(SPÉCIAL FRANCE: en rappel)
Renouer avec l'histoire, que ce soit l'époque des Vikings, l'épopée de Jeanne d'Arc ou encore les fameux débarquements lors de la seconde guerre mondiale, découvrir des monuments majestueux d'un autre temps, se balader au sommet de falaises qui ont inspiré de grands peintres, il y a tant de choses à faire et à apprécier en Normandie.
Native de cette belle région de France, j'ai voulu partager cette richesse avec ma belle-famille québécoise. Nous sommes donc partis, en juin 2019, faire toutes ces découvertes.
Dès notre arrivée à l'aéroport Charles de Gaulles à Paris, nous prenons la direction de Rouen avec une halte au Jardin de Monet qui est sur notre chemin. Sachant que l'on voyage de nuit en partant de Québec, le dépaysement a été total lors de notre visite à Giverny. On flotte, on est dans la ouate et on s'émerveille de toutes ces couleurs et de ce désordre ordonné dans ce merveilleux jardin.
Nous remontons dans les autos pour continuer vers Rouen, ma ville natale ! Nous avions décidé de louer un grand gîte dans la région, tout près de la Seine dans une petite commune appelée Quevillon (ci-joint le site internet: https://www.gites-de-france.com/fr/normandie/seine-maritime/le-verger-de-belaitre-g5082). Pas de déception, chaque chambre a sa salle de bain, c'est propre, c'est grand, c'est calme à la campagne et seulement à 20 minutes de Rouen.
Voici les différentes visites que nous avons faites à Rouen :
– La Place du Vieux-Marché et donc la place où Jeanne d'Arc a connu le supplice du bûcher.
– L'église Sainte-Jeanne-d'Arc construite en 1979, majestueuse avec son aspect évoquant un bateau viking. On y admire de l'intérieur ses vitraux récupérés dans l'ancienne église Saint-Vincent détruite en 1944.
– L'historial Jeanne d'Arc qui nous fait participer à l'enquête sur le premier procès de Jeanne d'Arc visant à la réhabiliter.
– La rue du gros Horloge avec, comme son nom l'indique, son horloge – on peut visiter le beffroi et en apprendre un peu plus sur l'histoire de l'horloge et, de plus, accéder à une vue panoramique de Rouen.
– L'aître Saint Maclou avec son histoire qui remonte à la Grande Peste noire de 1348, celle-ci tua les trois-quarts des habitants du quartier. Il fallut ouvrir un nouveau cimetière : le grand aître Saint Maclou.
– La cathédrale de Rouen avec son style de roman à gothique en impose, on est émerveillés face à ces prouesses d'architecture. On peut y voir le tombeau de Rollon, le viking à qui le roi de France céda la Normandie! Les soirs d'été, on peut visionner un spectacle son et lumière sur la façade de la cathédrale.
– Nous avons pu profiter de cette semaine de l'Armada sur les quais de Rouen, où plus de 50 voiliers étaient rassemblés. On pouvait les visiter si on souhaitait et découvrir la vie des marins.
Autant dire qu'entre ces rues, ces bâtiments historiques, ces visites et cette Armada, on en a pris plein les mirettes!
Durant notre visite à Rouen, nous sommes allés dîner au Social Perk, rue de la Tour du beurre près de la Cathédrale, et cet arrêt nous a plongés, par sa décoration, dans l'ambiance de la série Friends. Nous composons nous-mêmes nos bagels et différentes formules sont proposées afin de préparer un lunch complet. Atmosphère au top, personnel accueillant! Délicieux !
Hauteur et fleurs!
Il était prévu de faire le littoral de la Normandie, nous avons donc commencé par Etretat (jouer au golf à Etretat, un magnifique terrain de golf adjacent: https://golf-ml.com/destinations/escapade-normande-mer-champs-et-foret/) et Fécamp. Ces deux villes de bord de mer offrent des points du vue à couper le souffle à partir de leurs falaises. Les peintres impressionnistes Monet, Courbet, Manet, Morissot et quelques autres ont pu se réjouir de la beauté de ces sites d'exception.
Il faut être moyennement en forme pour monter en haut de ces falaises, il suffit de prendre son temps et c'est accessible à tous. En bas, leurs plages ne sont pas de sables mais de galets, donc il faut prévoir les chaussures adéquates pour marcher.
Dans notre itinéraire, au fil des jours, nous sommes allés à Veules-les-Roses, petite ville côtière près de Dieppe (à lire aussi à propos du golf: https://golf-ml.com/parcours/dieppe-pourville/). Celle-ci, avec son plus petit fleuve de France d'à peine un kilomètre, nous a réjouis avec ses petits chemins le long de la Veules. Cela a été un plaisir pour les yeux ! Ces ruelles devaient nous mener à la cressonnière (culture du cresson). Nous sommes allés jusqu'au bout pour voir le cresson mais nous n'y étions pas à la bonne période, soit de mi-août à mi-mai. Ceci dit, la balade a été très agréable.
