Québec – «D'ici trois ans, si le club le souhaite, nous allons opérer sans dette. Celle-ci tombera à zéro!»
Il y a 9 ans, quand Mario Bouchard est entré en fonction comme directeur général du club Royal Québec, l'industrie du golf commençait à vivre de grands ajustements. La réalité n'était plus ce qu'elle était auparavant, à savoir que les clubs de golf ne composaient plus avec des listes d'attente pour le membership, qu'une certaine clientèle se dirigeait vers d'autres activités sportives ou de loisirs, bref qu'il fallait revoir des façons de faire pour assurer non pas la survie (car ce sport ne disparaîtra jamais et comptera toujours plus d'adeptes) mais de toujours offrir de bons services aux membres et visiteurs.
Oui, la réalité a bien changé, convient-il lors d'une récente entrevue téléphonique où l'on a échangé sur l'industrie du golf en général et la façon dont le club de Boischatel, en banlieue de Québec, a su s'adapter. «Mais il n'y a pas juste de mauvaises nouvelles au golf comme la fermeture de club ou autres choses du genre, tient-il à rappeler. C'est agréable de savoir que des clubs de portent bien!»
Et c'est ainsi que l'on a abordé l'entrevue, sur cette note plus positive, démontrant qu'il n'y a pas juste des nouvelles de mauvais augures qui entourent le monde du golf, mais qu'il y a aussi des clubs en progression.
«Quand je suis arrivé au Royal Québec, reprend-il, j'ai eu la chance de côtoyer un conseil d'administration qui avait déjà des plans de stratégie. Le club s'est alors inspiré des meilleures pratiques en cours sur le marché.»
Car tout le monde voyait bien que la relève n'était peut-être pas prête à payer le prix demandé, compte tenu de la disponibilité pour rentabiliser ce coût d'abonnement, que la compétition venant d'autres sports était plus forte, que fini le temps où le mari, après une semaine de travail, allait jouer au golf le week-end pendant que l'épouse s'occupait de la maison et des enfants…
«Maintenant, note Mario Bouchard, les deux conjoints travaillent et veulent être ensemble les fins de semaine. Sans oublier qu'il y a de plus en plus de familles recomposées. Alors quand un parent voit ses enfants un week-end sur deux, il ne va pas au golf ces jours-là…»
Un comité de recrutement et de développement des affaires a donc été mis en place pour faire face à tout cela.
«Ce comité, dit-il, a entre autres mis le focus sur le temps de jeu, sur des prix adaptés aux réalités financières des jeunes pour mieux assurer la relève et sur une meilleure accessibilité des couples. On l'a vu et bien entendu, en 2015, lors du premier Sommet du golf, où l'on rappelait l'importance d'attirer les conjoints et conjointes au golf.
«Ce qui fait qu'aujourd'hui on a plusieurs groupes qui s'organisent des parties, la section féminine est très dynamique et on a une excellente académie pour les juniors. On a une belle vie de club!»
Près de 6 millions $ d'investissements
Pendant que se dessine cette nouvelle réalité du golf, voilà que le club décide d'investir.
«Notre président qui vient de quitter, M. Gilles Gingras, a toujours dit: nous sommes condamnés à investir pour demeurer premiers, rappelle le directeur. C'est ainsi qu'au cours des dernières années, nous avons investi pas loin de 6 millions de dollars dans nos installations. Cela va de la réfection des toitures à la construction d'une académie pour les juniors en passant par la rénovation totale de certains trous et l'achat de machinerie de pointe pour la tonte des verts, des allées et du rought.
«Nous avons fait cela, continue-t-il, sans demander des cotisations spéciales des membres et sans emprunts. Et comme je l'ai dit, si nous le souhaitons, dans ce sens que si nous ne procédons pas à d'autres investissements, nous n'aurons plus aucune dette d'ici trois ans!»
Le club Royal Québec fêtera ses 150 ans en 2024. C'est quelque chose de réconfortant de constater qu'après toutes ces années, les finances sont bonnes, que la vie de club demeure dynamique. Ce sera donc sûrement une belle fête qui s'en vient!
«On y travaille déjà et, oui, ce sera un événement majeur, ce sera souligné en grand!», assure Mario Bouchard en terminant.
Francois Mathieu
Très bonne article sur le Royal-Québec…
Moi, je débuterai ma 41 ième année au Royal-Québec et je peux vous mentionner que pour une famille qui veut s’amuser et qui veut jouer au golf tout en se faisant des amis, le RQ va vous convenir. Les 2 parcours, »le range », la salle à manger et l’Académie de golf font en sorte qu’à mes yeux le RQ est la Capitale du golf à Québec.
Suzanne Camirand
Bon matin,
Doit-on obligatoirement être invité par un membre pour aller jouer au Royal Québec? Nous aimerions bien y aller un weekend l’été prochain! Et c’a fait longtemps qu’on en entend parler…
Espérant une invitation!
GML
Oui, il est possible de jouer le Royal Québec même si vous n’êtes pas invités. Il y a certaines restrictions dont vous pouvez prendre connaissance sur le site du club.