«Notre décision de vendre a été prise car le chiffre d'affaires de notre club stagne depuis plusieurs années déjà et que les coûts d'exploitation, quant à eux, augmentent. Nous subissons par ailleurs la guerre de prix dans un domaine où il y a beaucoup trop de terrains de golf pour le nombre de golfeurs existants. On a également tenu compte du vieillissement de notre clientèle constaté depuis bon nombre d'années.»
C'est maintenant un secret de polichinelle, le Club de golf de Stoneham étudie présentement une promesse de vente conditionnelle à ce que les futurs acheteurs s'entendent avec la Municipalité de Stoneham-et-Tewkesbury au sujet d'un développement sur une partie de ce club comptant deux parcours de 18 trous. Lors d'une rencontre avec Marc Morency, l'un des copropriétaires, la semaine dernière, celui-ci a expliqué les motivations derrière ce projet.
«Selon ce que nous en savons, a-t-il mentionné, le futur projet d'ensemble en serait un de 10 millions de pieds carrés. Nous négocions depuis plusieurs mois déjà avec les futurs propriétaires et nous leur avons soumis certaines conditions de vente pour que nous puissions accepter leur offre.»
Ces conditions sont qu'un parcours viable de 18 trous demeure sur le site en tout temps et que les présents propriétaires (Marc Morency, François Lépine et Louis Morency) restent les gestionnaires de ce terrain pour les cinq premières années suivant la vente si, bien sûr, elle se concrétise.
Le chalet actuel, les garages et les équipements du club seraient aussi conservés si la vente se conclut.
La démarche d'acquisition par les futurs développeurs du projet est par ailleurs proposée sur le site Internet de la Municipalité de Stoneham-et-Tewkesbury (villestoneham.com). On y apprend que c'est la firme ÉCOgestion-solutions qui a été mandatée afin de structurer la démarche. La Municipalité resterait impliquée dans la rédaction d'un programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le secteur
Covid-19 et caprices de Dame nature
Comme la plupart des clubs en ces temps de pandémie unique en son genre, les dirigeants du Club de golf de Stoneham doivent composer depuis le début de la saison 2020 avec les aléas de la Covid-19. Ajouter à ce portrait inédit les caprices de Dame nature et ce, depuis l'ouverture le 20 mai dernier, il y a de quoi en avoir plein son casque pour les copropriétaires en place depuis 2008.
«Les différents départs, de même que les verts, sont présentement en excellente condition, indique d'entrée de jeu, Marc Morency lors d'une randonnée sur le parcours. En raison de la température ordinaire du début de mai et de la période intense de chaleur de la fin de ce même mois, ce sont nos allées qui ont subi les plus grands dommages. Il est certain que la pluie d'il y a quelques jours va aider à replacer le tout.
«Depuis que nous sommes propriétaires, poursuit M. Morency, c'est certainement la première fois que nous avons à composer avec des allées qui ont souffert de la sécheresse aussi tôt dans la saison. On peut dire que nous avons été victimes du beau temps.»
Meilleur achalandage
C'est donc une dizaine de jours plus tard qu'à l'habitude que les allées du Club de golf Stoneham ont accueilli les golfeurs.
«Mais ce retard n'a pas influencé l'affluence chez nos 450 membres, de même que celle des golfeurs d'un jour (greenfee), explique-t-il. Un peu comme les années antérieures, nous avons subi une baisse d'une cinquantaine de membres au niveau de notre membership. Nous avons par contre enregistré une hausse des golfeurs non-membres par rapport à l'an dernier pour la même période. Les congés dus à la Covid nous ont bien entendu aidés à ce niveau. Nous assistons à une certaine stabilité malgré tout. On peut également compter sur la présence, dans le champ de pratique et sur le terrain, de nombreux jeunes inscrits à l'Académie Fred Colgan.»
Quoi qu'on en dise, le Club de golf Stoneham a dû prendre une série de mesures pour contrer le Covid et permettre à ses membre et à ses visiteurs d'un jour de profiter de ses installations.
«Ce qui n'a certes pas aidé, souligne Marc Morency, c'est l'incertitude qui a plané sur notre industrie pendant le mois précédant le début de la saison. Avant d'avoir le OK final pour procéder à notre ouverture, il y a eu des hésitations qui ne nous ont pas aidés à faire face à la musique. Dans ce contexte difficile, nous n'avons eu finalement qu'une semaine pour nous préparer à accueillir notre clientèle.»
Des écrans et des pancartes ont d'ailleurs été installés un peu partout dans le chalet, il a fallu procéder à la désinfection de la boutique et à l'aménagement d'une tablette extérieure et créer des procédures à respecter pour la location des voiturettes, etc.
En somme, toutes les opérations inhérentes à la gestion d'un club de golf sont plus longues à effectuer pour respecter les consignes gouvernementales. Cela va de la préparation du clubhouse et de la boutique à l'installation d'écrans adaptés dans les voiturettes et d'un mécanisme permettant d'éviter qu'on touche aux fanions.
«Comme première conséquence des mesures contre la Covid, on a procédé au remboursement des casiers offerts aux membres, puisqu'ils sont dorénavant inaccessibles, ce qui représente un bon montant d'argent, précise M. Morency. Nous avons pris la décision de ne pas ouvrir notre restaurant, ce qui entraîne des pertes importantes. Comme il est question à l'automne prochain que les gens puissent être à un mètre de distance les uns des autres, il sera tout de même trop tard pour ouvrir notre cuisine à ce moment. La terrasse a finalement ouvert le 29 juin dernier avec une capacité de seulement 26 personnes sur les 100 que nous avions l'habitude d'accueillir.»
Le club doit composer avec moins d’employés pour assurer les services: «Nous ne ménageons absolument rien pour l'entretien régulier de nos deux terrains. C'est ce qui nous permet de pouvoir offrir des parcours de qualité à nos membres ainsi qu'à nos visiteurs dans ces conditions exceptionnelles», de conclure Marc Morency.
Murray Henley
Dans la région de Québec, depuis un certain nombre d’années, les rumeurs de transformation en résidentiel ont affecté l’Albatros, le Alpin, le Charny. Cette fois, il semble bien que ce soit vraiment en train de se produire à Stoneham. La municipalité est intéressée, évidemment, car il y aura plus de taxes à percevoir sur des habitations que sur un terrain de golf.
Les chiffres son éloquents. Le nombre de 450 membres serait suffisant pour 18 trous, mais ne l’est pas pour 36 trous.
Enfin, il est temps de mettre fin à la psychose collective de la Covid-19. Aujourd’hui, 6 juillet, 3 morts au Québec… Malgré cela, la publicité gouvernementale pro-masque ne relâche pas, et nos « autorités » continuent de menacer d’amendes ceux qui en ont assez de toutes les restrictions qui semblent vouloir s’éterniser.
Ce qui aura été l’équivalent d’une très mauvaise grippe, surtout mortelle pour les personnes déjà en fin de vie, a déclenché une folie mondiale.
Il faut maintenant trouver le moyen de sortir de l’engrenage de la peur et revenir à une vie normale.