Québec – La saison de compétitions universitaires vient de s'enclencher au Québec et, fait plutôt particulier à signaler, une joueuse américaine figure parmi les compétitrices alors qu'elle vient de joindre l'équipe du Rouge et Or de l'Université Laval. Pendant que de nombreux jeunes talentueux québécois quittent la province pour poursuivre leurs études dans une université ou un collège au sud de la frontière avec un bon programme de golf, Lia Priolo, de Philadelphie, a quant à elle choisi un établissement du Québec.
«Je suis venue visiter la ville de Québec il y a quelque temps et j'ai vraiment aimé. au point où j'ai décidé de venir poursuivre mes études universitaires. Et me voici!», précise la jeune femme lorsque récemment rencontrée sur le campus de l'université.
Elle a 18 ans et du talent dans le golf. Comme elle a choisi de venir étudier à Québec, elle s'est donc informée au sujet du programme golf de l'Université Laval. Le programme lui a tout de suite plu, d'autant plus qu'avec les nombreux titres provinciaux accumulés au cours des dernières années et la deuxième place nationale obtenue l'an passé, joindre une telle équipe était très tentant.
Et c'est ainsi que Lia Priolo est à Sherbrooke depuis hier (mercredi) où se tient le premier affrontement universitaire, soit l'Omnium Bishop au club Milby..
Donc on l'a souligné au début, c'est plutôt l'inverse qui se produit, habituellement: les jeunes athlètes du Québec approchent les universités ou collèges américains et s'exilent quelques années pour compléter leurs études tout en profitant d'un bon programme de golf.
«C'est elle qui nous a approchés et nous sommes bien contents qu'elle se joigne à nous. Elle a beaucoup de golf en elle mais manque peut-être un peu d'expérience du côté des gros tournois», mentionne son nouvel entraîneur, Kevin Bergeron, à la tête de l'équipe féminine du Rouge et Or.
«Je joue au golf depuis que je suis toute petite, mentionne Lia Prioli. Mes parents sont maniaques et m'ont initiée dès la jeune enfance. J'ai commencé à faire de la compétition à l'âge de 11 ou 12 ans.
«Mon école secondaire à Philadelphie, poursuit-elle, a toujours eu une excellente équipe de golf. L'an passé on a fini au troisième rang dans l'état de Pennsylvanie et, il y trois ans, je crois, nous avons remporté le championnat d'état.»
Celle qui entreprendra des études en informatique, passera sa première année à Laval en immersion française. Pour l'instant, à l'exception de bonjour, merci, oui et non, elle connaît peu la langue mais voit cela comme un autre défi.
Elle ne vise pas toutefois devenir golfeuse professionnelle: «Je veux être ingénieure en informatique, devenir une spécialiste de la sécurité sur le net. Et quand on est en affaires, c'est un atout je crois de pouvoir bien jouer au golf.»
Selon elle, elle n'est pas vraiment une longue cogneuse, mais elle compense avec son jeu court. «Le chipping est ma force», assure-t-elle.
Donc elle fera partie de l'équipe du Rouge et Or dès cette année mais sa participation aux tournois dépendra de ses résultats lors des épreuves se tenant en ce moment dans le camp d'entraînement. Elle se joindra ainsi à Noémie Ouellette, Catherine Gariépy, Anaïs Galas, Florence Leduc et l'autre recrue de cette année, soit Sarah-Maude Longchamp.
Marocain
Du côté des garçons, rappelons qu'en entamant cette nouvelle saison, le Rouge et Or souhaite mettre la main pour une 18e année de suite sur le titre provincial. En 20 ans d'existence, l'équipe masculine de Laval a toujours été championne sauf une fois, en 2001.
Bien que l'équipe doit maintenant composer avec le départ de quatre vétérans, l'espoir demeure avec la tête d'affiche Baptiste Mory, dominant depuis son arrivée au sein du Rouge et Or, et le joueur de quatrième année, Loïck Laramée. Trois recrues assureront également une relève intéressante, soit David Tweddell de Québec, Jonathan Vermette de Val d'Or et le joueur marocain Omar Benbrahim.