En cette période de confinement, l’écoute de la télévision est assurément en hausse. Et malgré le report du Masters 2020, je prends un malin plaisir à regarder cette semaine plusieurs des éditions passées de ce tournoi unique.
En effet, c’est cette semaine que devait avoir lieu la 84e édition du Tournoi des Maîtres. Pour l’instant il est reporté dans la semaine du 9 au 15 novembre prochain. Espérons maintenant qu’il puisse avoir lieu.
Le coronavirus chamboule la vie de tous. Je trouve que c’est une période qui peut servir à réfléchir sur notre façon de vivre, sur soi-même également.
Et c’est dans ces moments que l’on apprécie avoir des passions dans la vie. En tant qu’amateur passionné de golf , je trouve un plaisir certain cette semaine à revoir quelques-unes des 83 premières éditions du Masters.
Traditions
Le Tournoi des Maîtres est un incontournable dans une année de calendrier. Plusieurs personnes ne regardent qu’un seul tournoi dans l’année et c’est le Masters.
La beauté du paysage, la qualité du terrain, le concours par 3, le souper des Champions, l’habillement tout blanc des cadets, le logo, les tableaux de pointage sur le parcours, le veston vert, etc sont autant de raisons d’aimer ce prestigieux tournoi.
Participer au tournoi des Maîtres est un fait saillant dans la carrière d’un golfeur. Le nombre de joueurs annuellement est en deçà de 100. Les critères d’admissibilité restreignent le nombre de joueurs.
Je me considère privilégié d’avoir pu assister l’an dernier à la journée de pratique du mardi. J’ai la tête pleine de souvenirs magnifiques et bien que la marche soit très populaire dans notre quotidien présentement, aucune de mes marches ne peut égaler celle que nous avons pris Martial et moi l’an dernier sur les terres sacrées du Augusta National.
Protecteur
Les dirigeants du Augusta National sont rois et maîtres en ce qui concerne le Masters. Contrairement à la majorité des autres tournois où le PGA Tour mène le show, à Augusta c'est Fred Ridley et son groupe qui se chargent de l'événement.
Et une chose qu’ils font bien, c’est de prendre un soin jaloux de l’image du tournoi. Les droits sur la diffusion des anciens tournois leur appartiennent. Il y a du bon dans cette façon de faire et du moins bon.
Cette semaine je pense que l’on vit le bon côté de cette réalité. Revoir les anciennes éditions nous replongent dans nos souvenirs et c’est tellement rare de les voir que je l’apprécie au plus haut point.
Évidemment, j’aimerais mieux me préparer concrètement à la 84e édition aujourd'hui et croire en la possibilité de voir Tiger répéter son exploit, mais on doit attendre au moins à l’automne pour ce faire.
Entretemps, ce tournoi est tellement unique pour différentes raisons que toute la semaine je me régale de voir les images du Augusta National.
Déjà avant de marcher le parcours, l’an dernier, je connaissais assez bien le terrain, mais avec les images mentales du dénivelé, la grandeur de certains verts, la pureté du gazon et les bruits qui accompagnent ce parcours, revoir les anciens Masters est une autre expérience fort agréable.
Souvenirs
Parmi les faits marquants de l’histoire du Tournoi des Maîtres voici ceux qui m’ont marqué plus que les autres:
– En 2005, le coup exceptionnel de Tiger Woods au 16e trou (normale 3) lors de la journée du dimanche. Après avoir envoyé son coup de départ à gauche du drapeau sur la fin de la première frise, Tiger a sorti un coup d’un doigté magistral avec son wedge. La balle, commanditée par Nike, a roulé lentement vers le trou après avoir atterri sur le vert. Puis, après un arrêt d’une seconde ou deux, elle est tombée dans le trou pour semer l’hystérie sur le parcours.
– En 2012, l’albatros de Louis Oosthuizen au 4e trou (normale 5) de la dernière ronde de la compétition.
– Cette même année, en prolongation, Bubba Watson a sorti un crochet de la gauche vers la droite en frappant sa balle qui était dans le bois pour vaincre Oosthuizen.
– La domination et l’effondrement de Jordan Spieth en 2015 et en 2016.
– Les différentes façons de gagner le Masters. En dominant le terrain avec la longueur de ses coups particulièrement sur les normales 5 ou encore en étant méthodique et en ayant un jeu court exceptionnel, comme l’ont fait Zach Johnson et Mike Weir entre autres.
J’en ai bien d’autres de ces souvenirs. J’en regarderai plusieurs d’ici dimanche sur différentes stations (RDS, TSN, CBS) et l’unicité de ce tournoi nous permet de mieux passer nos journées de confinement.
Ne vous gênez pas pour me partager vos plus beaux souvenirs de l’histoire du Masters!
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Bonne semaine
Francois Mathieu
Il y en a eu des faits marquants au Masters.
– Georges Archer, vers les années 1967 lorsqu’il avait gagné avec un Ping Anser. Les ventes avait par la suite
explosé pour ce type de putter reproduit encore de nos jours par toutes les compagnies de golf.
– La victoire de Larry Mize avec son coup d’approche dans le trou au 11 ième, en supp. contre Greg Norman.
– La victoire de Ben Crenshaw lorsqu’il a fondu en larme suite au décès de son coach Harvey Pennick.
– La victoire de Jack Nicklaus en 1986 avec son »gros » putter McGregor. Le lundi matin suivant, la compagnie
ne fournissait plus.
– La débandade du dimanche de Greg Norman. Il avait perdu tous ses moyens = Victoire de Nick Faldo.
– Moi, je me souviendrai toute ma vie du Masters 2018 et de la Victoire de Patrick Reed: 8 avril 2018. J’étais
aux soins palliatifs avec ma mère et elle écoutait le Masters avec moi. Deux heures plus tard, elle était
morte.
Germain Pepin
Ces événements ont tous leur importance. Pour moi, l’événement le plus heureux fut le Masters remporté par Mike Weir, le Canadien, et le plus triste fut sans contredit l’écroulement très pénible à voir de Greg Norman devant un Nick Faldo méthodique et en maîtrise de tous ses moyens. L’accolade qu’Il fit en fin de ronde à Norman, son rival, reste pour moi très significatif de ce gentilhomme et un beau moment de ce sport de compétition.
Néanmoins, cet endroit à Augusta est mythique, Il coïncidait, jusqu’à cet année, avec l’arrivée du printemps, et, la floraison des azalées de toutes les couleurs était magnifique à voir. Surtout, pour plusieurs golfeurs et golfeuses du Québec, le Masters est synonyme d’une nouvelle saison de golf qui approche, remplie de nouveaux objectifs à atteindre. C’est pourquoi cet événement est tellement symbolique pour plusieurs d’entre nous.
Heureusement, il sera reporté à l’automne, mais dans un décor très différent.