Pompano Beach, Floride – Aujourd'hui je voulais vous parler des six golfeurs et golfeuses du Québec qui se retrouvent sur les équipes nationales mais voilà, je vais plutôt vous raconter une journée de golf sur un terrain en Floride, une triste journée de golf…
En principe, le dimanche après-midi, il y a peu de gens sur les allées de golf, le football semble monopoliser toute l'attention de la population américaine. Alors les prix sont abordables et on se présente au club Palm Aire, à Pompano Beach, pour jouer le parcours Cypress.
Notre duo devait être jumelé à deux autres joueurs qui, finalement, ne se sont jamais pointés. Alors nous partons à deux, le trou numéro 1, un long par 5, est totalement libre, le quatuor devant nous l'ayant quitté depuis belle lurette.
Mais surprise, dès le deuxième coup au trou numéro 2, nous devons attendre de longues minutes. Et ce sera ainsi les 16 autres trous suivants, pour chacun des coups que nous aurons à effectuer!
Faux espoirs…
Sauf qu'on ne désespère pas, dès la prochaine normale trois, on se dit qu'ils vont sûrement nous laisser passer, d'autant plus qu'il n'y a personne devant eux, les trous sont libres. Eh bien non, on doit encore patienter, les quatre golfeurs, même s'ils nous voient poireauter sur le tertre de départ, ne nous invitent nullement à frapper. Et, petit à petit, l'espace entre eux et les groupes les précédant se creuse et se creuse.
Bon, on arrive au neuvième trou et, encore pleins d'espoir, on croit qu'au dixième trou, un par trois, ils vont finir par comprendre et nous laisser passer. D'autant plus que le préposé au départ sera entre les deux neuf et il pourra les avertir… Mais non, il n'y a plus de préposé au départ et, comble de malheur, un groupe s'est glissé devant eux, ayant constaté que le dixième trou (et même le onzième) était libre.
Ah! les souvenirs!
Probablement que vous avez tous connu une de ces journées interminables sur un terrain de golf à attendre à chaque coup, à n'avoir aucun rythme, bref, une journée où on aurait dû faire comme tout le monde et écouter le football à la télé. Ok, ce n'est certes pas la fin du monde, on est capable de faire preuve d'un peu de patience, sauf qu'à la longue… grrrr! Et nous sommes des maniaques de golf, alors nous sommes restés, nous tenions à finir notre partie.
Et comme nous avions tellement de temps devant nous entre chaque coup, nous avons pensé et pensé. Nous nous sommes entre autres rappelé que 20 ans plus tôt, sur ce même parcours, nous avions vécu exactement la même chose. Quatre joueuses ne nous avaient jamais, au grand jamais, proposer de passer alors que nous étions un couple qui attendait derrière eux sur chacun des trous.
Mais il y a 20 ans, on construisait encore des terrains de golf et il y avait des listes d'attente pour devenir membre. À notre connaissance, deux clubs de golf ont fermé leurs allées cet été dans ce secteur de la Floride, sans oublier qu'un autre avait mis fin à ses activités au printemps…
Et on recule!
Nous avons aussi pensé que si nous n'avions pas été des passionnés mais des gens qui s'adonnaient au golf de temps à autre en souhaitant un jour avoir plus de temps pour s'y mettre davantage, eh bien cette partie aurait pu être leur dernière… Si nous avions été des kids qui avaient décidé d'essayer le golf (pas des jeunes en entraînement pour leur prochain tournoi de la NCAA) parce que moins cher en ce dimanche après-midi, le vélo, le tennis ou peu importe quelle autre activité, les auraient davantage attirés, sans aucun doute, que cette interminable partie de golf.
Est-il encore possible que des joueurs de golf expérimentés comme ceux qui nous précédaient, aient agi de la sorte? C'est quoi cette impossibilité à laisser passer un duo quand les trous devant sont libres? Il n'y a aucune honte à poser ce geste.
Cette insouciance ou inconscience de la part de golfeurs de ce type ne mènera le golf nulle part. Même si l'on veut bien vous parler de Joey Savoie, Céleste Dao, Brigitte Thibault, Christopher Vandette, Olivier Ménard et Laurent Desmarchais, ces six athlètes du Québec faisant partie des équipes canadiennes, parler du fait que c'est quand même quelque chose de superbe ce qu'ils accomplissent sur les allées de golf, si on ne signale jamais ce genre de situation, on n'avancera pas…
Ou on finira par s'en tenir à un sport d'élite et à continuer d'entretenir, encore et toujours, les préjugés envers le golf. Une chose est sûre, on n'attirera jamais la relève si des golfeurs d'expérience n'évoluent pas et, là, je ne parle pas juste de la durée de la partie. Ce n'est pas non plus de cette façon que l'on va garder les amateurs sur les terrains. On l'oublie trop souvent mais ce sont eux qui font vivre l'industrie du golf.
Voilà, c'était ma montée de lait parce que j'ai de nouveau été replongé dans cette ambiance plate du golf (c'est arrivé en Floride, c'est aussi arrivé ailleurs dont au Québec) et souhaite seulement que cela ne se reproduise plus. On le répète, il n'y a rien, ABSOLUMENT RIEN de honteux de laisser un groupe plus petit passer devant nous, même si on a l'impression de ne pas retarder.
jean theriault
salut
tu a bien raison il y en a qui qui manque détiquette
Jean Thériault
Yvan Rheault
C’est malheureusement la triste réalité du golf, cela ne change pas, c’est long, c’est coûteux et c’est difficile à jouer.
Ce genre de situation est très pénible, Sorry!!!
Yvan
Lafleur pierre
À votre place moi et mon copain aurait passer devant eux .exemple du 2 ième trou nous seront aller jouer au 4 ième trou.
GML
Oui, d’accord, mais si vous lisez bien le texte, on a voulu être patients avec eux en se disant qu’au par trois qui s’en venait, ils nous laisseraient passer. Et quand on en est rendu à sauter des trous, ce n’est guère mieux, je crois. Ce genre de problème ne se règlera pas ainsi, mais plutôt avec un peu de jugeote de la part de certains golfeurs et certaines golfeuses. Me semble que ce n’est pas si difficile à comprendre que, lorsqu’on retarde, de deux choses l’une: on améliore son rythme de jeu (bref, on accélère) ou on laisse passer ceux qui suivent sans aucune honte.