Victoriaville – C'est comme une petite histoire de famille qui existe entre le club de golf Laurier et celui de Victoriaville. Le Laurier, à première vue, semble le petit frère de l'autre, mais un petit frère sans aucun complexe.
Plusieurs éléments communs à ces deux parcours prêtent à cette analogie d'histoire de famille, à commencer par le fait que ce sont les mêmes dirigeants qui tiennent les rênes. Et le directeur général, Alain Daneault, se plaît d'ajouter d'autres points dans ce sens:
«Oui, les liens familiaux sont forts, convient-il. Le pro du Laurier, Francis Champeau, est le frère de Pierre, qui occupe les mêmes fonctions à Victoriaville. Le surintendant du Laurier est Jacques Lessard, le papa de Jean-René, surintendant à Victoriaville.»
Bien sûr, comme les deux clubs sont gérés par les mêmes responsables, des forfaits pour jouer les deux parcours sont offerts, tout comme des échanges de services, pour accommoder les membres des deux clubs, ont été prévus.
Facile à marcher
Une autre similitude que l'on observe, en jetant un coup d'oeil sur les cartes de pointage de chacun, c'est la disposition des normales, dans ce sens autant au Laurier qu'à Victo, les 18 trous sont divisés en six normales 5, six normales 4 et six trous par 3.
Mais on ne joue bien sûr pas le même parcours, loin de là. D'abord, des jalons les plus éloignés (bleus) au Laurier, le terrain s'étend sur 6264 verges, alors que le grand frère atteint les 6709 verges des départs Or et 6349 des Bleus. Et il y a pas mal plus d'obstacles d'eau au Laurier et cela, on peut dire que ça fait partie du charme de ce parcours. D'ailleurs, au 10e trou, toute l'allée longe un immense lac, donnant un coup d'oeil agréable à cette normale 4.

Le terrain est plutôt plat, donc très facile à marcher, mais lors de notre passage le vent, très fort à certains moments, compliquait un peu les choses. D'ailleurs, on pouvait parler d'un terrain pas mal plus long que ses 6240 verges avec ce vent puissant trop souvent de face.
Nous avons également noté des belles allées bien entretenues pour la grande majorité (celle du 13e trou connaissait toutefois un peu de difficulté) et les verts étaient impeccables. Immenses et avec des belles configurations, leur vitesse de roulement plaisait.
Quelques pièges
À première vue, sur les tertres de départs, les trous semblent assez faciles. Mais attention, il y a quelques pièges. Comme au 15e trou, une normale 5, où il faut absolument éviter la gauche lors de l'attaque au vert, sinon un discret marécage vous attend, prêt à gober votre balle.
Fait à souligner, le terrain (créé il y a 25 ans et géré par le club de Victoriaville depuis 21 ans) a été dessiné de manière à ce que le deuxième neuf contourne le premier. Il n'y a rien d'extravagant, on fait davantage dans la sobriété et c'est bien ainsi.
«Jouer ce terrain demeure quand même un bon défi de golf, estime M. Daneault. Je pense aux obstacles d'eau qui ne rendent pas nécessairement la partie facile.»
Abordable
Selon lui, le Laurier est un terrain qui gagne à être davantage connu, les amateurs comme nous le furent, restent souvent surpris par rapport à la qualité de ce terrain. «Une fois que les gens l'ont découvert, dit-il, ils reviennent toujours. C'est courant par la suite qu'ils combinent une partie à Victoriaville suivie d'une autre, le lendemain, au Laurier, ou vice et versa.»
Nous avons joué un dimanche matin pour un coût des plus abordables, soit 35$. De plus, l'accueil a été des plus courtois, autant à la boutique qu'auprès des membres et partenaires de jeux que nous avons côtoyés.
Et quand nous avons quitté, il n'y avait pas de doute dans notre esprit que le frérot, finalement, n'avait vraiment aucun complexe.
