La pandémie liée à la COVID-19 a changé notre façon de vivre depuis le mois de mars 2020. Pour plusieurs d’entre nous, cette pause forcée ou ce changement de rythme de vie nous a permis de faire un examen de conscience ou, à tout le moins, une réflexion sur nos vies respectives.
J’ai moi-même passé un peu de temps à analyser, à faire le point sur ma façon de vivre, de réagir aux situations, une certaine introspection utile et nécessaire.
Une pause forcée comme celle-là nous fait réaliser ce qui nous tient vraiment à cœur et quelles sont nos valeurs profondes. Autant individuellement que collectivement, nous avons des responsabilités à prendre. Face à une pandémie comme celle que l’on vit, penser aux autres devient essentiel.
Mais pour respecter les autres, il faut se respecter soi-même et apprendre à se connaître un peu mieux.
Le monde du golf n’a pas échappé à cette prise de conscience générale. Plusieurs golfeurs en ont profité pour faire le point sur leur situation autant personnelle que professionnelle.
L’élément déclencheur du texte que j’écris présentement est une entrevue qu’a accordé Bubba Watson au réseau ESPN cette semaine en marge du lancement de son livre.
En effet, Bubba publie cette semaine ce qu’on appelle un mémoire. Le livre s’intitule «Up and Down , victories and struggles in the course of life».
Dans cette ouvrage, Bubba Watson s’ouvre sur différents aspects de sa vie. Il parle de son anxiété (de performance) qui l’a mené à des problèmes de santé.
Le chiffre 162 a forcé Watson à agir. Ce chiffre c’est le poids en livres qui était affiché sur la balance un certain matin. Habitué à voir son poids fluctuer, Bubba ne faisait pas de cas de ses fluctuations jusqu’à ce qu’il atteigne ce chiffre. C’est à ce moment-là qu’il a décidé de faire une introspection.
«Je me suis mis à la recherche de mes démons intérieurs», a mentionné Bubba dans son entrevue. Il s’ouvre beaucoup sur sa santé mentale. Il est très généreux dans son bouquin. Il le fait pour aider parce qu’il croit que son histoire permettra de faire œuvre utile. J’ai hâte de lire ce livre.
Bubba Watson est un autodidacte. Il connaît une très belle carrière sur la scène du golf professionnel. Il réussit à sa façon dans un monde ultra compétitif. Gagnant de 12 tournois sur le PGA Tour (dont 2 Tournois des Maîtres), Bubba a déjà été nommé par ses pairs comme un des joueurs les moins aimés sur le Tour. Ça lui a fait mal. Il a été ébranlé et la pandémie lui a permis de réfléchir à cette situation survenue au début des années 2000.
Pas le seul
Et Bubba n’est pas le seul joueur de golf qui a pris du temps pour réfléchir à sa situation au cours des derniers mois.
Récemment, Rory McIlroy a avoué s’être perdu pendant plusieurs mois avec son élan. Déjà un des plus longs frappeurs sur le Tour, Rory ne voulait pas perdre son avantage au niveau de la distance.
En voyant Bryson DeChambeau dominer le Tour sur la longueur de ses coups de départ, McIlroy a modifié son superbe élan pour quelques verges additionnelles. Il s’est trompé. Il a fait un mea culpa. Ce serait probablement arrivé en situation hors pandémie cet examen de conscience, mais le moment se prêtait bien à la réflexion.
L’Espagnol Jon Rahm a lui aussi connu son moment de réflexion en 2021. Il a probablement perdu un tournoi parce qu’il a hésité un peu trop avant de se faire vacciner. Alors qu’il menait le tournoi Memorial par 6 coups après 3 rondes, il a dû se retirer après avoir été testé positif à la Covid-19. Pas le meilleur moment de la saison pour lui, une leçon apprise à la dure.
DeChambeau a profité lui aussi de la pandémie pour peaufiner sa stratégie. Il tente toujours de dominer les parcours de golf avec la puissance de ses coups.
Jordan Spieth a retrouvé le plaisir de jouer au golf. Lui aussi s’est perdu en voulant gagner un peu de distance sur ses coups de départ. Il a perdu son jeu court. Sa quête de distance avait commencé avant le mois de mars 2020, mais la pandémie l’a forcé à la réflexion.
Gagner sa vie à jouer au golf m’apparaît comme la vie rêvée. Quand les succès surviennent c’est absolument vrai, mais le chemin est souvent parsemé d’embûches et il apparaît beaucoup plus difficile qu’il en a l’air.
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Bonne semaine!