La plupart des tournois de golf se jouent en formule stroke-play, soit au coup. Mais que ce soit chez les pros comme chez les amateurs, la formule match-play, soit au trou, se joue à quelques reprises au cours d’une saison. Cette dernière formule exige une tout autre approche mentale et stratégique que la formule conventionnelle du jeu au coup.
En match-play, seul le résultat du trou en cours compte et non le total des pointages sur les 18 trous. En fait, c'est celui qui remportera le plus de trous qui s’en tire avec la victoire du match.
Un golfeur peut gagner un trou avec un médiocre double boguey contre un adversaire qui n’aura pas su faire mieux qu’un triple. À l’inverse, parfois, un excellent birdie ne sera pas assez bon pour battre l’aigle d’un opposant.
En match-play vous pouvez jouer du grand golf toute la journée et perdre face à un adversaire qui a fait un brin mieux que vous. Ou encore gagner en ayant joué comme un pied contre un plus pied que vous.
C’est une bataille où le momentum vire d’un bord comme de l’autre en un rien de temps. Le but, dans ce type de tournoi, est de minimiser les erreurs. Un golfeur qui frappe toujours sa balle en jeu, atteint ses verts en régulation, avec un bon jeu sur les verts, devient très difficile à battre. En étant patient sans trop forcer les choses, ce dernier attend de tirer profit des erreurs de son adversaire.
Jouer contre quelqu’un qui ne fait pratiquement aucune erreur est mentalement difficile. Pour le golfeur qui a un retard de 2-3 trous, seuls des birdies pourront refermer l’écart face à la constance de son adversaire qui ne fait pas d’erreurs (bogueys). Ça met de la pression sur son jeu et c’est souvent en forçant les choses qu’il signe son arrêt de mort avec quelques erreurs fatales.
L’attitude est très importante en match-play, il ne faut jamais baisser les bras, que l’on soit en avance ou en retard dans le match.
Être en avance amène de l’intensité et une certaine pression. Le défi réside à éviter de penser qu’on a l’avance et que c’est nous qui avons tout à perdre. On doit garder en tête nos objectifs de base de frapper nos allées, atteindre nos verts en régulation et ainsi éviter les cadeaux plats (erreurs) au profit de notre adversaire.
Pour celui qui tire de l’arrière, il sait qu’il est en mauvaise posture et il a tout à gagner à garder une attitude du gars qui ne lâche jamais, ce qui devient très difficile sur le moral d’un opposant qui détient l’avance. Bien des matchs que j’ai disputés ont tourné à mon avantage en fin de ronde à cause de mon attitude de battant. À force d’intensité dans la bataille, j’ai souvent fini par créer une anxiété chez mon adversaire lui faisant commettre des erreurs me permettant ainsi de refermer l’écart, reprendre le momentum et le coiffer en toute fin de match.
En résumé, dans un cas comme dans l’autre, il faut rester dans le moment présent, concentré, positif et déterminé jusqu’à la fin du match. Même dans la défaite, on peut être fier de soi pour s’être battu jusqu’à la toute fin.
Bon golf !
Jérôme Blais, PGA du Canada.
Affilié au club de golf Victoriaville
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