Dans quelques jours, il seront des milliers à rivaliser sur 36 trous de putting à Sarasota, en Floride. Parmi eux, 12 Québécois qui, si jamais ils sortent gagnants lors de la compétition en équipe, affronteront un duo disons, euh… pas mal impressionnant: Paula Creamer et Ricky Fowler!
«De plus, s'ils gagnent la compétition les menant à cet affrontement face à Creamer et Fowler, ils auront empoché 20 000$. Et si jamais ils battent le duo de pros, ils mettront la main sur une somme de 25 000$», précise Guillaume Béland, directeur exécutif de la compétition pour le réseau PopStroke.
Le réseau PopStroke? C'est quoi cela au juste? Un centre PopStroke se veut un lieu où un immense vert comptant 36 trous a été construit. Munis d'une techno dernier cri, ces endroits accueillent les gens qui s'amusent en buvant, mangeant, en faisant le party, aussi, tout en s'offrant une petite compétition de putting. À l'image des centres TopGolf, qui eux sont des lieux pour frapper des balles, s'entraîner tout en faisant la fête, un centre PopStroke suggère les mêmes activités mais pour le putting.
On se souviendra que le Québécois Guillaume Béland avait créé, il y a quelques années (2017), le MSOP, le Masters Series Of Putting qui tenait des séances de qualifications un peu partout dans le monde et où les gagnants de ces épreuves se retrouvaient pour les grandes finales à l'automne à Las Vegas. Les compétiteurs pouvaient aussi payer eux-mêmes leur inscriptions pour éviter de passer par les qualifs. Le pro Dave Lévesque avait d'ailleurs remporté une des finales et ainsi empoché 15 000$.
Après la disparition du MSOP, Guillaume Béland était néanmoins resté actif dans le domaine et c'est ainsi qu'une relation est née avec le copropriétaire de PopStroke, Greg Bartoli. Tous deux en sont venus à une entente comme quoi le Québécois allait être en charge de la création d'un réseau de compétitions de putting mondial qui, à chaque année, allait regrouper les meilleurs putters au monde dans l'un des centres PopStroke.

«Je suis chargé de la promotion, de la diffusion des événements à la télé, de la recherche des commanditaires mais, surtout, de l'organisation du réseau de compétitions», a-t-il résumé lors d'un récent entretien.
M. Béland se trouvait alors en Floride où il est très actif en vue de la fameuse compétition qui se tiendra à Sarosata du 26 au 28 octobre.
«Pour cette première grande compétition, précise-t-il, il n'y a pas eu de qualifications, les gens se sont inscrits eux-mêmes, comme l'ont fait les 12 Québécois qui seront de la partie.»
L'ombre de Tiger…
Mais comment ont-ils pris connaissance de cet événement qui, il nous semble, n'a pas connu de grands moments de promotion?
Amusé par la question, Guillaume Béland répond: «Tiger Woods est l'autre copropriétaire de PopStroke. Cet été, il a fait un tweet à propos de l'événement qui s'en vient et en l'espace de 48 heures, toutes les places disponibles ont été vendues! Quand Tiger s'associe à un groupe, à un événement, peu importe, tout devient alors plus gros et tout va plus vite.»
À preuve, le développement du réseau PopStroke. Il y a actuellement 4 centres PopStroke qui sont tous en Floride, soit ceux de Sarasota, Fort Myers, Port St. Lucie et Orlando. D'ici le printemps prochain, 5 nouveaux PopStroke ouvriront leurs portes, soit à Houston au Texas, à Tampa et à Delray en Floride, de même qu'à Scottdale et à Glendale en Arizona.
«Et il y en a encore 12 autres sur le point d'être construits. Le design des parcours de putting est l’œuvre de Tiger lui-même ou de son entreprise de design et d'architecture», mentionne Guillaume Béland.
Ce dernier rappelle que le putting, quelque part, est la partie du jeu qui regroupe tous les golfeurs, qui les place sur un même pied d'égalité.
«Moi-même, lance-t-il, je ne serai jamais capable d'arriver à ajouter une cinquantaine de verges à mes coups de départs pour rivaliser avec les longs cogneurs. Mais pour les coups roulés, tout le monde peut être bon, peut exceller. Nous avons deux frères d'inscrits à la compétition qui se tiendra prochainement. Ils ont 8 et 10 ans! Au cours des derniers mois, ils ont battu une centaine de bons golfeurs lors d'autres compétitions.
«Les statistiques, continue M. Béland, font état qu'en moyenne, par année, il se joue 85 millions de parties de golf aux USA. C'est le même nombre que les parties de mini-putt!»
D'ici quelques semaines, après la compétition à Sarasota, Guillaume Béland sera en mesure d'annoncer les modalités des qualifications en 2023 pour pouvoir participer aux grandes finales d'automne.
Christiane
Est-ce que cet événement sera télé-diffusé ?
Robert Lavallée
Si télévisé, sur quelle chaîne?
GML
Ce sera diffusé sur Bally Sports and Golf Channel