Des partys de tournois d'ouverture plongés dans le noir, des réservations de départs annulées mais, surtout et malheureusement, des parcours passablement amochés… plusieurs clubs de golf ne l'ont pas eu facile, hier, après que la nature se soit déchaînée samedi soir.
Ils étaient nombreux, sur les réseaux sociaux ce dimanche, les clubs annonçant que leur terrain serait fermé pour la journée (et même plus pour certains), question de remettre en état le parcours après les ravages causés par les vents violents et les fortes pluies. Les messages étaient d'ailleurs souvent accompagnés de photos en disant long sur la triste réalité qu'ont dû affronter les clubs.
Comme plusieurs de ses confrères et consœurs, tout comme de nombreux employés de clubs, le surintendant du Ki-8-Eb à Trois-Rivières, Jean-François Marinier, était à l’œuvre dès la première heure (5h) hier matin. La veille, quand l'électricité a été coupée, il se trouvait au club où se tenait le party d'ouverture.
«Tous les membres présents ont été témoins de la fureur de la tempête, a-t-il raconté lorsque joint par téléphone, hier avant-midi. Ils ont tous vu et constaté que les dommages allaient être majeurs une fois l'orage terminé. Dès lors, plusieurs se sont proposés pour venir donner un coup de main et, effectivement, ils étaient une vingtaine à se pointer au club ce matin avec des scies, des remorques et autres outils pour venir nous aider.»
Selon le surintendant, le «spectacle» était impressionnant.
«Tout partait, a-t-il commenté. La moindre chose qui n'était pas attachée, s'envolait. Les chaises et les tables sur la terrasse ont été emportées. Et sur le parcours, nous avons une vingtaine d'arbres déracinés. Et je parle d'arbres matures.
«Ce qui est dommage, a-t-il poursuivi, c'est que nous faisons aujourd'hui ce que nous avons fait il y a quelques semaines avec des bénévoles. Nous avions tout ramassé les vieilles branches qui traînaient, en fait on avait fait le ménage du printemps pour que le terrain soit beau dès l'ouverture. Voilà que nous devons refaire encore la même besogne à la suite de cette tempête.»
La nature s'est déchaînée à un bien mauvais moment, toujours d'après Jean-François Marinier.
«À cette période-ci de l'année, a-t-il expliqué, nous sommes en plein dans les semences, on s'occupe d'abord et avant tout du gazon pour qu'il soit beau tout l'été. Ce n'est plus le temps de faire du ménage dans les sous-bois ou de ramasser d'énormes arbres fracassés.»
Camelot
Parlant d'arbres effondrés, le pro du club Camelot, dans la région d'Ottawa, Marc-André Piette, déplorait hier la perte du vénérable et majestueux pin blanc (photo en manchette), la signature du club, qui s'élevait derrière le 9e et le 18e trous.
«En gros, a-t-il souligné dans un échange de messages, on a perdu une cinquantaine d'arbres. Le gros pin blanc est tombé sur une demi-douzaine de voiturettes qui sont passablement endommagées. Nous avons aussi eu des dégâts au chalet alors que notre auvent s'est envolé et a percé la toiture. Cela a causé une inondation dans la cuisine du chalet principal. Le vestiaire des hommes en a été affecté.
«Nous sommes fermés jusqu'à nouvel ordre, de continuer M. Piette. Nous n'avons toujours pas d'électricité. On va connaître un peu mieux l'étendue des dégâts quand le courant sera de retour. Au moins, tout le monde est sain et sauf et c'est ce qui est le plus important.»
Des informations glanées ici et là hier laissent entendre que certains parcours auraient eu jusqu'à 200 arbres de détruits!