et bien d'autres endroits éloignés, à l'autre bout de la planète, bref pour quelqu'un désireux de faire carrière au niveau international, il est servi à souhait!
«J'ai toujours été attiré par les voyages, lance-t-il en entrevue en début de semaine. J'ai toujours eu le goût de l'aventure. Depuis que je suis pro et coach de golf, j'ai régulièrement regardé ici et là pour travailler dans un pays étranger, mais les occasions étaient plutôt rares. Puis, en 2023, en cliquant sur le lien Emploi, sur le site internet de la PGA Canada, une belle opportunité s'est présentée.»
Et cette opportunité fait en sorte qu'il est maintenant constamment dans ses valises, même s'il est basé aux Émirats Arabes Unis, sautant d'un pays asiatique à un autre pendant une dizaine de mois par année, et côtoyant d'autres instructeurs, passionnés comme lui, mais provenant d'Europe, d'Asie, d'Afrique, du Canada anglais et d'Australie.
À 45 ans, Marc-André Ménard, de Laval, ne pouvait demander mieux. Après des années à se promener d'un club de golf à l'autre, travaillant tantôt au Hillsdale, au Saint-François, aux défunts clubs Le Boisé et Mascouche, au Maître ou encore Val-des-Lacs pour Club Links, et enfin au Mirage, il s'est finalement retrouvé à la croisée des chemins en 2023.
«Là, dit-il, on en a discuté ma femme et moi et on s'est dit que c'était peut-être le bon moment pour envisager vraiment une carrière à l'international, de se lancer dans ce rêve qui m'habite depuis toujours.»
Dans les mois qui ont suivi, il a donc été embauché par JAGA (Junior Asian Golf Académie), comme directeur de l'académie à Abu Dhabi aux Émirats Arabes Unis. Mais d'abord, il devait passer quelques mois à Java, en Indonésie, pour sa formation. Pendant cette période, il a aussi fait un séjour en Inde où il a travaillé avec des jeunes prometteurs.
JAGA, créée par l'homme d'affaires canadien John Laroche, compte 5 sites dans le monde. Outre Abu Dhabi, il y a celui de Hua Hin, en Thaïlande, Hô Chi Minh-Ville au Vietnam, New Delhi en Inde et le club Blanvillier au Québec complète cette liste. JAGA oeuvre surtout avec l'élite, développe des jeunes talents dont plusieurs se retrouvent ensuite sur les circuits de la NCAA aux États-Unis.
«J'ai travaillé en Inde avec Kartik Singh, raconte Marc-André Ménard. Il est actuellement classé meilleur joueur au monde de 14 ans. Il est déjà sur l'équipe nationale junior, au troisième rang dans une équipe où les athlètes ont 17 ou 18 ans. Il sera de l'équipe junior de la Coupe des Présidents en septembre à Laval-sur-le-Lac.»
Côtoyer ces jeunes et les former, encore là cela demeure dans les cordes de Marc-André Ménard. Bien avant l'obtention de ses multiples diplômes (baccalauréats et maîtrise en gestion, coaching, éducation, kinésiologie et autres), il était actif auprès des juniors.
«À l'âge de 15 ans, rappelle-t-il, on m'a confié le coaching des tout-petits au club Saint-François. J'ai entre autres travaillé avec des jeunes qui sont maintenant reconnus comme des pros accomplis tels Steve Foisy et Lysane Paquin.»
Dans quelques jours, il reprend l'avion. Destination: la Thaïlande où, avec les autres entraîneurs, il participera à la préparation du programme de formation pour la prochaine année. Il y sera quelques semaines avant de gagner les Émirats Arabes Unis où il est le directeur. Du moins pour 2024, 2025 car son engagement avec JAGA fait en sorte que, d'une année à l'autre, il peut se retrouver dans un autre site du groupe.
Donc tout cela, demande une adaptation constante. Il en est bien conscient mais cela fait justement partie de ses aptitudes et de son goût de la découverte.
«Il faut savoir s'adapter car on plonge dans des milieux, des cultures et situations totalement différentes et même inconnues», souligne-t-il.
Pour lui, cela fait même partie des avantages de ce nouveau défi professionnel. Ce n'est certes pas toujours facile mais il ne s'en plaint nullement et invite même les pros du Québec pouvant avoir de l'intérêt pour ce genre d’emploi, à ne pas hésiter à se lancer dans l'aventure.
«Ici au Québec, termine-t-il, les pros travaillent de 5 à 6 mois. Joindre une académie comme celles de JAGA, devient donc une belle opportunité de carrière.»