«Tant et aussi longtemps que l'on ne pourra servir des repas, on ne pourra ouvrir notre auberge. Alors pour l'instant on s'en tient au golf seulement.»
Comme bien des propriétaires ou directeurs de terrains de golf au Québec, M. Denis Marcotte du Golf et Auberge Héritage (photo en manchette), dans le secteur de Montebello, se réjouit du début de la saison où l'affluence est très appréciable cette année. Toutefois, pour lui et bien d'autres qui comptent sur les visiteurs extérieurs de la région, tant et aussi longtemps que les déplacements inter-régionaux ne seront pas permis et que la restauration ne sera pas relancée, l'année 2020 sera plutôt difficile.
Quand nous lui avions parlé, la semaine dernière, il n'était pas encore question d'annonce officielle de réouverture des restaurants pour le 15 juin.
La Covid-19 affecte tous les secteurs économiques depuis qu'elle fait rage et on peut dire que la restauration et le tourisme en général sont plus particulièrement touchés. Et quand on a une auberge rattachée au terrain de golf ou si l'on gère un club de type Resort, où les forfaits nuitées, repas et golf sont offerts, l'annonce qui doit être faite ce lundi dissipe un peu le brouillard qui s'était installé ces derniers mois.
«On sait que l'on ne pourra guère compter sur le tourisme international, cette année, alors on souhaite que les déplacements d'une région à l'autre seront bientôt autorisés», mentionne Donald Lacasse du golf Mont Tremblant qui ajoute qu'en raison des mesures associées à la Covid-19, seul le parcours du Diable sera ouvert cet été.
«La disposition de nos voiturettes électriques ne permet pas l'installation de séparateur, explique-t-il, alors on doit s'en tenir à la location d'une seule voiturette par personne, à moins que ce soit pour un couple vivant ensemble. On va donc utiliser celles du Géant qui sera fermé cet été. De plus, nous avons connu un hiver difficile dans notre secteur, notamment en raison d'une pluie en décembre qui s'est vite transformée en glace dès le lendemain. Le parcours en a souffert. Alors on le ferme pour la saison mais on va continuer de l'entretenir, bien sûr.»
À Fort Prével, en Gaspésie, les golfeurs touristes comptent pour une large part de la clientèle. L'hébergement en camping, chalets et auberge, représente 40% des revenus, selon le président du comité de la relance du club.
«On est en mode solution, de dire M. Gilles Pelletier. Comme tout le monde, on construit un bateau tout en naviguant, mais si le tourisme ne reprend pas, ce sera très difficile.»
Entre autres solutions suggérées, l'une d'elle se démarque en réservant les départs, à partir de 14h, pour les golfeurs débutants. «On veut que le golf soit agréable pour tous, souligne M. Pelletier. Ce n'est pas facile, le golf, et quand on débute on n'a pas le goût de se faire pousser dans le dos.»
Au club Le Bic, à Rimouski, là aussi on souhaite ardemment que les visiteurs des autres régions débarquent en grand nombre comme à chaque année.
«En août 2019, spécifie le directeur et pro, Michel Blier, il s'est joué quelque 6300 parties au Bic. La moitié de celles-ci ont été jouées par des visiteurs en dehors de notre région.»
Michel Blier estime qu'il faut que le tourisme reprenne d'ici un mois. «C'est davantage en juillet, août et début de septembre que cela se passe, d'une année à l'autre», évalue-t-il.
Petit échange avec Dominic Racine, il y a quelques jours, lui qui est directeur de la PGA du Québec et l'un des membres de la Table de Concertation qui a échangé avec la Santé publique pour l'ouverture de la saison de golf. Son association de pros est particulièrement touchée par la pandémie, que ce soit du côté des professionnels enseignants, que ceux gérant des boutiques de golf ou, encore, ceux et celles actifs sur les circuits de compétition.
«Les déplacements d'une région à l'autre ne sont pas encouragés pour l'instant, rappelle-t-il, mais peut-être que cela sera différent d'ici un mois. C'est la Santé publique qui décidera. Nous, concernant cet aspect (tourisme et restauration), nous n'intervenons pas, ce sont d'autres organismes dont l'Alliance touristique du Québec. Mais on est à l'affût, on se tient informé au sujet de l'avancement des représentations.»
Quelque part, le golf, avec le tennis, sont sous la loupe des autorités puisque ces activités ont été parmi les premières à reprendre lorsque s'est enclenché le déconfinement. Il y a quelques jours, un webinaire avec le Dr Horacio Arruda s'est tenu, webinaire auquel ont assisté de nombreux intervenants du golf.
«De cet entretien, explique Dominic Racine, il en est entre autres sorti que la reprise du golf se passe très bien, que les gens respectent les mesures et qu'il ne faut surtout pas relâcher. Ainsi, cela ne peut qu'aider à faire avancer les choses pour les autres secteurs.»
Quant à savoir à quand une reprise, à quand un tourisme plus ouvert, Donald Lacasse, de Tremblant, rappelle que: «Lors de crises, c'est souvent ce secteur, le tourisme, qui est le premier touché et le dernier à reprendre. Les gens coupent de ce côté avant bien d'autres choses.»
Murray Henly
La réaction des médias et des gouvernements de la planète à l’épidémie de COVID19 va passer à l’histoire comme la plus catastrophique exagération inutile de tous les temps. On a détruit l’économie et les vies de millions de personnes pour un taux de mortalité qui s’établit quelque part entre 0,2% et 0,5 % des personnes affectées, contre 0,1% pour la grippe saisonnière habituelle. Ce n’est pas l’Ébola, ni la grippe espagnole.
En même temps, la plupart des gouvernements ont omis de protéger leurs populations les plus vulnérables, soit les personnes agées en fin de vie dans les CHSLD ou équivalents.
Les dirigeants sont maintenant en train d’essayer de sauver la face, en essayant de nous faire croire que le danger est encore élevé pour l’ensemble de la population.
Un gachis monumental.
Il est temps de recommencer à vivre.