Le PGA Tour, le summum du golf professionnel à travers le monde, reprend ses activités sur le terrain cette semaine après 3 mois d’arrêt. Rarement le Tour a eu une aussi belle occasion de se faire valoir.
Quelque 90 jours après avoir dû mettre un terme au Championnat des Joueurs, le 12 mars dernier, les meilleurs joueurs de golf professionnels pourront recommencer à démontrer tout leur talent sur les allées du parcours Colonial de Fort Worth, au Texas.
C’est le Texan Ryan Palmer qui aura l’honneur de relancer la saison 2020 à compter de 6h50 heure locale. Un moment qui aura le même feeling que le 1er coup d’envoi de la NFL le premier jeudi soir de la saison ou encore de la première mise en jeu de la saison de hockey.
Habituellement le début de saison du PGA Tour se fait un peu plus dans l’anonymat. En janvier, le golf est en forte compétition avec d’autres sports qui eux vivent des moments importants de leur saison.
Cette semaine, la situation est différente. Les amateurs de golf (et de sports en général ) ont soif de sports et ont hâte d’assister à des événements en direct.
«Je vois cette situation comme un nouveau départ pour moi. Un peu comme un match d’ouverture au baseball. C’est ce genre d’excitation que je ressens présentement», a dit Jordan Spieth.
Et Spieth a bien besoin d’un nouveau départ. Il a glissé à l’extérieur du Top 50 pour la première fois depuis la fin de 2013. Ancien numéro un mondial, ce Texan n’a pas gagné depuis juillet 2017 alors qu’il avait remporté The Open.
Ryan Palmer, lui, s’est fait le porte-parole de la majorité des joueurs: «C’est une journée qui était attendue, nous avions hâte de se retrouver dans cette circonstance.»
Pour plusieurs joueurs, la dernière pause de 3 mois est la plus longue depuis leur début de leur carrière de golfeur. Pour cette raison, les prochaines semaines sont quelque peu intrigantes. Et jouer 4 bonnes rondes consécutives pourrait s’avérer beaucoup plus difficile.
Harold Varner III a aussi employé les mots justes, plus tôt cette semaine, pour exprimer ce qu’il ressent. «On ne sait pas à quel point on tient à quelque chose jusqu'au moment où on en est privé, a-t-il mentionné. Et c’est probablement ce que la COVID 19 m’a le plus appris.»
Une autre preuve que cette reprise des activités du Tour a une saveur différente, c'est que plusieurs des meilleurs golfeurs sur la planète sont présents à Fort Worth.
Normalement on ne retrouve pas autant de golfeurs d’élite dans ce tournoi. Cette semaine, les 5 meilleurs au classement mondial , 8 des 10 premiers et 16 des 20 meilleurs golfeurs fouleront le parcours Colonial.
Nouvelle réalité
Tous les golfeurs ont été testés à leur arrivée à Fort Worth. Quelques-uns ont trouvé désagréable la sensation de l’écouvillon dans le nez, mais c’est une étape obligée.
Partout sur le parcours on retrouve des stations sanitaires, des affiches rappelant le 2 mètres de distance (deux longueurs de bâtons) et les joueurs doivent eux-mêmes manipuler leurs bâtons, et non le cadet.
La télévision
Et quand je parle d’occasion à saisir, la télévision sera l’intermédiaire entre les joueurs et les partisans. Aucun spectateur ne pourra assister aux 4 premiers tournois de cette relance du PGA Tour. Et les amateurs sont prêts à regarder, si l'on se fie aux deux plus récents événements diffusés récemment (les exhibitions TaylorMade et The Match Tiger vs Phil) car ces compétitions ont établi des records d’écoute télé.
Cette semaine, CBS et Golf Channel ont le mandat d’offrir un produit à la hauteur des attentes. Comme il y a encore des règles de sécurité à respecter et des restrictions avec lesquelles composer, c’est un défi énorme qui attend les télé-diffuseurs.
On parle donc d’un personnel réduit de moitié sur place pour offrir la diffusion télévisuelle. L’excellent Jim Nantz travaillera seul sur place dans la Tour du 18e trou et seulement 2 reporters seront sur le terrain à Fort Worth (Dottie Pepper et Mark Immelman).
Pour en donner encore plus aux téléspectateurs, CBS utilisera des drones pour des vues spectaculaires du parcours. Certains joueurs (pas tous) ont accepté de jouer avec un micro sur eux. Une tente doit être installée sur le parcours où les golfeurs viendront répondre à une question au cours de leur ronde.
Pour l’instant, on n’a pas prévu d'ajouter des bruits préenregistrés au reportage. Le tout sera réévalué après le tournoi du week-end.
Signe additionnel de l’importance du moment: Jim Nantz livrera un discours d’ouverture préparé qui fera allusion à la pandémie et aux problèmes raciaux en société.
Le moment est important et le Tour a une belle occasion à saisir.
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Bonne semaine!
Germain Pepin
Tout le monde se réjouit évidemment de ce retour du PGA Tour, même en l’absence des spectateurs pour les cinq premiers événements. Toutefois, ce retour est lié aux mesures prises pour prévenir que les joueurs soient atteints de la covid-19. Les joueurs et leurs cadets ont été encouragés à passer des tests avant de venir à l’événement. On a interdit aux joueurs testés positifs de participer au tournoi. Mercredi matin, il n’y a eu aucun joueur obligé de se retirer du tournoi Colonial. C’est un indication qu’aucun joueur n’était positif. Et on répétera ces tests, la veille de chaque journée de compétition. Les joueurs pourront donc jouer avec une relative sécurité. Mais la question qui se pose est celle-ci: Que feront les autorités du PGA Tour si quelques joueurs ou cadets étaient testés positifs la veille d’une journée de compétition? Est-ce qu’on annulera alors l’événement? Est-ce qu’on annulera aussi les autres événements prévus au calendrier de compétition? Espérons que non. Ce retour à la vie normale était tant attendu qu’un retour en arrière serait extrêmement décevant.
Murray Henley
Il est à espérer que le PGA Tour ne cédera pas à la panique si un joueur ou caddie venait à avoir un résultat de test positif. On peut même arguer que c’est la panique qui a présidé à l’annulation soudaine du Tour Players Championship après la première ronde.
Maintenant que les faits se précisent, il apparaît que le taux de mortalité réel du Coronavirus se situe quelque part entre 0,2% et 0,5%, des personnes affectées, contre 0,1% pour la grippe saisonnière habituelle. Oui, pire que la grippe, mais rien qui justifie la panique qui s’est emparé de la planète. Ce n’est pas l’Ébola ou la grippe espagnole.
En plus, ce Coronavirus a une prédilection plus marquée que la grippe saisonnière pour les personnes âgées présentant d’autres troubles de santé, ce qui explique l’hécatombe dans nos CHSLD et établissements équivalents ailleurs dans le monde.
Le risque est infinitésimal pour les hommes dans la force de l’âge participant au tournoi. Il est probablement plus risqué pour eux de conduire leur auto pour se rendre au tournoi.