On ne pouvait éviter Dieppe, ville du premier »débarquement » en 1942. L'opération Jubilée correspondait à un raid afin d'ouvrir une brèche dans les défenses allemandes avant le débarquement de 1944. Beaucoup d'émotions lors de notre visite du Mémorial du 19 Août 1942, cette opération militaire ratée a coûté très cher aux alliés et notamment au Canada. Nous sommes allés rendre hommage à ces soldats au cimetière militaire canadien de Dieppe.
Beau village de France
Le parcours nous amenait ensuite à quitter le littoral pour descendre vers l'ancienne Basse-Normandie. Nous sommes donc partis pour la région d'Alençon en passant par la forêt d'Écouves afin de marcher au travers ses arbres majestueux. Nous avons raté notre coche, l'arrêt a été fait dans un secteur d'épineux et je peux dire, sans me tromper, que cela n'a pas émerveillé ma belle-famille québécoise… oups !
Le gîte de la Rivière a été notre lieu d'accueil durant deux nuits. Chambres d'hôtes aux propriétaires sympathiques, déjeuners copieux avec pains et confitures maisons. Petit bémol: salles de bain partagées et wi-fi inexistant quand les propriétaires étaient absents.
Durant notre séjour dans ce secteur, Saint-Cénéri-le-Gérei était LA place à visiter. Classé parmi »Les plus beaux villages de France », il est situé au coeur des Alpes mancelles, avec ses maisons en pierre de la région, sa petite rue principale garnie de restos sympas et d'ateliers d'artistes, ses jardins et ses fleurs. Chaque année, pendant une fin de semaine, se tient »La rencontre des peintres », les habitants du village ouvrent alors leurs portes afin d'accueillir une quarantaine d'artistes. Nous étions 9 à déambuler parmi les exposants et pas un d'entre nous n'a été emballé par leurs œuvres, un peu trop avant-gardistes à notre goût. Ceci dit, c'était une exposition particulière cette année, lors des autres éditions, semble-t-il, les participants étaient plus dans l'art traditionnel d'après les avis des habitués.
Toujours à Saint-Céneri-le-Gérei, on a fait une halte à L'Échoppe gourmande afin de nous restaurer et cet arrêt a été un plaisir de partage et de ressourcement. Nous n'avons pas pu profiter de la terrasse, le temps ne nous le permettant pas, cela aurait rajouté au plaisir de ce moment, les fleurs odorantes y abondent et les couleurs nous réjouissent.
Petit détour en Bretagne
Au lendemain matin, nous délaissons la Normandie pour Saint-Malo, ville côtière bretonne… et oui! Une bonne raison de brièvement quitter la Normandie, vous demandez-vous? Et bien oui, Jacques Cartier est parti de ce port pour le Canada!
Mais il n'y a pas que cela, cette ville, dressée avec ses remparts au-dessus de sa plage et de son port, offre un point de vue remarquable. On fait le tour des remparts et le panorama est magnifique. En redescendant, les rues étroites nous permettent de nous imprégner de cet esprit de fortification.
Nous avons logé deux nuits dans des chambres d'hôtes (Fleur de Sel) à quelques kilomètres du Mont-Saint-Michel. Les chambres étaient spacieuses, propres, les petits-déjeuners très copieux et nos hôtes étaient à l'écoute de nos demandes. Le wi-fi fonctionnait bien, contrairement à ce qu'on avait pu lire dans les dernières critiques, donc des hôtes aptes à régler les problèmes rapidement.
La merveille
Et… Et maintenant on parle de la merveille des merveilles! Le Mont-Saint-MIchel !
Qui n'a jamais entendu parler de cet îlot rocheux d'où s'élève l'abbaye dédiée à Saint-Michel? Difficile d'expliquer la splendeur, la magnificence du lieu, on est ébahis tout simplement. D'autant plus que nous avons fait la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel, ce qui nous a permis de voir la merveille sur toutes ses faces.
Notre guide Stéphane Gueno (https://www.facebook.com/stephane.gueno.7) nous a fait découvrir l'histoire du lieu ainsi que les caractéristiques de cette plage au sable mouvant car, contrairement à ce qu'on serait tenté de penser, ce n'est pas un mythe. Nous en avons fait l'expérience en suivant les indications de notre guide, la quinzaine de personnes que l'on était s'est mise à sauter sur place. Et le sable s'est transformé en sable mouvant, rien de moins! Les plus rapides ou les plus peureux d'entre nous se sont dépêtrés et les autres ont suivi les conseils afin de se sortir de là. Pas de peur, bien sûr, tout était bien organisé lors des traversées humides allant jusqu'à mi-cuisse pour les plus petits.
Une randonnée agréable qui nous en a mis plein la vue et que nous avons terminée en visitant l'abbaye et la ville, une cité tout à fait remarquable.
