C’était un samedi matin comme les autres. Comme à l’habitude je me présente au club Royal Québec où je suis membre depuis maintenant 3 ans.
Nous sommes un groupe d’une vingtaine de joueurs qui jouons ensemble depuis quelques années. On a du fun, on se tire la pipe un peu, quelques dollars sont en jeu, bref un groupe de golfeurs comme il y en a des centaines, voire des milliers à travers le Québec.
Ce matin-là, on jouera le parcours Québec. Nous jouerons un petit match 2 contre 2. Mon golf est bon depuis quelques jours mais je venais de passer quelques semaines à jouer des rondes entre 76 et 78. Mon handicap a grimpé quelque peu (de 2 à 4).
Au golf, je suis un autodidacte. J’ai appris au fil du temps. Ayant fait du sport toute ma vie, j’aime la compétition, je crois sincèrement que jouer des tournois, des petits matchs avec un enjeu, nous permet de nous améliorer.
Mais je joue aussi pour le plaisir. Je suis conscient qu’on ne gagne pas notre vie à jouer au golf, mais c’est toujours plus agréable de bien jouer et, pourquoi pas, de gagner nos matchs.
Ma ronde
On débute donc notre ronde. Je joue avec Serge contre Jean et Bruno. Un match très intéressant à prévoir. La bonne humeur est au rendez-vous.
Je dois ajouter que le terrain est en bonne condition et les verts sont rapides (autour de 10 et demi). J’adore jouer un terrain où les verts sont vites, je pense que c’est plus facile une fois que l’on a trouvé la bonne exécution. De plus, la température est parfaite, pas trop chaud, pas trop froid et, surtout, pas de vent.
Le premier trou est une normale 4. Après avoir atteint le vert en 2, je réussis mon coup roulé d’une vingtaine de pieds. Un excellent départ.
Par la suite, je réussis 6 normales consécutives. Je rate l’oiselet de très peu sur la normale 5 (trou #5), pour le reste, je ne suis jamais vraiment dans le trouble. Ça va bien!
Le trou numéro 8 est une normale 5 longue d’environ 500 verges. Les plus longs frappeurs sont capables de prendre le vert en 2 coups. Personnellement je le fais quelques fois dans l’été. Et ce samedi en sera une. Après un très bon coup de départ , je frappe un bois d’allée à une vingtaine de pieds du trou. Certainement un de mes beaux coups de la saison. Je rate l’aigle par 6 pouces, j’inscris donc un 2e birdie.
Le 9e trou est une normale 3 où le coup de départ est surélevé. Aujourd’hui la distance est de 170 verges. Pour une raison que j’ignore, ce trou me donne de la difficulté. Pas cette journée-là, j’inscris une normale pour terminer mon 9 d’aller avec un pointage de 34 (-2).
Je divise souvent ma ronde de 18 trous en 2. Le premier et le deuxième neuf. Jouer 34 sur les 9 premiers trous permet d’espérer un excellent pointage.
Nous sommes en avance dans notre match mais ça demeure serré. Après une normale 4 sur le trou #10, je place mon coup de départ sur la normale 3 (trou #11) à quelques pieds du trou. J’inscris ensuite mon 3e oiselet de la journée.
Le trou #12 est une longue normale 5 coudée sur la gauche, un des trous les plus difficiles du parcours Québec. Je réussis la normale sans trop de difficulté. Par la suite vient une normale 3 ( trou #13). Je réussis un beau coup de départ sur le vert.
En marchant vers ce 13e vert, mon chum Bruno me demande: «As tu raté un vert jusqu’à date». Et après y avoir bien pensé, la réponse est non. Je savais que je jouais bien, j’étais à -3 , mais j’ai réalisé à ce moment que j’étais en train de jouer une ronde spéciale.
Après 2 autres normales sur les trous 14 et 15, je m’installe sur le tertre de départ du 16e trou un peu plus nerveux. Je suis en train de jouer la meilleure ronde de ma vie. Sur le vert du 16e trou, mon coup roulé semble parfait mais la balle ricoche et s’arrête tout près du trou. Une décevante normale 5, mais ça continue de bien aller.
Le paysage est magnifique, la journée est parfaite. Au 17e trou, j’enfile un coup roulé d’une dizaine de pieds. Me voici à -4.
Mon coup de départ au 18e trou rate l’allée de 2 verges sur la droite. C’est seulement la 2e allée que je rate lors de cette partie. J’atteins le vert en 3 coups et mon coup roulé passe tout juste à droite du trou.
Je complète donc ma ronde avec un pointage de 68 (-4). Il s’agit de ma meilleure ronde en carrière. Non seulement pour le score, mais surtout parce que j’ai atteint les 18 verts en coups réguliers. Oui, 18 fois j’ai « putté » pour birdie. Plus que le pointage, cette statistique est la plus difficile à accomplir.
Je suis fier de cette ronde de golf. Ça été une belle grande marche de 4 heures. Je vous la raconte parce que si je l’ai fait, vous pouvez le faire aussi. C’est un moment de pur bonheur.
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Bonne semaine!
Louis Julien
Un seul commentaire…BRAVO!! Tu as résisté à l’attaque mental de Bruno…ahahhaah
Michel Roy
Félicitation Ray.je suis heureux pour toi.
Mais très content que ce ne fut pas fait Jeudi ??
Philippe-André Champoux
Bonjour Ray,
Ce fût une des plus belles journées pour vous certainement. J’essaie d’être dans votre tête pour revoir les contacts de balles parfaits et les putts qu’on pense manquer et qui tombent quand même! J’imagine qu’ il y a des nuits courtes à revoir cette ronde golf au complet. Mais seulement 68 coups, ça va vite, aussi ben la revoir une autre fois!
PA Champoux
Président club de golf Victoriaville et Laurier
René Hébert
Ce fut certainement très agréable . As tu déjà regardé sur YouTube le vieux monsieur 80 ans et plus qui lui son défi est de jouer que 14 bogeys et 4 normales . Ce qui donne 85/86. Pas si pire a son age. Le secret ne pas faire de double. Tres important. Intéressant a regarder et une bonne façon de ne pas trop stressé avec les bogeys . Salut
Francois Mathieu
Belle performance Ray. Je vois que tu t’améliores constamment. Il faudra te prendre au sérieux…lol…lol…Je suis très content pour toi. Lâche pas mon Ray !!!