West Palm Beach – Quelle belle sensation de plaisir que celle nous accompagnant lorsqu'on quitte le vert d'un 18 trous et de se dire qu'on ne s'est pas ennuyé le moins du monde sur ce parcours. On souhaite bien sûr voir le score le plus bas possible sur sa carte de pointage, mais même quand cela ne se produit pas, il y a une satisfaction au bout du compte et c'est celle d'avoir joué sur un terrain peu monotone.
Cette douce impression, cette sensation agréable ne nous lâchait pas à l'issue d'une ronde jouée il y a quelques jours dans la région de West Palm Beach, en Floride, où nous avons été invités à découvrir le club Wellington National. Un club privé, abordable, où de toute évidence y détenir un membership est, encore là les mêmes mots reviennent en tête, peu monotone avec tous les services offerts et, bien sûr, le fameux parcours.
Il fut un temps où ce terrain de golf portait le nom de Binks Forest. Un club respectable qui, début des années 2010, a toutefois décliné. Un laissez-aller s'y est installé au point où c'était à se demander si le parcours était récupérable. La passion d'un homme du coin (Wellington est une petite ville à l'ouest de West Palm Beach), Doug Marty, a changé la donne. Au printemps 2016, avec la complicité de deux partenaires actifs dans le monde du golf dans les Carolines, soit Chip Smith et l'agronome Anthony Apple, il a relancé le défunt Brinks Forest pour en faire un club haut de gamme.
Ambiance country club
Quand on se pointe au Wellington Nation Golf Course, se dresse devant nous un immense chalet qui a été entièrement rénové, tout comme les installations avoisinantes telle la superbe piscine. On se retrouve vraiment dans une belle ambiance de country club où les activités complémentaires au golf ne manquent pas. Oui, il y a la piscine, mais aussi le centre de yoga, le gymnase, puis les différents lieux de restauration telle le Champion Bistro (délicieuses salades et savoureux quesedillas y sont entre autres servis…), le petit bar à vin et la grande salle de réception.
«Nous invitons les golfeurs canadiens à devenir membres chez nous, non seulement nous leur offrons un beau terrain de golf, mais une vie sociale intéressante», explique Ted Strelec, directeur général et directeur du golf au Wellington National qui nous reçoit dans son bureau peu avant notre partie, question de nous relater les différentes étapes ayant conduit à l'acquisition du Binks Forest jusqu'à l'ouverture officielle du club privé.
C'est ainsi que l'on apprend qu'il a fallu travailler fort pour que le terrain retrouve des conditions de jeu de qualité, ayant été trop longtemps délaissé.
«Il faut laisser le temps aux différentes mesures d'amélioration mises en place lors de l'acquisition du club en 2016 faire leur œuvre, rappelle M. Strelec. Et chaque année, quand on relance la saison de golf à l'automne, les différents engrais mettent quelques semaines à réagir, à donner des conditions de terrain idéales, cela est tout à fait normal.»
Lors de notre passage, la semaine dernière, nous sommes donc tombés sur des allées quasiment impeccables, pas de doute, dans quelques jours, le parcours sera de toute beauté. Déjà, l'overseed (ensemencement que les clubs du sud, pas juste en Floride, font régulièrement au printemps et à l'automne) des dernières semaines laissait sa marque.
D'un beau vert soutenu, les allées tranchaient avec leurs bordures légèrement brunâtres: «Nous avons coupé les rough assez court, il y a quelques semaines, et c'est normal qu'ils soient de cette couleur, ce n'est qu'une question de temps pour qu'ils verdissent eux aussi», de préciser le responsable des abonnements, Kyle D'Andrea.
Ce dernier nous accompagne jusqu'à ce que l'on chausse nos souliers à crampons et que l'on se présente au trou numéro un. Il nous prévient que ces mêmes allées vertes sont plutôt étroites. «C'est le résultat du travail de Johnny Miller, dit-il. Il a été celui qui a revu le design du club en 2016 et, généralement, les terrains qu'il signe ont tendance à être plutôt longs avec des allées peu larges. Ce n'est jamais facile.»
Mais on le répète, on ne s'est pas ennuyé sur ce terrain de golf. L'étroitesse des allées incite justement les golfeurs et golfeuses à faire des choix judicieux avant de s'élancer: on prend le bois 1 sur le tertre de départ ou on est plus sage avec le bois 3?, on tente de passer au-dessus de la fosse de sable ou on risque un coup plus à droite même si le boisé n'est pas loin?, bref on fait des choix qui, en fin de compte, ajoutent au plaisir de jouer ce parcours.
Quelques notes…
Dans notre carnet, tout au long de la ronde, on a noté que les fosses de sable ne manquent pas et qu'elles sont astucieusement bien placées.
On l'a dit, le parcours peut être considéré comme assez long, comme l'aime bien Johnny Miller, mais avec plusieurs jalons où l'on peut faire des combos intéressants en variant d'un trou à l'autre notre endroit de départ, on arrive à se débrouiller, à trouver des distances intéressantes selon notre handicap.
Nous avons également remarqué que les pins sont nombreux sur le parcours, donnant ainsi des sous-bois dégagés où il faut frapper sa balle (si elle s'y retrouve, bien sûr…) sur un lit d'aiguilles.
Le design est très beau, plus spécialement celui des quatre normales 5. Les trous 6 et 12, en particulier, offrent un coup d’œil très intéressant bien que nous ayons affaire à des par 5 où la précision est de mise.
Les verts sont d'une qualité irréprochable, offrant une vitesse de roulement rapide, ce qui est toujours souhaitable. Ils sont en général plus larges que profonds, donc des coups en hauteur pour les atteindre et y demeurer. Petite touche agréable que celle où les trous 12 et 14 partagent le même vert, un gigantesque green en forme de fer à cheval.
Enfin, on a droit à une touche finale remarquable avec un 18e vert bien (très bien!) protégé par un plan d'eau menaçant et obligeant le coup d'approche parfait. Et à l'arrière plan, le chalet tout blanc surplombant cette surface verte, un tableau mémorable!
Donc vous l'aurez deviné, on a aimé le Wellington National, on ne s'y est pas ennuyé une seconde!
Johanne Leclerc
Bonjour Martial,
Peux-tu nous fournir une idée du prix pour une ronde régulière?
Johanne