Vous avez déjà prononcé les paroles suivantes: «Je ne fais pas d’élans de pratique, ça sert à rien.» ou encore «Mes élans de pratiques sont parfaits mais avec la balle, je ne fais pas le même élan.»
Lorsque je vois un golfeur ou une golfeuse s’apprêter à frapper une balle sans élan de pratique, je pose toujours la question suivante: avez vous un talent naturel pour frapper la balle? À ce jour, personne ne m’a répondu oui.
Et à l’objection que les élans de pratique ne servent à rien, je réponds qu'il s'agit d'un manque de compréhension au sujet des objectifs précis de ceux-ci, de ces élans de pratique.
Ces derniers sont des indices de sensations physiques, plus précisément des indices de coordination. Votre corps s’apprête à bouger, et je le répète, si vous avez un talent naturel pour bien bouger et bien frapper une balle, vous pouvez passer par dessus les élans de pratique. Mais dans mon cas, ce talent m’échappe, donc je vais prendre tous les avantages permis pour avoir de meilleures chances de réussir.
Et j’ai besoin d’indices d’une coordination générale de mon transfert de poids, suivi de ma rotation des hanches, suivie en dernier du fouet du bâton. J’ai besoin d’indices de sensations de rythme, d’équilibre et de tension musculaire me permettant de maximiser ma coordination.
Alors voilà, je me donne l’opportunité de cibler des sensations physiques de bien bouger avant d’exécuter.
Pas de balle = pas d’obligation
Pour ce qui en est des élans de pratique parfaits mais, une fois la balle arrivée, le geste change, ceci est dû à une problématique simple: lorsqu’il n’y a pas de balle, il n’y a pas d’obligation à part celle de bouger. Mais quand arrive la balle, arrive avec elle une série d’obligations que nous ne pouvons ignorer.
J’ai un dicton: La balle nous fait agir, le corps va réagir. La balle domine. On veut cibler un morceau du corps ou une position, mais la balle dominera toutes nos meilleures intentions. J’ai déjà donné une conférence sur les effets de la balle en relation avec les instincts normaux d’un être humain. En effet, la balle aura pour effet de créer 5 obligations que notre conscient et notre subconscient iront chercher et qui affecteront directement la façon dont notre corps va bouger.
La première obligation est effectivement celle de la «poigner». Les golfeurs et golfeuses qui manquent la balle à leur débuts, ou en cours de leur cheminement de golf, auront la réaction normale de limiter l’amplitude de la rotation arrière, la levée des bras, ainsi que la fin de l’élan, pour s’assurer de bien toucher la balle. Donc pour la «poigner» on bouge le moins possible. Réaction normale.
La deuxième obligation: celle de la lever. Après quelques tentatives où on réussit à la «poigner», celle-ci ne semble toutefois pas lever. Alors on réagit normalement en tentant de la soulever. Pour ce faire, un être humain normal se penchera vers l’arrière et tentera de soulever la balle avec ses mains (coup de poignet, le pelletage comme on dit).
Troisième obligation: pour «poigner» la balle nécessitera, comme toute autre activité humaine, de rester bien centré, en équilibre, soit le poids 50-50 sur chaque jambe au contact. Ceci malgré vos meilleures intentions de transfert de poids.
La quatrième obligation est celle de la frapper droite. La réaction normale sera de guider la figure du bâton vers la cible le plus longtemps possible et pour y arriver, les mains et les bras ne tournent pas mais s’immobilisent pour guider la balle (le fameux «chicken wing»).
Enfin la cinquième obligation: pour se rendre à destination, la balle vous demandera de la frapper fort… Ce qui fait qu'on force les coups.
En effet, pas de balle, pas d’obligation, et aucune de ces réactions normales.
Solution
Faire un élan comme s’il n’y avait pas de balle me semble futile car elle est là, la fameuse balle! Cibler les sensations reçues lors des élans de pratique et frapper en faisant fi des résultats est une autre stratégie, mais celle-ci est incomplète car la force de cette petite balle est grande et malgré vos meilleures intentions…
La solution que je vous propose est de cibler deux obligations clairement définies lors des élans de pratiques.
1. L’obligation de bouger, avec les considérations de coordination déjà discutées. Et ici vous avez le devoir de bien ressentir physiquement le geste.
2. L’obligation de frotter le sol passée la balle. Cette obligation définira le but du geste, l’objectif de celui-ci. Étant la seule loi applicable au golf (frotter le sol une fois passée la balle), celle-ci doit être attaquée avec clarté et conviction.
Une fois placée à la balle, mes obligations ne changent pas: bouger et frotter le sol au bon endroit.
Cette stratégie contourne le pas de balle, pas d’obligations, par pas de balle, 2 obligations, qui seront les mêmes une fois la balle apparue. Cette stratégie ne garantit pas le succès, mais met les chances de votre côté. Et au golf c’est tout ce qu’on peut demander.
Allez voir ce que je considère être une de mes vidéos la plus importante pour tous: https://www.youtube.com/watch?v=SdlW8SCG3FA
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec moi, il me fera plaisir de vous guider dans votre cheminement pour votre amélioration et votre plaisir.
Bon golf à tous !
Charles Marchildon
charles@charlesmgolf.com
Robert Massé
Merci pour ces conseils.
Vous m’avez fais réalisé l’importance de faire un ou deux élans de pratique avant chaque coup.
Je faisais des élans de paralique que pour les petits coups autour des verts et je m’aperçois que mon exécution avait une énorme faille; celle de frotter le gazon.
Il me reste une semaine pour corriger la situation, la saison se termine, mais je compte bien m’entrainer durant l’hiver.
Merci, je vais adopter vos vidéos.
Robert Massé