Cette semaine a eu lieu sur le parcours du club de golf de Cap Rouge, l'Omnium Bâton Rouge, tranche de la portion internationale du calendrier 2018 du Circuit Pro Tour Canada. La majorité des meilleurs joueurs de ce tour sont présents ainsi que quelques joueurs qui évoluent sur un tour similaire en Ontario, soit le Great Lakes Golf Tour.
Et pour cette édition, l'arbitre en chef Edouard Rivard a eu la bonne idée que soit invités une dizaine de joueurs amateurs de la région de Québec. Une merveilleuse idée qui, je l’espère, sera reprise ultérieurement.
Je suis d’ailleurs un des 10 chanceux cette semaine à vivre l’expérience. Parmi les vies rêvées chez les sportifs, celle de golfeur professionnel en est une que j’aurais aimé vivre. J’ai découvert le golf il y a un peu plus d'une douzaine d’années (au terme d’une carrière de joueur amateur de baseball et de balle molle).
J’adore la compétition. Je pense vraiment que c’est la bonne façon de s’améliorer en côtoyant les meilleurs. Et bien que nous soyons des golfeurs amateurs, on aime toujours bien performer sur un terrain.
Préparation
Depuis quelques jours donc, je savais que je participerais à la compétition mercredi 4 et jeudi 5 juillet. Je connais mes partenaires de nom mais pas personnellement.
J'ai joué avec Eric Hawerchuk, fils du célèbre Dale (ancien joueur LNH et membre du Temple de la renommée du hockey) et Mathieu Perron (ancien champion du tournoi Duc de Kent). Je serai donc en compagnie de deux excellents joueurs.
De nature, je suis assez calme. Je joue au golf pour m’amuser, parce que j’aime le jeu et la beauté des terrains de golf. Une bonne marche en jouant 18 trous en bonne compagnie égale moments de pur bonheur pour moi.
Mardi soir, je sens un petit stress différent s’installer. Je joue le lendemain un tournoi avec les professionnels. Ce n’est pas rien. Je veux bien faire. Après une bonne nuit de sommeil, je dis à ma conjointe que je me sens nerveux à quelques heures de mon départ
Une belle journée
Comme à l’habitude, je me dirige au champ de pratique avant ma ronde de golf. Et comme c’est souvent le cas, ça va bien. Je frappe mes fers courts, puis mes fers longs e,t ensuite, mes bois.
J’en profite pour écouter autour de moi. Le son de plusieurs est pur. Vous savez, ce fameux son quand on sait qu’une balle est bien frappée. Mais j’entends aussi les sons habituels. Ils sont humains après tout…
Il y a peu de conversation entre les golfeurs outre les salutations d’usage. Je ne dirai pas que je sens de la tension mais ces gars-là tentent de gagner le plus d’argent possible au terme de la compétition. Et ils sont plusieurs excellents golfeurs.
L’annonce de son nom est toujours un moment spécial et le premier coup de départ est un peu stressant. Une dizaine de spectateurs sont présents, c’est 10 de plus qu’à l’habitude pour moi.
La ronde est bien partie. Après les présentations sur le tertre de départ, on déambule sur le parcours. Mathieu et moi revenons sur son incroyable fin de parcours, en 2013, alors que, âgé de 23 ans, il avait joué une ronde de 64 (-8) le samedi pour remporter la 78e édition du prestigieux tournoi Duc de Kent.
Et Mathieu s’en souvient encore très bien. Comment oublier? Il avait complété sa ronde avec 5 oiselets et un aigle sur les 6 derniers trous du parcours Royal. Moins 7 sur les 6 derniers trous! Son sourire trahissait sa fierté.
Puis pendant une attente sur une normale 3, Eric et Mathieu engagent une discussion sur le français. Eric ne parle pas français. Il le comprend de plus en plus, par contre. Et ils nous a fait bien rire Mathieu et moi en disant qu’après quelques bières, son français s’améliorait. Eric a des allures de Roger Bon Temps. Un gars très sympathique (tout comme Mathieu d’ailleurs).
Merci
Je me considère très chanceux d’avoir vécu cette belle expérience avec deux golfeurs professionnels qui m’ont impressionné avec leur jeu court, plus particulièrement. Eric a été excellent sur les verts, il a conclu sa première journée avec un 74.
Mathieu a dû abdiquer au 15e trou. Il est malheureusement aux prises avec des maux de dos l’empêchant de jouer à la hauteur de son talent depuis un an.
Et pour moi, ce fut une journée difficile surtout sur les verts contrairement à mes partenaires de jeu. C’est probablement là, sur le jeu court, que la démarcation entre professionnels et amateurs est la plus importante. Ils sont très réguliers avec ces bâtons.
Je n’ai jamais senti que je dérangeais ou que je n’étais pas le bienvenu. C’est sûrement très difficile d' être golfeur professionnel, mais je suis de plus en plus convaincu que j’aimerais ce genre vie.
Francois Mathieu
C’est bon ton article Ray…loll… Tu es serein dans cette aventure et je t’en félicite.
J’aurais aimé réalisé des rêves moi aussi dont avoir la chance de jouer avec un gars du Tour. Mais pas en tournoi: pour le fun. Je ne sais pas avec qui …possiblement Tiger…tout seul avec lui ou avec Lee Trevino. C’est d’ailleurs lui qui m’avait montré à sortir des trappes de sable. Il avait passé 2 heures avec moi au RQ…juste nous deux. Quelle expérience…
Bravo Ray…le métier de golfeur entre en toi !!!!