Après quelques embûches ces dernières années, GGGolf connaît une relance qui promet et qui plaît aux nouveaux propriétaires de cette plateforme de réservation. «Cette relance plaît surtout à nos clients», spécifie tout de même Stéphane Dubé, celui qui est à l'origine de l'acquisition en début d'année par un groupe d'investisseurs québécois actifs dans le monde du golf.
«Le système a été bien relancé au point où des clubs qui songeaient quitter GGGolf sont demeurés et d'autres qui, pour leur part, avaient cessé leur partenariat, sont revenus», ajoute M. Dubé lors d'une récente entrevue.
Pour la petite histoire, un retour en arrière s'impose. Il y a une vingtaine d'années Gilles Gauthier, ingénieur et informaticien, a rendu la vie plus facile aux responsables des départs dans les clubs de golf (les membres réservaient leurs parties du week-end en remplissant des cartes spécifiant leurs choix) en créant un logiciel gérant de façon équitable ces réservations. Les clubs de golf ont embarqué, l'entreprise a pris de l'ampleur, a ajouté des services supplémentaires comme le calcul de l'handicap ou encore la Minute Golf (pour des réservations destinées aux golfeurs publics), puis a attiré des investisseurs qui, au final, ont acheté GGGolf en 2019.
Ce fut une entreprise montréalaise qui en avait fait l'acquisition pour, cependant, la revendre quelques mois plus tard à une compagnie ontarienne. Et là, la pandémie est arrivée, amenant quelques maux de tête pour les nouveaux exploitants. Et ces problèmes sont arrivés à un bien mauvais moment et ont créé bien des inconvénients aux clubs adhérents.
Patrice Forcier, l'un des 13 nouveaux propriétaires, remet les choses dans leur contexte:
«Habituellement, explique-t-il, en début d'années les gens de GGGolf formaient les personnes responsables des départs dans les clubs de golf sur la façon dont le système de réservation fonctionnait et expliquait quelles étaient les nouveautés, les nouvelles mises à jour. Et cela se faisait graduellement car en général, d'une année à l'autre, les clubs de golf au Québec ouvrent l'un après l'autre selon le climat de leur région.
«Mais voilà, poursuit-il, la pandémie a compliqué tout cela. Non seulement pour la première fois de l'histoire du golf au Québec tous les clubs ouvraient en même temps, cette année-là, mais les rencontres de formation n'avaient pas eu lieu en raison du confinement. Donc une fois les terrains de golf ouverts, quand un problème survenait quelque part, il survenait aussi ailleurs et répondre à tout le monde en même temps était impossible.»
Petit à petit, des clubs se sont retirés, désolés de ne pas obtenir le service désiré.
«C'est sur ce niveau, le service aux clients, que nous avons tablé la relance de GGGolf, soutient Stéphane Dubé. Une saison de golf au Québec, c'est vite passé. Quand vient un problème, on veut surtout que cela se règle promptement. Et c'est là que nous avons mis les efforts. Notre centre d'appel a été structuré de manière à assurer un retour efficace auprès des clients.»
L'un des principaux actionnaires du nouveau GGGolf Technologies est GTO Informatique. Cette entreprise gère déjà plusieurs sites internets de clubs de golf. Elle connaît bien le fonctionnement et les attentes des clubs.
Dans le groupe, on retrouve aussi Gilles Gauthier (à droite sur la photo en manchette avec Stéphane Dubé) et sa conjointe Lise Beaudet, le couple qui est à l'origine du fameux logiciel de réservation. Pour M. Gauthier (le GG de GGGolf), revoir l'entreprise «renaître» est un grand soulagement.
«C'est mon bébé, lance-t-il, et c'était triste de voir l'entreprise décliner. Maintenant, c'est bien reparti!»
Gilles Gauthier s'attaque depuis la relance de l'entreprise en début 2023 au développement du système GGGolf, tout en poursuivant la formation auprès des clients et en corrigeant les problèmes directement associés au logiciel.
«En 2024, mentionne Stéphane Dubé, nous offrirons une nouvelle plateforme. Ce sera le GGGolf 2.0.»
GGGolf Technologie dessert plus de 130 clubs de golf au Québec et est aussi actif du côté du Canada anglais.