De retour sur la côte
Il a bien fallu quitter cette merveille… Nous voilà repartis pour Arromanches, ville côtière et autre plage de débarquement de 1944, celle-ci appelée GOLD BEACH. Plage de sable sympathique qui reçoit toujours beaucoup de touristes du fait de son histoire, deux musées y sont implantés, l'un près de la plage et l'autre sur les falaises. Les balades au petit matin ou le soir valent le coup d'œil, le coucher de soleil nous a émerveillés. À noter que, lorsque la marée est haute, il est impossible d'errer sur la plage, la mer monte jusqu'aux abords de la jetée. Oubliez le jogging ou la marche au petit matin pieds nus sur la plage, il vous reste juste la promenade du bord de mer lors de cette marée haute.
Nous avions loué pour deux nuits un gîte à 3 minutes à pied de la plage, soit La Villa Poppy. Ce gîte est géré par une société alors que nous avions fait affaire, lors de la réservation quelques mois plus tôt, avec le propriétaire. Donc la personne responsable de nous recevoir ne connaissait pas encore la propriété. Pas la fin du monde, quand même, mais…. le wi-fi qui était prévu était inexistant et quand on sait que l'on travaille sur internet tous les jours, cela a été un problème de taille. Il a été impossible de régler cela durant notre court séjour, on a fait sans wi-fi. Et un problème électrique est survenu quand vint le temps de brancher la cafetière… Ces inconvénients ont fait en sorte que le propriétaire a su rebondir et nous n'avons pas eu à payer le solde qui restait.
Nous sommes conscients que des évènements peuvent arriver sans que cela puisse se régler à la minute, cependant assurez-vous de bien lire les spécifications lors des réservations – salle de bain ne veut pas toujours dire en France qu'il y a des toilettes incluses…
Avant de nous installer à Arromanches, nous nous étions arrêtés à Bayeux, célèbre entre autres avec sa Tapisserie de Bayeux vieille de 1000 ans. Broderie, dentelles et porcelaine y sont à l'honneur. La cathédrale du 11ème siècle est un joyau, d'une beauté incroyable que ce soit de l'extérieur comme de l'intérieur où la luminosité au travers des vitraux nous laisse bouche bée. Nous nous sommes arrêtés dans la boutique Bayeux Broderie où Chantal James nous a montré comment se pratique le point de Bayeux. Agréable, souriante et patiente comme toujours ma chère amie Chantal!
Nous avons profité de la proximité de Caen pour aller visiter cette ville que j'ai quittée il y a 19 ans. Celle-ci, située à quelques kilomètres des plages du débarquement, a beaucoup souffert lors de ce dit débarquement. Détruite à un tiers, elle a été reconstruite mais elle garde encore quelques perles d'architecture: l'église Saint-Pierre, l'église Saint-Jean, qui penche toujours dangereusement sans tomber, le château de Guillaume le conquérant, l'abbaye aux hommes et l'abbaye aux dames, toutes les deux du 11ème siècle. Le Mémorial de Caen est parait-il à ne pas manquer mais nous n'avons pas eu le temps d'y faire la visite que nous voulions complète et sérieuse.
Au revoir Bayeux, Arromanches et Caen, nous retournons vers Rouen pour assister au départ des navires de l'Armada.
Nous longeons la côte et, en passant, nous avons une pensée émue à Courseulles-sur-Mer (JUNO BEACH) où 14000 soldats canadiens et 9000 britanniques y ont débarqué en 1944. Nous nous arrêtons au cimetière de Bény-sur-Mer où sont regroupées les tombes des soldats canadiens. Plus de 2000 y sont enterrés, moment intense de recueillement.
Nous continuons notre route et faisons une halte à Ouistreham – autre plage de débarquement (PEGASUS BRIDGE). Plage majestueuse au sable fin.
On ne peut quitter le littoral sans s'arrêter à Deauville (golfer dans la région de Deauville: https://golf-ml.com/destinations/deauville-a-decouvrir/) où nous avons marché, bien sûr, sur la promenade de la plage. Tout y est impeccable, un peu trop peut-être… On a longé les plages privées et leurs célèbres parasols aux couleurs éclatantes.
Nous avons terminé sur notre chemin de retour par Honfleur, ville portuaire située en face du Havre. Son bassin et ses maisons aux façades typiques sont souvent représentés par les célèbres peintres impressionnistes. Nous nous sommes arrêtés à la maison où vécut Erik Satie, nous sommes passés devant celle où est né l'écrivain Alphonse Allais. Au travers de ces merveilles, nous avons pu admirer l'église Sainte Catherine-de-Honfleur construite en bois et toute particulière avec son campanile adossé à la maison du sonneur.
Un périple de près de deux semaines pour parcourir la Normandie et… on n'a pas tout vu! Il a fallu faire des choix. On garde tout de même au fond de nous des moments de grandes intensités. Car il y a tant à découvrir sur ces belles terres de France.