Québec – Eh oui! ces riches qui jouent au golf… Pourquoi les aiderions-nous avec des mesures fiscales?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ces deux petites phrases font peur! Elles font peur à des gens qui, pourtant, ne sont nullement en accord avec ces énoncés. Ces personnes croient même que des mesures devraient être prises, au niveau déductions d'impôt, pour aider l'industrie du golf.
Des mesures, disons-nous, et non des privilèges. Et des mesures rejoignant ce qui se fait dans bien d'autres activités sportives ou de divertissement. Vous aurez compris que l'on revient encore sur le dossier de la fiscalité versus la pratique du golf, un dossier qui, souhaitons-le, doit aboutir le plus tôt possible.
«Tous les gens (lire tous les politiciens) que l'on a sensibilisés à propos de la fiscalité, nous confiait récemment un intervenant de premier plan du golf au Québec, sont totalement en accord avec nous à ce sujet. Ils conviennent tous qu'une aide fiscale pour le golf devrait être mise en place comme elle l'est pour d'autres secteurs.
«Mais voilà, ajoutait-il, personne ne semble être prêt à prendre le flambeau pour mettre de l'avant un tel programme, de peur de la réaction de certains. Ils ne veulent pas se faire dire: Bon, on aide encore les riches! Il y a des préjugés tenaces qui existent toujours concernant le golf.»
En gros, tout le monde dans l'univers politique canadien s'entend qu'il y a une forme de discrimination envers le golf, mais personne ne veut aller au bâton…
Et l'opéra?
Donc permettre à l'industrie du golf de bénéficier des mêmes avantages fiscaux que la majorité des autres activités sportives, de même que celles culturelles, ne représente pas un bon investissement politique aux yeux de certains car cela signifierait que l'on aide les riches!
En passant, c'est qui, au juste, qui va à l'opéra? Sans aucun préjugé envers les amateurs (ou non) d'opéra, on conviendra qu'une certaine classe aisée constitue la clientèle des salles dédiées à cet art. Pas de problème avec cela! Le seul problème, c'est que le golf, de son côté, subit des préjugés et qu'il en paie le prix.
On parle d'opéra, mais on pourrait parler de bien d'autres choses: cinéma (il y en a qui font de la grosse argent avec cette industrie bénéficiant de crédits d'impôts majeurs), théâtre, hockey, baseball, etc… Et encore tout récemment, soit ce printemps, Tourisme Québec annonçait une importante aide financière pour l'industrie du ski. Pas un mot sur le golf qui, lui aussi, se veut un acteur de taille dans le secteur touristique.
Vraiment riches?

Le but de ce commentaire n'est pas de décrier l'aide donnée à d'autres, mais de rappeler qu'il y a un groupe vivant une forme de discrimination alors que ses activités génèrent beaucoup économiquement, lui aussi. Au Québec, on parle de 800 000 personnes jouant au golf. Et ce serait tous de riches? Hummm… pas sûr!
Parmi celles-ci, plusieurs sont des passionnées, qui frappent la petite balle blanche souvent, très souvent en été; d'autres qui adorent le golf mais, pour des raisons de disponibilité, jouent moins souvent; d'autres encore s'y adonnent de façon très sporadique, occasionnellement et c'est leur choix; et enfin une bonne partie de ces amoureux et amoureuses du golf joueraient plus souvent s'il y avait de meilleurs incitatifs financiers.
C'est bien simple, peu importe la manière utilisée pour aider une industrie à tenir les rails, l'économie se portera mieux, on n'invente absolument rien ici. On veut juste rappeler qu'il est absurde de se cacher derrière des préjugés (ces riches qui jouent au golf) non fondés, juste parce qu'on est un peu frileux face à certaines opinions. L'image du golf a changé, la réalité du golf a changé, il est temps de l'admettre, ne serait-ce que pour donner un peu d'air à des gens qui ont investi de gros sous, ne serait-ce que pour préserver des emplois chez des gens qui n'auront, de toute façon, jamais les moyens d'aller à l'opéra…
Rénald Turgeon
Combien de terrains de golf versus le nombre de centre de ski, salle d’opéra, salle de cinéma ….il y a sûrement plus de terrain de golf que tous les autres secteurs pris ensemble….donc un industrie ayant un impact économique nettement supérieure aux autres ….À l’association des terrains de golf au Québec et au Canada de faire leur lobby en conséquence!!!
Surtout que c’est un sport que l’on peut pratiquer de 7 à 77 ans …minimum!!!!
BernardP
Lorsque des mesures fiscales restrictives ont été été mises en place à l’endroit de l’industrie du golf, il y a quelques dizaines d’années, c’est parce qu’il y avait alors des abus : Le cas typique était celui du professionnel qui déduisait de son revenu imposable la totalité de son abonnement, tous les droits de jeu de ses invités, tous les repas au Club, souvent bien arrosés, et ce, sous prétexte de « développement des affaires. »
Les gouvernements ont imposé des mesures fiscales restrictives pour mettre fin à ces abus. C’est d’ailleurs à la même époque que des mesures ont également été mises en place pour limiter fortement les dépenses d’automobile déductibles du revenu.
Ceux qui aujourd’hui revendiquent un traitement plus équitable du golf ont raison sur certains points, mais ne connaissent généralement pas l’origine de la vision particulière du golf qu’a le fisc.
Par ailleurs, si la comparaison avec l’opéra, et la culture en général, est valable, elle ne l’est pas pour le ski ou le cinéma. En effet, dans ces derniers cas, le gouvernement a mis en place des mesure pour aider les investissements et les emplois. La question de la déductibilité de dépenses ne se pose pas.
Marie-Lise
Plusieurs clubs de golf au Québec et au Canada sont des entreprises familiales qui travaillent très fort et arrivent à peine à faire un profit et parfois doivent subir des pertes car les dépenses sont beaucoup plus élevés aussitôt qu’on mentionne le mot golf, la machinerie , les engrais… tout est plus cher… De plus nous avons des employés saisonniers de 15 à 30 personnes souvent des étudiants et retraités qui font rouler l’économie… C’est inconcevable que le golf soit moins bien traité fiscalement que tout autre sport…. On déduit des billets de hockey à $200 la partie au Centre Bell mais on ne peut pas déduire un droit d’entrée d’un terrain public qui ne coûte que $40. Je pense que celui qui achète un billet de hockey à $200 est beaucoup plus riche que celui qui invite un partenaire d’affaires à jouer au golf pour $40. De plus ça encouragerait les petits terrains « locaux » et il participe à une activité physique et n’est pas assis comme au hockey. Le golf est bon pour la santé ….