Boynton Beach, Floride – Sur le terrain Indian Springs, en Floride, Jean-Philip Cornellier aime bien s'y retrouver seul, le
soir, alors que le parcours est désert, pour y pratiquer quelques coups autour des verts. «Les 50 verges et moins… c'est là que ça se passe», évalue-t-il.
C'est justement à ce club de Boynton Beach que nous le rencontrons quelques jours avant qu'il ne prenne la route pour la côte ouest de la Floride, là où il participera aux qualifications du MacKenzie Tour, le circuit canadien de la PGA. (Il terminera finalement assez loin au classement, ratant l'opportunité de se joindre à un circuit supérieur.)
«J'aimerais bien évoluer sur ce circuit, sur le MacKenzie, mentionne-t-il. D'ailleurs, cet été, je vais tout faire pour y accéder en jouant les rondes de qualifications du lundi. Sans rien enlever au CPT, il faut aller sur ce circuit si on veut un jour atteindre la PGA.»
Le CPT, on le rappelle, c'est le circuit Canada Pro Tour sur lequel joue Jean-Philipp Cornellier et qu'il entend participer encore cet été tout en tentant sa chance sur les qualifications du lundi pour le MacKenzie.
Jeu court
Tout comme les autres professionnels rencontrés dans le cadre de cette série, le jeune pro associé au club de Knowlton, dans les Cantons de l'Est, a dans sa mire rien d'autre que la PGA. Et pour y avoir goûté un tout petit peu en participant en 2015 au Travelers Championship à Hartford, l'envie de faire partie de ce circuit n'est que plus grande. Mais pour y parvenir, il reste du travail et c'est pour cela que, certains soirs, sa silhouette tourne autour d'un vert isolé du parcours Indian Springs.
«Cela a été démontré que, pour obtenir de bons scores, explique-t-il, tu dois réussir au moins 70% des coups à l'intérieur des 50 verges. Je suis précis et long avec mon driver, mais pour de bonnes performances, il faut maîtriser le jeu court.
«C'est sûr, poursuit l'athlète de 26 ans, qu'on en manque tous des verts de temps à autre. Alors il faut récupérer, faire en sorte qu'un coup manqué ne brise pas ta game. De bonnes approches, de bons roulés, c'est vraiment là que ça se passe.»
Ancien capitaine des Carabins de l'Université de Montréal, Jean-Philipp Cornellier compte sur les services de l'entraîneur Pierre Dugas pour poursuivre son chemin vers les sommets.
«Pierre est venu à quelques reprises, cet hiver, travailler avec moi ici, en Floride, raconte-t-il. Ce fut super, il m'a beaucoup aidé, justement sur ces coups autour des verts.»
Bien structuré
Ceux et celles qui connaissent ce jeune pro qui a fait ses classes junior au Royal Bromont, savent qu'il est, bien sûr, un passionné, mais aussi un gars qui se donne à 100% dans ce qu'il entreprend, un athlète facile à coacher et qui aime apprendre: «Je veux toujours m'améliorer, corriger tout, les moindres petits détails qui, souvent, font la différence», s’empresse-t-il de préciser.

Et c'est une personne très, très structurée. «Je crois que cela me définit bien, dit-il. C'est important pour moi de bien faire les choses, de voir à ce que tout fonctionne bien.»
C'est ainsi qu'il a mis sur pied une société en commandite lui ayant permis de s'entourer de gens qui investissent dans sa carrière de golfeur professionnel. «Plusieurs personnes m'aident et j'apprécie beaucoup», rappelle le jeune homme, reconnaissant.
Élever le niveau
Avec de telles structures, avec le talent, la détermination aussi, on peut s'attendre à de belles choses de sa part dans les prochaines années. D'ailleurs, avec ses résultats de l'été dernier, particulièrement à l'Omnium du Québec où il a terminé troisième, ou encore au tournoi à Saint-Georges où il a fini cinquième en jouant quatre rondes sous les 70, avec sa 4e place au classement final du circuit CPT, sans oublier qu'il a déjà joué deux rondes avec les gars de la PGA, tout est possible.
Cet été, il sera donc très actif sur le circuit CPT, circuit où il faut maintenant élever son niveau de jeu, estime-t-il.
«Avec l'ampleur que ce circuit a pris en accueillant des joueurs étrangers et des compétiteurs des autres provinces, cela nous force à garder un haut niveau de performance, analyse-t-il. Il faut maintenant jouer quatre bonnes rondes, c'est l'objectif. On ne peut plus se permettre d'en échapper une qui nous sort dès lors de la compétition. Les moins 4 et moins 5 ne suffisent plus, ça prend des moins 20, rien de moins!»
Mais quand on sait qu'au cours des mois d'hiver passés en Floride, il a régulièrement ramené des cartes de pointage variant entre 62 et 66… oui, tout est possible!
Luc Lépine
Merci Martial de nous faire connaitre de jeunes passionnés ainsi !
Wow … entre 62 et 66 régulièrement … !?! … félicitations Jean-Philip !!! , et bonne chance pour le futur ,
je surveillerai pour ton nom !!
En attendant , je vais aller pratiquer mes tites shots de 50 verges et moins !!!
Merci !
GML
Merci de nous suivre!