Le PGA Tour a réussi son retour la semaine dernière à Fort Worth au Texas. Une fin de tournoi spectaculaire et aucun nouveau cas de coronavirus diagnostiqué au cours de la fin de semaine.
Bien qu’on avait confiance au plan établi, les dirigeants du Tour ont lâché un soupir de soulagement dimanche soir après avoir complété un premier tournoi en 3 mois.
Plusieurs gens, avec une tonne d’expérience sur le Tour, ont avoué ressentir une certaine pression quant à la réussite du protocole sanitaire. Devant l’inconnu et une nouvelle façon de faire, on comprend bien le petit stress additionnel qui accompagnait la présentation du Challenge Charles Schwab.
Au total ,487 tests ont été effectués au cours du tournoi. Aucun ne s’est révélé positif. Une note parfaite du côté sanitaire. Une étape importante dans le processus de retour à un semblant de normalité dans le monde du sport et dans l’économie en général.
Ce n’est pas impossible qu’au cours des prochaines semaines, un ou des cas positifs surviennent sur le PGA Tour. Les précautions seront prises le cas échéant, mais pour moi un premier week-end avec un 100% à ce sujet est très significatif.
Ambiance
L’environnement de travail des golfeurs professionnels du Tour était très différent. D’abord les mesures sanitaires, mais cet aspect a été apprivoisé au fil des derniers mois dans notre quotidien. Donc une nouvelle réalité professionnelle mais des habitudes que l’on avait commencées à prendre depuis des mois.
Le plus gros changement pour ces golfeurs exceptionnels a certainement été l’environnement dans lequel ils ont performé. Aucun spectateur n’a eu accès au parcours (et ce sera le cas pour les prochaines semaines).
Que ce soit sur les coups de départ, les approches au vert ou les coups roulés réussis ou ratés, il n’y avait personne pour apprécier le spectacle. Une réalité différente avec laquelle composer.
L’adrénaline peut être un allié très puissant pour un athlète. Souvent, sur un terrain du PGA Tour, les joueurs qui réussissent bien sont acclamés et les encouragements deviennent source de motivation, créent un momentum. Ce petit coup de pouce n’existe plus présentement sur le Tour.
À l’inverse, les moins bons coups, les bogeys, sont moins soulignés ou sentis quand il n’y a pas de spectateur pour réagir à l’action. Bien qu’un golfeur professionnel n’ait besoin de personne pour savoir qu’un bogey peut être coûteux, les émotions sont différentes sans la réaction des amateurs sur place.
Je ne sais pas si cette absence d’interaction avec les fans sur le parcours a eu un impact sur le déroulement du tournoi, mais on a eu droit à une compétition relevée pendant 4 jours et une avance qui a changé de main à de multiples reprises au cours de la 4e et dernière ronde.
Concrètement, 8 joueurs différents ont occupé la tête du classement dimanche dernier. Et finalement c’est le Floridien Daniel Berger qui l’a emporté en prolongation devant Collin Morikawa.
«Ce fut un retour phénoménal pour nous», a dit le commissaire Jay Monahan a l’issue du premier tournoi complété depuis le mois de mars.
Monahan, qui en est à ses débuts comme commissaire du PGA Tour, cachait mal sa fierté d’avoir réussi ce retour avec son équipe. «Je dois vous avouer que je n’ai pas beaucoup dormi cette semaine. Ma hantise reposait sur un ou des cas positifs à la COVID-19.»
Réconfort
On ne retrouvera peut-être jamais la vie que l’on avait avant la pandémie. Mais lentement le déconfinement se poursuit et on reprend nos activités.
Nous les golfeurs avons la chance de pratiquer notre sport préféré depuis plusieurs semaines déjà. Mais pouvoir apprécier le jeu des meilleurs joueurs au monde ajoute encore un peu plus au retour vers une vie plus normale.
La pandémie du coronavirus a permis entre autres à un joueur comme Bryson DeChambeau de poursuivre sa transformation. Il est passé de 200 à 240 livres et porte maintenant des chandails XLarge au lieu de médium. DeChambeau a gagné beaucoup de distance, particulièrement sur ses coups départ.
Outre le protocole sanitaire et toutes les mesures de précaution que l’on a dû prendre sur le Tour, la différence majeure constatée la semaine dernière est certainement le physique de DeChambeau.
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Bonne semaine!