Boischatel – «Les joueurs devraient connaître des conditions de jeu pratiquement semblables à celles des dernières années. Il n'y a guère de changements à signaler», y va d'un ton rassurant Michel Tardif, surintendant au Royal Québec, club hôte de l'un des plus importants tournois amateurs au Québec, le Duc de Kent.
À quelques jours de l'événement (les 10 et 11 juillet), Golf Martial Lapointe a rencontré l'homme qui voit à ce que le terrain soit dans les meilleures conditions possibles pour cette compétition, compte tenu que certains bruits couraient comme quoi le terrain ne serait pas prêt ou du moins à son meilleur. Le Duc de Kent se tient toujours sur le parcours Royal et celui-ci a trouvé la saison blanche plutôt difficile.
Avec l'hiver froid (douloureux), extrêmement froid (un supplice!) que l'on a connu, il est peut-être difficile de se rappeler que le jour de Noël, il a plu. Mais le surintendant Michel Tardif, lui, s'en rappelle aisément.
«Ça tombait beaucoup, se souvient-il, au point où presque toute la neige a fondu. Il est toutefois rester une couche de neige mouillée, de la slush. Puis le froid est venu, glaçant les verts. Et vous savez ce que ça fait, une couche de glace sur un vert? Ça étouffe. Et quand le gazon est étouffé, il meurt…»
Trois trous
Ainsi donc, au printemps, Michel Tardif s'attendait à découvrir certains verts en piteux états et cela l'a été pour au moins trois trous plus spécialement, soit le 11, le 14 et le 17 du Royal. La situation était telle que, encore tout récemment, la possibilité de transférer le tournoi sur le parcours Québec a été envisagée. Rarement cela a été le cas, sauf en 2008, entre autres. Le tournoi se tient traditionnellement sur le parcours Royal.
«Quelque 50% des verts ont été touchés par cette pluie de Noël, mais à différents niveaux, de préciser M. Tardif. Pour le 11, le 14 et le 17, on parle de dégâts s'étendant sur près de 40% de la surface. Mais aujourd'hui, la situation a été corrigée, les verts sont très biens.»
Pour remédier à ce genre de situation, explique Michel tardif, les surintendants doivent resemer et parfois installer de la nouvelle tourbe. Au Royal Québec, une nursery, ces verts souvent placés à l'écart des parcours et entretenus pour justement corriger des verts en difficulté, et les greens (appelés 8A et 9A) d'anciens trous aujourd'hui abandonnés, ont permis de restaurer rapidement ceux connaissant des problèmes.
«La vitesse de roulement sera idéale, la même d'ailleurs que par les années passées, soit environ 9.5», estime Michel Tardif.
Les allées
Quant au reste du terrain, pas grand-chose à signaler. Les responsables du tournoi doivent bientôt se pointer au Royal Québec pour établir les différentes aires dites de réparation et prévoir les emplacements des fanions pour les deux journées de compétition.
«Il est possible que, pour certains trous, les règles d'hiver soient applicables compte tenu des conditions, mentionne le surintendant. Vous savez, quand l'hiver est difficile, on peut vite corriger les dommages si la météo est de notre bord. Mais disons qu'on n'a pas eu, jusqu'à maintenant, une très bonne collaboration de Dame Nature.»
Peu importe, le Duc de Kent sera encore le lieu de batailles intéressantes. L'an passé, les jeunes loups de Pinegrove se disputaient la victoire pendant que certains vétérans leur soufflaient dans le cou. Qu'en sera-t-il cette année? Tout est possible, aux amateurs à se rendre sur place pour encourager leur favori!