La 44e Coupe Ryder est maintenant chose du passé. Pour une 7e fois de suite, l’Europe l’a emporté sur ses terres, cette fois par un pointage de 16 1/2 à 11 1/2. Un écart assez significatif à l’avantage d’une équipe dans laquelle 8 nations différentes étaient représentées.
Je trouve que c’est bon pour le golf principalement parce que les Américains ont de la compétition. Et la compétition rend meilleur. Les États-Unis ne voudront pas en rester là. Ils ont maintenant une source de motivation pour les 2 prochaines années (la prochaine Coupe Ryder sera jouée à Bethpage Black dans 2 ans).
Les Européens ont joué avec fierté. Le capitaine de l’équipe, Luke Donald, était très émotif quelques minutes après la confirmation de la victoire dimanche dernier. Celui qui a été déjà été le meilleur golfeur au monde (#1 pour quelques semaines) avait peine à contenir ses larmes lorsqu’on lui a demandé s’il vivait le plus beau moment de sa carrière.
Pour moi ,ça en dit long sur cet événement qu’est la Coupe Ryder. Les joueurs prennent ça à cœur. Et visiblement, l’entourage, incluant les capitaines, aussi.
Donald a remplacé à pieds levés le Suédois Henrik Stenson comme capitaine de l’équipe européenne. Stenson a préféré les dollars saoudiens à la fierté de diriger l’équipe européenne à la Coupe Ryder. Ça aussi ça nous en dit long…
Le golf est un sport difficile. Peu importe le talent qui nous habite, on vit tous des périodes de hauts et de bas. Pour les meilleurs, les hauts sont plus hauts et souvent plus nombreux. Quelques joueurs européens sont arrivés à la Coupe Ryder jouant le meilleur golf de leur carrière.
C’est le cas entre autres de Viktor Hovland. Le Norvégien a été un des leaders de l’équipe européenne. En plus de jouer à un niveau très élevé, il a été un coéquipier apprécié de ses pairs.
Le plus vieux joueur des 24 participants prenant part à la compétition, l’Anglais Justin Rose, avait fière allure entouré de tous ces jeunes golfeurs européens. Il a connu une belle semaine sur le terrain.
Et en point de presse, Rose a bien résumé l’état d’esprit de l’équipe européenne: «Nous sommes un groupe très uni. On se nourrit du passé et tous ensemble on se tient.»
Rose a aussi parlé de l’aura de Seve Ballesteros dans le vestiaire de l’équipe. Un casier au nom de ce regretté grand golfeur espagnol était réservé à son nom. Intense, charismatique et une idole pour plusieurs, ce golfeur légendaire continue de laisser sa marque sur l’équipe européenne et sur l’événement de la Coupe Ryder.
Du côté des perdants, on cherche à comprendre ce qui s’est passé. La tendance est de trouver un ou des coupables. Le premier regard se porte sur le capitaine Zach Johnson. A-t-il fait les bons choix de joueurs? Il a laissé de côté des joueurs qui ont connu une excellente saison (Glover, Bradley) au profit de joueurs de renoms comme Thomas et Fowler.
Thomas a joué avec émotion mais ne joue pas son meilleur golf présentement. Rickie Fowler n’a pas été un facteur du tout.
Et l’éléphant dans la pièce… Les joueurs qui ont préféré le circuit LIV au PGA Tour. Seul Brooks Koepka a été choisi parmi ceux qui sont passés au circuit saoudien.
Je crois sincèrement que l’équipe américaine est celle des 2 équipes qui souffre le plus de l’avènement du circuit LIV. Le golf professionnel américain est fractionné.
Prenez Phil Mickelson qui était pressenti pour devenir capitaine de l’équipe américaine. Un des leaders depuis près de 30 ans. Il avait été très critique envers Tom Watson il y a quelques années concernant des résultats décevants de l’équipe. Mickelson a préféré les $$ saoudiens à son rôle de leader pour l’équipe américaine.
Plusieurs joueurs ont été écartés de l’équipe parce qu’ils ont tourné le dos au PGA Tour. La Coupe Ryder c’est une question de fierté. Cet aspect de l’équipe américaine a fait défaut, non seulement en fin de semaine en Italie, mais aussi depuis quelques mois.
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Bonne semaine!