Weston, Floride – Nous avions souvenir d'un terrain au design intéressant et ce fut le cas sauf que, au final, ce ne fut pas une belle aventure de retourner jouer au Bonaventure il y a quelques jours.
Nous sommes même restés avec l'impression que, si ce terrain, avec sa chute protégeant le vert de la normale 3 qu'est le troisième trou de ce parcours situé à Weston, à l'ouest de Miami, a inspiré les propriétaires du club Saint-Jean-de-Matha, cela devrait maintenant être l'inverse!
Notre dernière partie au Québec en 2021 a eu lieu à Saint-Jean-deMatha justement et le parcours était en excellentes conditions, d'une beauté qui ne dément jamais. Alors il serait peut-être bon que les dirigeants du Bonaventure s'inspirent maintenant de ce qui se fait à Saint-Jean-de-Matha…
Les habitués de ce site savent très bien que nous ne sommes pas du genre à critiquer pour critiquer. Il y a souvent une explication à une situation anormale ou à un problème rencontré et il suffit d'aller aux sources pour éclaircir le débat. Alors quand on a reçu, peu après notre partie, un message du club Bonaventure nous demandant notre avis et nous invitant à faire un commentaire ou à poser une question, nous n'avons pas hésité une seconde à demander:
«Pourquoi vos verts sont en si atroce condition?»
Près de deux semaines plus tard, nous attendons toujours une réponse.
Et nous avons posé cette question parce que ce jour-là, oh bonheur!, nous étrennions notre nouveau putter. Nous sommes donc arrivés beaucoup plus tôt au club pour prendre le temps de pratiquer sur le vert d'exercice, question de bien s'ajuster à ce nouveau précieux bâton.
Peine perdue, le vert de pratique était une sorte de surface d'herbes multiples coupées court, aucun roulé ne gardait sa ligne sur ce qui avait l'air d'un tapis élimé au sortir d'un lavage trop robuste. C'était inutile d'insister. Alors on nous a dit d'essayer celui près du champ d'exercice, non loin du premier trou. Nous y sommes allés et c'était encore pire!
Nous avons abandonné docilement, retournant faire la file pour le départ près du kiosque du préposé. Ce dernier nous présente nos compagnons de jeu. Deux habitués à qui nous demandons à quoi devons-nous nous attendre à propos des greens sur le terrain, compte tenu de la qualité médiocre des verts de pratique.
«J'espère que vous n'avez pas de grandes attentes…», a glissé l'un d'eux, la mine guère enjouée, pendant que son compagnon acquiesçait en hochant la tête et en affichant lui aussi un air si peu enthousiaste.
Ce fut malheureusement le cas… Et non seulement les verts étaient dans des conditions lamentables, mais les allées brunes et certains autres indices laissaient deviner un manque rigoureux d'entretien.
Dommage car ce parcours offre une belle variété de trous; les nombreux plans d'eau suggèrent un design de qualité en plus de relever le niveau de difficulté. Tantôt, l'un des nombreux trous coudés est tentant, invite à sortir notre plus bel élan pour réduire la distance à parcourir lors du second coup, tantôt on a affaire à une allée étroite obligeant à la prudence, incitant à oublier le driver pour bien placer sa balle avec un bâton plus court et ainsi éviter l'eau qui s'avance beaucoup trop dans l'allée.
On voudrait bien écrire quelque chose d'autre positif mais, désolé, notre métier est de rapporter ce que l'on voit, apprend, sans tromperie… Ah oui, peut-être signaler l'accueil sympathique, mais ça s'arrête là. Dommage…
Tendance…
Ce passage au club Bonaventure nous a amené à la réflexion qu'il semble y avoir une tendance dérangeante cet hiver sur les terrains de golf de la Floride. Une tendance dérangeante pour les golfeurs québécois, plus particulièrement.
La fermeture permanente de terrains ces dernières années, de même que celle temporaire d'autres qui se refont une beauté, fait en sorte que l'offre ne répond pas à la demande. Il nous apparaît alors que des clubs ne se gênent pas pour demander le gros prix sans pour autant offrir des conditions de jeu acceptables car, peu importe, les golfeurs seront au rendez-vous de toute façon puisque trouver des départs de golf convenables cette année n'est pas aussi aisé qu'auparavant.
Par ailleurs, les terrains qui offrent de la qualité sur les allées ont augmenté considérablement leurs tarifs.
Plusieurs snowbirds se sont affairés, l'automne dernier lors de leur retour en Floride, de s'entendre avec des clubs pour obtenir des prix de groupes. Cela a marché mais les groupes sont de plus en plus limités en nombre, seulement quelques quatuors leur sont accordés.
On l'avait pressenti il y a quelques mois dans un texte publié sur ce site (Floride, des golfs plus chers) et maintenant on le constate. Le golf connaît un nouvel engouement pendant que des terrains ferment… On ne peut pas, dans ces circonstances, s'attendre à jouer gratuitement ni à trouver des heures de départ facilement.
Hebert Rene
Où aller jouer au golf l’hiver. La beaux terrains en Floride sont maintenant dispendieux et les terrains moins dispendieux sont en piteux états .
Sauter le mois de janvier et aller jouer à Myrtle en février et mars ? Jouer à des températures d’automne de chez nous. Peut être
Gilles Beaulieu
Je suis allé au Bonaventure il y a exactement une semaine. Dans les carts , les deux contenants de semences à gazon étaient vides. Je l’ai souligné au préposé au départ pour me faire dire que la prochaine fois, ils seraient remplis ☹️ Ce terrain est un peu laissé à l’abandon. Surtout pour un mois de février, quand on sait que c’est leur plus gros mois de l’année
Paul Leo Schofield
Peu importe où il se trouve, en Floride, au Québec, tant que les golfeurs sont prêts à payer pour jouer sur des terrains mal entretenus, les propriétaires n’ont aucune raison de dépensé pour l’entretien de leur parcours. S’ils n’ont plus de clients, ils devront fermer ou dépenser pour amilioré leurs installations.
Ca m’étonne toujours que les golfeurs paye beaucoup pour jouer sur les pâturages de vaches
Gilles Beaulieu
Si les golfs sont mal entretenus l’hiver, ça ressemble à quoi l’été ?
Murray Henley
Nous retrouvons cet hiver des difficultés semblables dans les stations de ski du Québec. Il y a eu des hausses de prix importantes pour le début de saison, le tout assorti de promesses de retour à la normale.
La réalité s’avère différente : Obligation de passeport vaccinal pour accéder aux stations, masque obligatoire dans les chalets et les télécabines, restaurants fermés pendant plusieurs semaines.
Il en a résulté une baisse de fréquentation marquée, qui a elle-même motivé les stations de ski à réduire leurs dépenses : moins d’enneigement artificiel et moins d’entretien des pistes, donc moins d’attrait pour les skieurs.
Un cercle vicieux. La fin du passeport vaccinal le 14 mars va arriver trop tard, surtout que le masque demeurera encore obligatoire.