Saint-Damien – «En février dernier, je n'avais plus de job et là, en octobre, je suis parmi les nominés pour le pro de l'année au Québec!»
Certes, Alain Simard n'a pas remporté le titre (c'est Claude Gamache de Drummondville), mais il en retire une très belle satisfaction de s'être retrouvé candidat dans cette catégorie des Méritas remis par la PGA du Québec. Car ce fut pour lui, nouveau professionnel en titre du club Bellechasse, à Saint-Damien, une année 2020 assez particulière.
Nous étions sur le terrain avec lui, le 15 octobre dernier, au moment du dévoilement du gagnant du titre de pro de l'année. On venait de frapper notre coup de départ au 12e trou de ce très parcours de golf qu'est le Bellechasse quand, téléphone cellulaire à la main, on a écouté attentivement Sylvain Gaudet annoncer que Claude Gamache avait été retenu devant Steven Brosseau de Laval-sur-le-Lac et, bien sûr, Alain Simard.

Sans hésiter, ce dernier s'est réjoui pour le pro de Drummondville puis, question de respecter le temps de jeu, on a repris dès lors la partie. Ce qui ne nous a toutefois pas empêchés de continuer à jaser à propos de ce qu'il a vécu tout au long de cette saison de golf pas comme les autres.
«L'année 2020 a commencé de manière assez abrupte pour moi, rappelle-t-il. En février, je devais quitter le club de Beauceville où j'étais pro depuis 27 ans. Trois semaines après avoir été remercié, j'étais en poste ici à Bellechasse. On a signé une belle entente de trois ans. J'ai été très bien accueilli par la direction et les membres.
«Nous avons tout de suite lancé des projets, poursuit-il, en rénovant la boutique, en rafraichissant le bistro-bar et la salle de réception et en modifiant le logo du club pour le mettre davantage au goût du jour.»
Tout au long de l'été, il s'est amusé à produire des petits clips dans lesquels il rentrait dans la peau d'un personnage rigolo et excentrique qui laissait place, au final, au vrai pro Alain Simard donnant des conseils pour mieux jouer. Ces petites vidéos, qui se sont retrouvé sur le site et la page Facebook du club, ont été appréciées des membres.

«Cependant, précise-t-il, ce dont je suis le plus fier demeure le recrutement des juniors. Il n'y avait que deux joueurs juniors à mon arrivée. Maintenant, on en compte une trentaine qui ont, croyez-moi, tous apprécié leur été de golf ici.»
Vers la fin de l'été, il apprenait qu'il était en nomination pour le titre de pro de l'année! Ce fut, admet-il, comme un baume après l'amère fin de service avec Beauceville.
«C'est mon fils Philippe qui a pris l'initiative de soumettre ma candidature, mentionne-t-il. Lui, de même que sa mère Bianka et sa sœur Molly, m'ont supporté après ma perte d’emploi, en février, et tout au long de l'été dans mes nouvelles fonctions au club de Bellechasse.»
Et cette nomination, insiste-t-il en terminant, ne s'adresse pas qu'à lui… «Impossible d'être nominé seul. Ma famille, le conseil d'administration et le personnel du club, de même que tous les bénévoles m'ont bien fait paraître.»