Phil Mickelson a connu une brillante carrière sur le PGA Tour. Elle n’est pas terminée, bien sûr, mais elle tire à sa fin. Celui que l’on surnomme Lefty a tout gagné dans sa vie de golfeur, sauf l’Omnium des États-Unis.
Pandémie oblige, le US Open masculin de golf aura lieu cette semaine sur le parcours Winged Foot de Mamaroneck dans l’état de New York.
Mickelson compte 44 victoires sur le circuit de la PGA. Cinq de ses victoires ont été acquises lors de tournois majeurs: 3 Masters, 1 Championnat de la PGA et 1 Omnium britannique. Il manque donc seulement le US Open pour compléter son grand chelem en carrière.
Au fil de ses 25 ans de carrière, le gaucher est passé très près de la victoire au US Open. Concrètement, Mickelson a terminé au deuxième rang à 6 reprises. En 1999, 2002, 2004, 2006, 2009 et 2013, Lefty est passé bien près de remporter ce tournoi qu’il considère au plus haut point.
L’année 2006 est probablement la plus crève-cœur de toutes ces deuxièmes places. Cette édition a justement été jouée sur le parcours Winged Foot.
Méticuleux, soucieux des détails, Mickelson avait joué une dizaine de rondes de pratique sur le 
parcours en compagnie de son cadet et bras droit, Jim «Bones»Mckay. Il ne voulait laisser rien au hasard et était au meilleur de sa carrière. Il croyait vraiment en ses chances de l’emporter cette année-là.
Et son plan a bien fonctionné. Après 71 trous, il menait par un coup sur l’Australien Geoff Ogilvy. Le parcours a eu raison des meilleurs golfeurs au monde cette année-là.
Mickelson était donc sur le tee de départ du 18e trou, le dimanche, avec un cumulatif de plus 4. Une normale lui assure le titre, un bogey force une prolongation.
Et c’est à ce moment que Phil Mickelson a effectué un de ses pires coups de départ en carrière. La balle a frappé une tente corporative loin sur la gauche. Ensuite il a pris une mauvaise décision et tenté d’atteindre le vert sur le coup suivant. La balle a frappé un arbre et avancé d’une vingtaine de pieds seulement. Résultat, Phil inscrit un double bogey et Ogilvy est couronné champion.
«Je ne peux pas croire ce que je viens de faire, je suis tellement idiot», a dit le gaucher quelques minutes après avoir complété le US Open à nouveau au 2e rang.
Le temps
Une expression anglaise dit «Father Time is undefeated» . Et dans le cas de Mickelson, il vient d’avoir 50 ans. Bien que Stewart Cink vient de gagner un tournoi du tour à l’âge de 47 ans, les victoires appartiennent plus souvent qu’autrement aux joueurs de moins de 40 ans sur le circuit.
Par contre, Mickelson est dans une forme splendide. En fait, de son propre aveu, il est en meilleure forme physique présentement qu’il ne l’a jamais été au cours de sa carrière.
Il a avoué candidement prendre beaucoup plus soin de son corps en 2020 qu’il ne le faisait il y a 5, 10 ou 20 ans. De cette façon, il met toutes les chances possibles de son côté pour décrocher une victoire sur le tour et, qui plus est, le US Open.
Stratégie différente
Cette année, Mickelson utilise une toute nouvelle approche pour préparer son US Open. Il n’a effectué aucune visite à Winged Foot et se sert des premiers jours de la semaine pour analyser le parcours.
«Avec aucun spectateur sur le terrain, il est plus facile d’analyser le parcours lors des rondes de pratique. Ce sera suffisant pour bien me préparer cette semaine», a dit le gaucher en entrevue il y a quelques jours.
Et à bien y penser, toute l’expérience acquise au fil du temps est aussi un atout dans le jeu de ce quinquagénaire encore très compétitif.
Son jeu est irrégulier par moments, plus qu’à son sommet en carrière. Il doit composer avec cette réalité. Je ne crois pas beaucoup aux chances de Mickelson de gagner cette semaine, mais si jamais il pouvait être dans le coup pour les rondes du week-end, il aura l’appui de tous pour compléter son grand chelem.
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Bonne semaine!
