Le décès en début de semaine de la légende du football américain, Don Shula, à l’âge de 90 ans, m’a replongé dans mes souvenirs. Monsieur Shula n’est pas seulement une légende sportive dans le sud de le Floride, il est une icône et un personnage qui continue de marquer la vie des Floridiens.
À la fin de l’été 1995, j’apprends par le biais de mon ami Dany Poulin qu’un monsieur de Québec cherche quelqu’un pour l’aider dans le monde du golf en Floride.
À l’époque, je suis à la fin de la vingtaine avec un baccalauréat en relations industrielles et je travaille dans le milieu de l’hôtellerie à Québec. Dans la vie je crois qu’il est important d’avoir un plan, des objectifs, mais il faut aussi avoir la latitude de garder un œil sur des expériences ou des aventures intéressantes.
Pour reprendre une expression commune, le timing était parfait pour moi. J’accepte donc d’aller rejoindre M. Gaston Goulet dans le coin de Fort Lauderdale.
Depuis quelques années déjà, Gaston sert d’intermédiaire pour les Québécois qui veulent jouer au golf. Il a développé des contacts avec certains clubs de golf et s’occupe d’amener de la clientèle à chacun d’eux.
Un de ces terrains est le Don Shula Golf Club situé à Miami Lakes. Au total, nous avons une dizaine de terrains avec qui nous faisons affaires. Mon travail consiste à prendre les réservations des golfeurs et à leur trouver un départ selon leur demande.
C’est beaucoup de travail à tous les jours, mais j’adore ce que je fais. D'abord je découvre la vie de snowbirds en Floride, je côtoie des golfeurs qui ne cherchent qu’à s’amuser et j’apprends à découvrir des terrains de golf très intéressants.
Je revois également les commentaires et appréciations des golfeurs sur leur journée de golf. Ça m’aide pour ensuite conseiller les joueurs qui veulent aussi découvrir des nouveaux terrains et relever de nouveaux défis.
Je me souviens que le Golf Club de Miami (parcours Est et Ouest) avait la cote. Le parcours Hillcrest (qui n’existe malheureusement plus) était un très bon défi de plus de 7000 verges «back tee». Les parcours Grand Palms et Pembroke Pines représentaient de bons rapports qualité- prix.
Mais mon parcours (et endroit préféré), c’était le Don Shula. Premièrement le parcours (le Lay Out) était spectaculaire. Beaucoup d’eau. À peu près tous les coups offrent un décor extraordinaire (typiquement Miami). Des palmiers, de belles résidences qui bordent le terrain, des allées et des verts de grande qualité. Je suis privilégié de vivre ça.
Et par mon travail, je parlais à tous les jours aux membres du personnel des parcours de golf. Ce qui m’avait frappé, c’était la fierté qu’avaient les employés du Don Shula Golf Club. Une des employés, à qui je jasais plus souvent, se prénommait Jules. Et c’est elle qui m’a fait réaliser un peu plus l’ampleur du personnage qu’était Don Shula.
Un véritable monument. Étant déjà un grand amateur de football de la NFL, je connaissais bien l’entraîneur chef Don Shula. Une carrière qui l’a mené au Temple de la renommée du football (en 1997). Arrivé à Miami en 1970, Shula y est resté jusqu'à la fin de ses jours (cette semaine).
Autant sa carrière d’entraîneur a été phénoménale, sa seconde carrière (entrepreneur, homme d’affaires) l’a été tout autant sinon plus.
Les employés du terrain de golf appréciaient travailler pour cet homme qui était très humain. Ses talents de leader sur les lignes de côté au football, il les avaient aussi pour ses entreprises.
Au total, on retrouve aujourd'hui 21 restaurants dans 6 états américains portant sa marque. Le Steakhouse Don Shula est un incontournable si vous passez par Miami. Et si jamais vous arrivez à manger votre steak Porterhouse 48 onces, on vous remettra une plaque pour votre «exploit».
Plus que tout, cette expérience de 6 mois en Floride m’a permis de découvrir un peu plus le monde du golf. J’ai pu voir différents aspects de cette industrie et cela m’a simplement donné encore plus le goût de passer du temps sur un terrain de golf .
L’odeur du gazon frais coupé, les sourires et la fierté des travailleurs, les golfeurs qui passent du bon temps et se fabriquent des souvenirs impérissables.
J’ai adoré mon expérience avec Gaston, je recommencerais demain matin. Entre temps, on s’apprête ici au Québec à débuter une autre saison de golf. Elle sera sûrement différente et spéciale, compte tenu des circonstances, mais prenons le temps d’en apprécier chaque moment.
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Bonne semaine!
Germain Pepin
Mes premiers souvenirs d’adolescent avec le football de la NFL me ramènent à l’association de Don Shula, alors entraîneur-chef des Colts de Baltimore, avec le quart-arrière, toute étoile, Johnny Unitas. De 1963 à 1969, en fait. En 1964, les Colts eurent une fiche de 12-2 et Unitas avait été élu le meilleur joueur de la ligue. J’assistais avec une grande joie, chaque fin de semaine, par le truchement de la télé en noir et blanc, à la description des matchs faite par les commentateurs Yves Létourneau (Pirate Maboule, pour les tous petits) et Jean Séguin. Don Shula était calme et inspirait confiance à ses joueurs. Ce fut un grand stratège. Il détient encore, selon Wikipedia, le record du nombre de victoires en carrière dans la NFL (347). Il n’a connu que deux saisons avec un bilan négatif au cours de ses 36 saisons en NFL.
Francois Mathieu
Salut Ray.
N’étant pas un grand connaisseur de football comme toi, je me souviens très bien des Dolphins de Miami qui avait eu une fiche vierge d’aucune défaites dans une saison. Je crois que c’est en 1976 sous la gouverne de Don Shula. le quart arrière était Bob Griese je crois et il y avait un joueur qui s’appelait Larry Csonka, un porteur de ballon je crois. C’est à partir de là que je me suis intéressé au football. Lorsque je revenais de l’université le lundi soir j’écoutais Monday Night Football avec Howard Cossel. Je crois même que c’est lui qui a annoncé »live » la mort de John Lennon…
Bonne saison de golf Ray…