Les responsables du golf Cacouna, près de Rivière-du-Loup, conscients que la situation financière du club ne permet plus d'opérer, ont eu une brillante idée qui pourrait assurer la survie du terrain, soit vendre le chalet du club!
»Quand bien même qu'il nous tomberait 100 000$ dans nos poches lors d'un emprunt, cela ne règlerait pas le problème pour autant, ce ne serait que le décaler. Car les frais, soit les assurances, les taxes, les intérêts sur la dette et autres, continueraient d'entrer et on en reviendrait au même problème quelques années plus tard », nous explique en entrevue téléphonique le président du club Cacouna, M. Jacques Proulx.
Ce dernier a été élu à la tête du club il y a un an et avoue qu'il a maintenant en main tout un dossier. Jeune retraité, il consacre bien des heures à trouver des solutions aux difficultés que rencontre le club de golf. Lors d'une réunion du conseil d'administration, l'idée de vendre le chalet du club a été avancée et les administrateurs l'ont développée. Toutefois, quand nous avons discuté avec lui, il y a quelques jours, un bémol a été soulevé.
«Le terrain de golf nous a été cédé par les anciens propriétaires pour une somme symbolique de 1$ car nous sommes un organisme à but non lucratif, explique M. Proulx. Il semblerait que lors de cette démarche, des clauses dans le contrat font en sorte qu'on ne pourrait pas vendre le chalet. Je viens de donner mandat à un notaire pour qu'il examine tout cela.»
Mais un terrain de golf où le chalet du club a été vendu… ça fonctionne comment?
«On le louerait!, répond M. Proulx. Finies pour nous toutes les charges qui entraient même l'hiver pendant que nous on n'avait plus de revenus en raison de l'absence de golfeurs et de visiteurs pendant la saison morte.
«Et pour le futur propriétaire, continue le président, il pourra opérer à l'année longue. Nous lui garantissons une clientèle pendant tout l'été et l'hiver, il y a une piste de motoneiges tout près. Le chalet pourra accueillir les motoneigiste. Et il sera possible d'opérer le restaurant du club à l'année longue. Nous avons d'ailleurs des pourparlers avec des gens intéressés à acheter.»
M. Proulx considère le club de golf de Cacouna comme une institution qui doit survivre. «Nous connaissons actuellement une période très difficile mais on va essayer de la régler, c'est important que ce club de golf reste ouvert», insiste-t-il.
Sous toute réserve, il semblerait que le club de golf Cacouna soit le troisième plus vieux terrain de golf toujours au même endroit depuis sa création, sur l'ensemble du territoire canadien après le Royal Victoria en Colombie-Britannique et le Murray Bay dans Charlevoix. C'est la communauté anglophone qui l'avait bâti il y a de cela 122 ans.
Il s'agit d'un parcours de neuf trous qui a été redessiné en 1985 par Graham Cook.