N'eut été d'une vieille blessure qui a refait surface, qui sait ce qui aurait pu survenir? Qui sait si Martin Plante se serait retrouvé à la grande finale donnant accès au circuit Champions Tour? Peu importe, il a tout de même flirté avec ce circuit majeur.
Il y a une semaine, le pro associé au club Balmoral, dans les Laurentides, connaissait un bon tournoi lors de la première étape des qualifications pour atteindre le Champions Tour. Cela se passait près de Tampa Bay, en Floride. Après trois bonnes parties (75, 74 et 73), il a dû malheureusement abandonner lors de la ronde finale.
«J'ai un nerf coincé au niveau des cervicales, explique-t-il en entrevue téléphonique. C'est une blessure que j'avais corrigée avant de participer à ce tournoi de qualification. Mais la dernière journée, elle est revenue. Dès le 5e trou, j'ai ressenti la douleur. J'ai joué les trous suivants à environ 60% de mes capacités. J'ai décidé de me retirer au 15e trou.»
Il avait entrepris cette dernière journée avec une marque de plus 6 après trois rondes. Pour obtenir une participation à la seconde et dernière étape (qui aura lieu du 3 au 6 décembre au TPC Scottsdale en Arizona), il fallait une marque finale de plus 1.
«Je ne me faisais pas d'illusion, souligne Martin Plante, seulement les 20 premiers pouvaient atteindre la deuxième étape. Je me doutais que mes chances étaient faibles. N’empêche, je jouais jusque-là du beau golf et tout pouvait arriver.»
Mais c'est la blessure qui est arrivée, qui s'est de nouveau manifestée. Dommage, car il aurait vraiment aimé se retrouver en Arizona.
«Lors du tournoi final à Scottsdale, précise-t-il, les 5 premiers deviennent automatiquement membres du Champions Tour l'année suivante. De la 6e à la 30e place, les joueurs obtiennent un laissez-passer pour toutes les qualifications du lundi, celles précédant chacune des épreuves du circuit. De plus, de belles bourses y sont associées. Cela aurait été fantastique d'être de ce groupe.»
Il s'agissait pour lui de sa première expérience aux qualifications du Champions Tour. Il a déjà participé à des tournois de qualifications pour le US Open senior, de même que le British Open senior, mais se rendre aux Q-School du circuit senior, il en était à sa toute première fois.
«Participer à cette épreuve, rappelle celui qui est associé au Balmoral depuis 16 ans, c'est très dispendieux. Cette année, j'ai eu la chance d'avoir une commandite. Je voulais me tester, en y allant. C'était une sorte de défi, je voulais voir comment je pouvais m'en tirer à travers des golfeurs de très haut niveau.
«J'adore mon poste de pro de club, j'adore enseigner aux membres et jouer avec eux, continue-t-il, mais j'ai toujours eu ce goût de la compétition. Alors me retrouver sur un terrain de plus de 7000 verges et m'en tirer après trois rondes à plus 6, je ne retiens que du bon de cette expérience.»
Bien sûr, si la possibilité de revivre cette expérience, dans un futur rapproché, se pointe, le golfeur de 56 ans n'hésitera pas un seul instant à s'inscrire à nouveau.
«J'aimerais bien, mentionne-t-il, disputer un jour un tournoi avec ces légendes du golf. Connaître ce qu'a vécu Carl Pelletier, cet été au US Open senior, serait vraiment quelque chose de formidable. Je vais encore travailler dans ce sens, essayer d'y parvenir.»
C'est ainsi qu'il sera sans faute des qualifs du tournoi au calendrier du Champions Tour en début de 2025 et qui sera disputé dans les environs de Naples, en Floride.
Ce sera donc à surveiller mais, entretemps, on doit avoir à l’œil Maude-Aimée Leblanc et Josée Doyon, les deux pros québécoises qui seront des qualifications pour la LPGA en Alabama (et non en Californie comme il est mentionné sur Golf Canada), début décembre.