Hemmingford – «J'ai l'impression de vivre enfin mes rêves, ceux que j'ai toujours eus pour ce club de golf, grâce à ces nouveaux investisseurs. C'est formidable! Dans peu, le club de Hemmingford sera l'un des plus prestigieux au Québec, un club comme ceux que l'on retrouve dans certaines communautés chics de la Floride.»
Cela ne faisait que quelques minutes que l'on discutait avec M. Denis Menegazzo, il y a de cela une semaine, que ce dernier ne cessait d'énumérer les investissements, pour ne pas dire les bonbons, que les trois nouveaux partenaires qui relancent le club de Hemmingford lui servent depuis leur arrivée. Pourtant, il y a à peine quelques mois, M. Menegazzo vivait des moments guère réjouissants et voilà qu'aujourd'hui, il est comblé.
Petite récente histoire: il y a quatre ans, Denis Menagazzo devenait propriétaire du club Hemmingford, là où il était membre depuis quelques années. Mais de difficiles années d'opération l'obligeaient, au début de cette année 2019, à fermer les livres, à remettre terrain et équipements aux créanciers. La nouvelle se répand et, bien sûr, elle a attristé bien du monde, dont les dirigeants de l'entreprise de construction Gestion C. Clermont. Ceux-ci avaient acheté des terrains entourant le parcours de golf et ne voulaient surtout pas laisser ce club à l'abandon.
Avec deux autres partenaires, soit les familles maraîchères Guinois et Bourget, ils ont donc fait l'acquisition du club Hemmingford, club comptant deux 18 trous, soit le Village et le Frontière (le premier étant privé et réservé seulement aux membres tandis que le second est ouvert au public). Du même coup, les trois entreprises associées, peu connaisseurs de golf, confiaient la direction du club à M. Menegazzo. Et depuis, ce dernier voit l'un après l'autre ses désirs se réaliser sur le champ.
«C'est incroyable, s'exclame-t-il, dès que je demande quelque chose, on me l'offre tout de suite. On avait besoin de renouveler certaines machines comme les tondeuses, ils en ont achetées 20 flambant neuves; on voulait régler un problème de drainage, cela s'est fait le lendemain; on souhaitait élaguer les arbres près du stationnement, en un avant-midi c'était réglé; on a lancé l'idée de creuser un lac au 18e trou du parcours Village, le lendemain la pelle mécanique était sur le terrain; le nouveau chef aux cuisines désirait un fumoir, il l'a eu avec en prime un super BBQ… Et c'est toujours ainsi, ça n'arrête pas!»
Quand nous nous sommes présentés sur place, on ne le sentait pas juste dans les propos du directeur, qu'il se passait quelque chose de très, très positif à Hemmingford, mais dans l'ambiance générale. Tous les employés que l'on croisait affichaient un large sourire. Il faut dire aussi que la présence, sur place, de M. Normand Guinois, l'un des nouveaux proprios, devait sûrement y être pour quelque chose car ce dernier, pas de doute, traîne avec lui une dynamique agréable, un enthousiasme contagieux.
De tous les nouveaux acquéreurs, il est le seul à être familiarisé avec le golf. «J'ai d'ailleurs commencé ici, à Hemmingford, à frapper mes premières balles de golf», rappelle-t-il dès qu'on l'aborde.
Le ton est sympathique, amical, on perçoit vite qu'il est extrêmement fier de cette acquisition, lui qui gagne sa vie en cultivant des légumes. «D'ici à ce que le gros des cultures débute sur nos terres, précise-t-il, je vais être actif au club de golf à tous les jours. Pas que je veuille surveiller, mais parce que j'aime cela, c'est encourageant ce projet que l'on est en train de monter ici.»
Et voilà qu'après nous avoir montré les sous-bois dégagés, les futurs aménagements pour rendre des trous encore plus beaux, il fait un arrêt devant le chalet du club.
«Ici, dit-il en faisant un signe vers le clubhouse, il y aura trois salles et on va agrandir les terrasses. À l'entrée, il y aura aussi une nouvelle aire d'accueil avec valets pour les membres. Et on va changer le revêtement extérieur, il y aura entre autres des pierres pour donner une allure scandinave, comme les maisons que l'on va construire autour.»
Comme en Floride
Car le processus est enclenché, un projet domiciliaire sera érigé près du club. Il fera même partie du complexe puisqu'il faudra passer une guérite pour accéder au club de golf Hemmingford, soit pour y jouer, soit pour y résider.
«Ce sera à l'image de ce qui existe à certains endroits en Floride, explique M. Menegazzo. Quelque 500 maisons seront construites et on croit que les futurs propriétaires y vivront six mois par année, les six autres dans le sud. Avec l'aéroport de Plattsburgh à quelques minutes d'ici, ce sera très accommodant.»
Selon ce qu'il nous a été donné de voir et d'entendre, cela fait du bien une telle nouvelle. On a affaire à des gens enthousiastes qui veulent que le golf soit à l'honneur. Et comme le conclut Denis Menegazzo:
«Ces gens-là, ces nouveaux propriétaires, ils font du bien au golf, ils font du bien à la communauté. Leur but, c'est de vendre les maisons, de rendre intéressant le projet domiciliaire qu'ils veulent développer. Alors ils savent qu'en offrant un beau terrain de golf, ce sera plus facile d'y arriver.»