Depuis quelques années, le golf connaît une croissance et, selon les conclusions d'un récent rapport, la croissance devrait être encore au rendez-vous en 2025 alors que la saison se met en branle au Québec.
Le rapport en question, appelé Rapport tendanciel 2025, est produit par l'ANPTG (Association Nationale des Propriétaires de Terrains de Golf) du Canada. Ses grandes lignes viennent d'être dévoilées par ce regroupement de clubs comptant plus de 1500 membres partout au Canada.
Il offre un aperçu complet de la performance opérationnelle et économique des terrains de golf canadiens durant la saison 2024, tout en présentant les perspectives pour 2025. «Les résultats révèlent que l’industrie du golf au Canada demeure solide et capable de s’adapter, malgré l’incertitude économique qui s’annonce», est-il spécifié dans le communiqué de l'ANPTG diffusé plus tôt cette semaine.
Ce rapport s’appuie sur des données recueillies auprès de centaines de terrains à travers le Canada – combinées à des analyses économiques provenant de sources reconnues telles que Statistique Canada, la Banque du Canada, la FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) et le Sports and Leisure Research Group.
En 2024…
D'abord les analystes ont fait un survol des données recueillies en 2024, données affichant que:
– la croissance des revenus a dépassé les prévisions, les revenus provenant des droits de jeu et des voiturettes ayant augmenté de 8,1 %, tandis que les revenus liés aux adhésions ont enregistré une hausse de 6,1 %;
– 78 % des terrains étaient pleinement dotés en personnel, une forte progression par rapport aux 33 % observés en 2023. La croissance des salaires a ralenti, permettant aux exploitants de mieux gérer les coûts liés à la main-d’œuvre;
– le nombre de rondes jouées a augmenté de 2 %, marquant une quatrième année consécutive de croissance depuis 2020.
Pour 2025…
Les analystes amènent, pour 2025, les conclusions suivantes:
– la croissance des revenus devrait se poursuivre, les exploitants prévoyant une hausse de 5,4 % des revenus bruts. Cela indique une orientation vers des attentes plus modérées après deux années de dépassement des prévisions;
– les coûts liés à la main-d’œuvre et aux opérations continueront d’augmenter, mais à un rythme plus lent que les années précédentes, ce qui concorde avec les prévisions de croissance salariale. Bien que les défis en matière de dotation aient diminué, la pression salariale et l’incertitude liée à l’inflation demeurent des facteurs clés à considérer pour l’élaboration des budgets;
– les tensions commerciales et les fluctuations monétaires pourraient avoir une incidence sur les coûts, alors que le dollar canadien demeure faible et que les coûts d’importation augmentent. Les données de la FCEI indiquent un niveau de confiance historiquement bas chez les petites entreprises, alimenté par l’incertitude entourant les tarifs douaniers et les conditions économiques générales.