«Je suis contente de revenir. Quand j'avais décidé de faire une pause, à l'automne 2019 parce que j'étais blessée au dos, je ne savais pas si j'allais m'ennuyer du golf. Et bien oui, finalement, je me suis vraiment ennuyée du golf.»
Depuis une semaine, la golfeuse professionnelle Anne-Catherine Tanguay séjourne en Floride. C'est de là qu'elle nous a parlé, samedi, nous accordant une entrevue relativement à son retour au jeu. Car il y a plus d'un an, une vilaine blessure au dos l'avait forcée à prendre une pause pour se soigner.
Ce fut donc 16 mois sans golf mais aussi plein de bouleversements dans sa vie personnelle avec la naissance de sa petite fille, en juillet dernier, et la perte récente d'un être cher, une perte sur laquelle elle ne veut pas s'étendre, la douleur étant toujours très profonde et cruelle.
Côté golf, toutefois, elle est loquace à souhait, visiblement, comme elle l'a précisé dès le début de l'entretien, heureuse de renouer avec sa passion, son métier, son sport.
«C'est super, lance-t-elle, je croyais que je serais plus rouillée mais voilà, non, ça va bien. Je suis contente de mon élan, ça va mieux que ce à quoi je m'attendais.
«En octobre 2019, poursuit-elle, quand j'ai fait la pause, c'était pour soigner la blessure et cela nécessitait beaucoup de repos. De plus, comme j'étais enceinte, je ne pouvais pas m'entraîner autant que je le souhaitais. Là je reprends graduellement, pour éviter que la blessure ne revienne, et je peux dire que ça va bien.»
LPGA et Symetra
Quand Anne-Catherine Tanguay a quitté Indianapolis en 2019, là où se tenait le dernier tournoi de la LPGA auquel elle a participé, elle détenait une carte provisoire du circuit. Donc elle ne peut reprendre en 2021 la compétition à ce niveau, elle devra surtout participer aux épreuves du circuit école, soit le Symetra Tour.
C'est ainsi que le premier tournoi à son agenda se déroulera à la mi-mars, en Arizona, avec le premier événement au calendrier du Symetra Tour. Sauf que…
«Sauf que si la forme y est, précise la golfeuse, je vais faire les qualifications du lundi pour le premier tournoi de la LPGA qui aura lieu dans quelques semaines à Orlando. Avec ma carte conditionnelle, je crois que je vais pouvoir jouer plus souvent sur la LPGA qu'en mai ou juin. Donc je vais me concentrer sur le Symetra. Encore là, si j'ai des bons résultats sur ce circuit, mes chances seront meilleures pour les invitations à des épreuves de la LPGA.»
On sait tous que l'athlète originaire de Québec fait son chemin sur les allées du golf professionnel de haut niveau en compagnie de son conjoint, Jean-Hubert Trahan, qui, depuis quelques années, agit comme cadet. Mais voilà, une troisième personne, la petit Livia, née en juillet, se joint au duo.
Il est clair que pour les nouveaux parents, l'arrivée de ce petit ange n'est nullement un inconvénient dans la vie de l'athlète qui doit se promener ici et là aux États-Unis pour participer aux compétitions.
«Sur la LPGA, explique Jean-Hubert, il y a un système de garderie. Je vais donc pouvoir continuer mon travail de cadet. Pour le Symetra, si on ne peut faire garder la petite, je vais m'en occuper et Anne-Catherine va jouer avec sa voiturette manuelle.
«Au fil des ans, ajoute le papa, nous avons gardé de bons contacts avec les familles d'accueil qui nous ont déjà hébergés, on est même devenus de grands amis. C'est justement le cas en Arizona où le premier tournoi aura lieu. La dame nous a dit qu'elle a très hâte de garder Livia. C'est super!»