Plus que jamais, prédire le gagnant d'un tournoi de golf est devenu un exercice périlleux, voire pratiquement impossible. Bien sûr, on peut regarder le classement mondial et établir quelques favoris, mais l'Omnium britannique 2017 (The Open) est définitivement ouvert à plusieurs dizaines de golfeurs.
Je l'avoue d’emblée, j'aime l'Omnium britannique. Son caractère différent de ce que l'on connaît ici, en Amérique du Nord, en ce qui a trait à la conception d'un parcours de golf, (NDLR: voir texte de l'architecte Yannick Pilon: https://golf-ml.com/parcours/le-doux-royal-birkdale/) le rend intéressant à mes yeux. The Open est joué sur des terrains de type links (lien entre la terre et la mer). Très peu d'arbre, des fosses de sable de toute sorte, de l'herbe longue, très longue, sont toutes des caractéristiques chères au British Open.
Il y a également l'histoire de ce championnat. Cette année, on jouera le 146e Omnium britannique, ce qui en fait le plus vieux des 4 tournois majeurs au calendrier annuel du golf professionnel. Et gagner The Open est très haut sur la liste des réalisations souhaitées par un golfeur, encore plus pour un Européen.
«C'est comme me demander de choisir entre ma mère et mon père», a répondu le champion du Masters, Sergio Garcia, plus tôt cette semaine lorsqu'on l'a questionné sur lequel des deux tournois était le plus important (ou son préferé) entre The Open et le Tournoi des Maitres. Cette réponse dit tout et confirme l'importance des deux tournois sur la scène du golf.
La météo
Il n'est pas rare que ce championnat soit disputé dans des conditions de jeu exécrables. Pluie, fort vent, froid… une tuque sur la tête, on voit ça très souvent au British Open. En fait, vous avez sûrement employé l'expression «On se croirait au British Open » lorsque vous jouez une ronde de golf dans ce genre de conditions.
Et jouer dans ce genre de conditions est beaucoup plus exigeant. D'abord physiquement, mais aussi mentalement. Bien gérer ses émotions est essentiel pour avoir du succès au golf. Et quand les conditions climatiques sont changeantes et plus difficiles, il faut savoir bien composer avec cette réalité.
Royal Birkdale
Pour la 10e fois, The Open sera joué sur le parcours Royal Birkdale situé à Southport, en Angleterre. «Le terrain est magnifique, je pense que c'est le test le plus juste de la rotation des terrains qui présentent The Open», a dit Rory McIlroy en point de presse, cette semaine. Des propos qui ont été plus tard corroborés par plusieurs joueurs. En termes plus clairs, les joueurs ont l'impression que les bons coups sont récompensés sur ce terrain.
Il n'y a que deux normales 5 sur le parcours du Royal Birkdale, les trous 15 et 17. Ce terrain à normale 70 n'est donc pas un très long parcours. Un peu plus de 7000 verges sur la carte de pointage avec quelques longues normales 4.
Voilà pourquoi Phil Mickelson hésite à utiliser son driver. Il songe plus à ajouter un fer 3 modifié à son éventail de 14 bâtons. La balle roule dans les allées sur un parcours de type links. Bien jouer ses fers est encore plus important. Évidemment, un fer droit qui collabore demeure un outil de grande valeur. Des coups roulés de 30, 40, 50 pieds ne sont pas rares sur ce genre de terrain parce que c'est plus difficile de coller les pines, comme on dit en termes de golf!
Favoris?
J'hésite avant d'utiliser le terme favori pour The Open. Dustin Johnson semblait en voie de s'imposer et prendre le rôle de favori, d'homme à battre, il y a quelques mois. Souvenez-vous comment on vantait le grand Johnson à quelques jours du Masters 2017. Et avec raison. Sa victoire au US Open l'an dernier lui a enlevé la pression de gagner son premier majeur et il jouait du très bon golf.
Puis soudainement une chute dans les escaliers de la résidence qu'il louait, pour la semaine du Masters, lui a fait rater le premier tournoi majeur de la saison. Et depuis ce temps, il se cherche. Il occupe toujours le premier rang mondial, mais son aura de domination a disparu.
Mes choix
Amusons-nous donc à établir nos choix pour remporter le 146e Open. Jordan Spieth est mon favori parce qu'il est capable de bien gérer une ronde de golf. Et ce critère est primordial pour bien jouer au British Open.
Les deux premiers gagnants majeurs de la saison (Sergio Garcia et Brooks Koepka) sont aussi à considérer à mon avis. Surtout Sergio qui respire une confiance renouvelée depuis son gain à Augusta.
Et il y a cette réalité: les 7 derniers gagnants de tournois majeurs en étaient à un premier titre majeur en carrière. Si cette tendance se poursuit, je choisis le Japonais Hideki Matsuyama
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Bonne semaine!