L'année 2018 tire à sa fin. C'est donc le bon moment pour dresser un bilan. Personnellement je suis très content de ma saison sur le terrain. Des heures et des heures de plaisir, on a eu un été fantastique au niveau de la température, voilà sûrement une bonne raison pour apprécier notre saison de golf.
Dans le monde du golf professionnel, il y a eu des surprises, des déceptions et des performances sans trop d'éclats. En quelques mots, voici mon appréciation de la dernière année professionnelle.
Bogeys
Commençons avec les déceptions de cette année 2018, ceux qui ont eu une performance équivalent à un bogey sur un trou de golf.
Bien qu'il ait remporté le Tournoi des Maitres, l'ensemble de l'année de Patrick Reed équivaut à un bogey pour moi. Son attitude générale le place dans une situation précaire autant au niveau personnel que professionnel.
Quelques heures suivant sa victoire au Masters, Reed a été confronté à une réalité familiale particulière. Évidemment, Reed ne doit rien à personne, il vit sa vie comme il le veut bien. Une victoire impressionnante a fait ressortir un côté plus sombre de sa personnalité.
Et vers la fin de la saison, lors de la Coupe Ryder, Reed se plaint de son utilisation. Il blâme Jordan Spieth, Jim Furyk et se vante de toujours posséder une fiche parfaite en match de simple à la Coupe Ryder.
De par son attitude, Patrick Reed m'a grandement déçu. J'aime beaucoup son style de jeu agressif et son côté bouledogue sur le terrain, mais ses frasques viennent assombrir la qualité de son jeu.
Rory McIlroy et Jordan Spieth ont connu des saisons décevantes sur le terrain. Du jeu irrégulier de la part de deux golfeurs extrêmement talentueux. Je m'attends à mieux de ces deux joueurs en 2019. Spieth termine 2018 au 16e rang mondial, alors que McIlroy n'a pas gagné de tournois majeurs depuis 2014.
La normale
Une normale au cours d'une ronde de golf n'est jamais mauvais. On ne perd pas de terrain, mais on en gagne pas non plus. Dustin Johnson a connu ce genre de saison à mon humble avis. Il a été bon, mais pas excellent. Johnson a débuté l'année au premier rang mondial. Il a gardé ce rang pendant plusieurs mois, mais a finalement perdu son titre. Il complète 2018 avec 3 victoires mais aucun majeur. Une bonne saison pour DJ.
Le golf canadien en général va bien, même très bien par moments. Brooke Henderson fait partie de l'élite du golf féminin depuis quelques années maintenant. Et sur le circuit masculin, Adam Hadwin est le joueur le mieux classé au monde, 69e présentement. C'est très bon, mais ce n'est pas excellent. La compétition est forte, évidemment, mais j'aimerais voir un Canadien imiter Mike Weir bientôt (une victoire en tournoi majeur ou une place parmi les 30 meilleurs au monde).
Puis il y a Rickie Fowler. Souvent on retrouve le nom de Rickie parmi les meneurs et lors de la dernière ronde, il glisse au classement. Cette anné, il est passé proche encore une fois de gagner un premier tournoi majeur avec une deuxième position au Tournoi des Maitres, peut-être que ça se passera en 2019?
Birdies
Réussir un oiselet (un birdie) c'est toujours agréable. Un sentiment de devoir accompli, de satisfaction nous envahit pour quelques instants. On doit revenir sur terre rapidement si on veut continuer à bien jouer au prochain trou, mais quel bon feeling que de réussir un birdie.
Francesco Molinari vient de recevoir le titre de joueur de l'année sur le circuit européen de golf. Et c'est amplement mérité. Molinari est devenu le premier Italien à gagner un tournoi majeur dans l'histoire (le British Open). Pendant quelques mois cette année, il était le meilleur joueur au monde. Et lors de la Coupe Ryder, il a été le meilleur joueur de l'équipe européenne, une grande année pour Molinari.
Brooks Koepka a été choisi le joueur de l'année sur le PGA Tour. Deux victoires en tournoi majeur (Championnat de la PGA et US Open ) ajoutées au titre de numéro un à la fin de l'année 2018, confirment une année exceptionnelle pour Koepka. En fait, il est passé bien près d'un eagle pour l'ensemble de sa saison.
Justin Rose mérite aussi une très bonne note pour son jeu en 2018. Et bien sûr, le retour incroyable de Tiger Woods se classe pour moi comme l'évènement de l'année 2018. Le fait saillant d'une très belle saison de golf.
Le tournoi Waste Management présenté au TPC Scottsdale a encore une fois réussi à se démarquer. Un tournoi différent qui permet au PGA Tour de retenir l'attention d'amateurs qui ne sont pas des habitués du PGA Tour.
Je vous souhaite chers lecteurs de passer un joyeux temps des Fêtes. C'est un privilège pour moi de pouvoir écrire sur une de mes passions, le golf. Il y a tellement de belles histoires à raconter. Un des rares sports que l'on peut pratiquer de 7 à 77 ans!
Pour ceux qui ont la chance de passer quelques jours, quelques semaines au chaud cet hiver, profitez-en bien. Pour vous tous qui êtes des lecteurs de ce blogue, je vous salue et vous souhaite une Bonne et Heureuse Année 2019!
François Mathieu
L’une des plus grosses déceptions de l’année demeure à mes yeux Jordan Spieth. Le beau Jordan devra polir ses 2 ième coups et surtout ses coups »poussés » lorsqu’il joue sous pression. Au golf, j’ai appris une chose: peu importe le calibre du joueur, jouer en »hook » n’est jamais gagnant. Un »kooker » ne sort jamais gagnant à long terme et c’est le cas de Spieth, Kenny Perry et Patrick Reed. Ca n’en fait pas de mauvais joueurs: au contraire. Mais un »hook » c’est plus difficile à contrôler sous pression et il arrive souvent que la balle reste à droite.
En ce qui concerne DJ, j’ai de la misère à croire que son jeu va s’améliorer: son putting n’a pas l’égal d’un gagnant sur le PGA Tour. À surveiller l’an prochain: Xavier Sheffele et Cameron Champ…