Québec – Le bilan de la saison 2022 confirme que l’industrie du golf maintient l’élan qu’elle a pris au cours des deux années pandémiques. L’Association des clubs de golf du Québec (ACGQ) enregistre en effet une hausse d’achalandage de 27 % par rapport à la saison 2019, la dernière avant la pandémie.
« Il était impossible d’afficher des résultats aussi élevés cette année qu’en 2021 alors que la hausse par rapport à 2019 atteignait 40 %, indique le président de l’ACGQ, Martin Ducharme. La légère baisse de 13 % était prévisible après deux années exceptionnelles.
«Le printemps exécrable nous a nui, même si la belle fin de saison a aidé, a-t-il ajouté. Il faut aussi considérer que la capacité d’accueil de plusieurs clubs a atteint sa limite. Le retour à la normalité, notamment la reprise des voyages, est aussi entré en ligne de compte. Les gens qui sont partis quelques semaines en Europe cet été étaient souvent des gens qui jouaient au golf au cours des deux dernières années.»
Monsieur Ducharme se réjouit de voir l’industrie du golf maintenir sa cadence. Il est particulièrement satisfait de l’excellent travail de rétention fait auprès de la clientèle qui a découvert ou retrouvé le chemin des allées verdoyantes durant la pandémie.
Pénurie de main-d’œuvre

Comme les autres secteurs de l’économie, l’industrie du golf doit faire face à la pénurie de main-d’œuvre. Pour faire face au problème, l’ACGQ, secondée par d’autres organismes dont le Conseil québécois des ressources humaines en tourisme, mettra beaucoup d’emphase sur le programme carrière qu’elle a instauré en 2022.
«La rétention de notre personnel est excellente, mentionne Martin Ducharme. Ce que nous souhaitons, c’est d’attirer des personnes expérimentées désirant retourner sur le marché du travail. Il y a des emplois pour elles dans divers domaines, que ce soit sur le terrain, dans les boutiques, les cuisines ou en horticulture. Nous avons tourné des capsules vidéo qui viendront appuyer la campagne de recrutement qui se mettra en branle au cours de l’hiver. Nous désirons intéresser les gens à venir chez nous pour qu’ils sachent qu’il y a de bons emplois disponibles pour eux dans nos clubs de golf.»
En parallèle avec cette campagne, l’ACGQ désire améliorer la formation des gens qui occupent des rôles clés dans les clubs de golf.
«Nous allons axer nos efforts sur la formation des surintendants et de leurs adjoints, des chefs cuisiniers, des mécaniciens et des directeurs généraux avec des cours spécialisés, ajoute monsieur Ducharme. Leur accréditation par l’industrie du golf deviendra une plus-value. Une meilleure formation permettra d’aller chercher de nouveaux talents.»
Un congrès à la hauteur des attentes
L’ACGQ considère que son congrès tenu du 22 au 25 novembre au Château Frontenac a été un succès sur toute la ligne. Il a réuni des dizaines de directeurs généraux et de membres de conseils d’administration de clubs de golf. Les participants y ont trouvé des éléments qui les aideront dans leur travail.
«Le directeur général de l’Association, Stéphane Dubé, et les membres de notre conseil d’administration ont fait un excellent travail dans le choix des conférenciers appelés à prendre la parole, explique M. Ducharme. Notre but de voir les gens fraterniser et échanger leurs expériences a été atteint. Nos membres ne sont pas des compétiteurs, mais des rassembleurs qui doivent s’unir pour faire avancer notre industrie dans la bonne direction.»
Pour monsieur Ducharme, les clubs de golf doivent se donner la main et partager des projets. L’achalandage record des saisons 2020, 2021 et 2022 leur a donné les moyens nécessaires pour investir dans leurs équipements, mais surtout dans leurs ressources humaines. Ils devront aussi rechercher les innovations qui permettront à l’industrie du golf de poursuivre sur sa belle lancée.