«Je ne sais pas s'il y a trop de terrains de golf ou s'il n'y a pas assez de golfeurs, mais je sais que, s'il n'y a personne qui achète le club Inverness, il n'y aura pas de golf en 2019 sur ce parcours. Nous n'ouvrirons pas.»
Joint au téléphone en début de semaine, le propriétaire du club de golf Inverness à Lac Brome, M. Marc Fontaine, nous a confirmé que les allées du parcours de 18 trous resteraient fermées lors de la prochaine saison de golf à moins qu'un acheteur se pointe.
«J'étudie toutes les possibilités pour l'instant et la seule qui me vient, c'est celle-là, soit rester fermé en 2019», a-t-il précisé.
Comité de citoyens
Depuis que circule la possibilité que le club ferme à Lac Brome, un comité de citoyens s'est créé pour que le golf soit maintenu. De ces gens, plusieurs souhaitent pouvoir continuer à jouer au golf sur ce terrain pendant que d'autres, vivant aux abords du parcours, craignent une dévaluation de leur propriété.
«Ce groupe cherche des solutions ou, encore, regarde la possibilité d'acheter le terrain», a expliqué M. Fontaine à ce sujet.
Le porte-parole de ce comité, M. Roger Larouche, confiait au journal la Voix de l'Est, il y a quelques jours, qu'il déplorait le peu d'implication de la part de la Ville dans ce dossier.
«J'ai eu des discussions avec les gens de la municipalité, nous a mentionné le propriétaire du club, mais il faut comprendre que ce n'est pas évident pour une ville d'investir dans une entreprise privée.»
Toujours dans l'article de la Voix de l'Est ( https://www.lavoixdelest.ca/actualites/club-de-golf-inverness-la-saison-2019-annulee-1fe8dddab03866b5fd69e426050586c1 ), il est précisé que M. Fontaine allait poursuivre l'entretien du terrain même s'il ne l'opérait pas en 2019. De plus, les remboursements auraient commencé à se faire auprès des gens ayant déjà réservé leurs abonnements en vue la prochaine saison de golf.
Près de 30 ans
Le club de golf Inverness en est un de près de 30 ans d'existence. Il a été construit en 1990. M. Marc Fontaine en a fait l'acquisition, auprès du créancier financier, deux ans plus tard, soit en 1992.
«C'est un très beau terrain et c'est dommage, nous a-t-il dit lors de l'entretien en début de semaine. C'est sûr que je suis déçu. Mais quand tu ne fais plus d'argent…»
L'été dernier, toujours dans le journal la Voix de l'Est, M. Fontaine racontait que les affaires roulaient drôlement bien lors de ses premières années d'opération mais que, petit à petit, la clientèle s'est effritée.
«Lors des cinq premières années suivant l’achat du club, il y avait beaucoup d’achalandage. Je venais d’inverser les deux “9 trous” et l’attrait de la nouveauté attirait les gens qui eux, réservaient en grand nombre. Puis durant les cinq suivantes, soit de 1997 à 2001, on a assisté à ce que j’appelle “les années folles du golf”, soit cinq années où on a vu se disputer un très grand nombre de rondes, pas seulement chez nous, au Club Inverness, mais aussi dans la plupart des clubs en Amérique du Nord», expliquait-il alors.
Yannick Pilon
Je ne suis pas opérateur de parcours, mais il me semble que si tu continues à entretenir un parcours dans le but de le vendre tel quel et ne pas qu’il devienne une friche, il y aurait intérêt à ce que les golfeurs qui sont prêt à payer puissent y jouer de manière à apporter un minimum de revenus pour contrebalancer les coûts d’entretien. Quitte à avoir des services restreints pour minimiser les coûts d’opération, du genre, pas de casse-crôute, pas de voiturettes, pas de boutique, etc. Sinon, les coûts d’entretien constituent une pure perte….