Après une vingtaine de mois de travail, les dirigeants du club de golf de Beloeil ont reçu une très mauvaise nouvelle lors de la séance du conseil municipal, lundi soir: la Ville rejette le projet de construction d'une résidence pour personnes âgées sur l’emplacement actuel du champ d'exercice.
La nouvelle a secoué les dirigeants du club. Le président, M. Daniel Pellan, qui menait le projet avec beaucoup d'espoir depuis le début, n'a pas voulu commenter mardi, préférant laisser tomber un peu la poussière avant de faire toute déclaration.
Le pro du club, Philippe Mongeau, a pour sa part précisé qu'il y aura quand même une saison de golf en 2021, «les membres peuvent être rassurés sur ce point», a-t-il confirmé d'un ton ne cachant pas sa déception face à cette décision faisant en sorte que le projet, sur lequel l'avenir du club repose, ne tienne plus.
«On avait pourtant l'impression que nos chances étaient bonnes à la Ville mais, non, ce ne fut pas le cas, a-t-il ajouté. Même dans les minutes précédant la séance de lundi soir, on avait encore espoir que le projet aboutisse.»
Selon lui, la bonne saison enregistrée l'an passé avec l'engouement créé par la pandémie fait en sorte que les finances se sont améliorées et, qu'ainsi, il y aura du golf sur le parcours de Beloeil en 2021.
Deux ans encore
Finalement, mercredi soir, le président Daniel Pellan envoyait un message à tous les membres du club, message dans lequel il expliquait que les entrées d'argent associées à la forte affluence de l'an dernier, permettait au club de pouvoir opérer pour au moins les deux prochaines saisons.
En même temps, dans ce message, M. Pellan ne cachait pas sa déception à l'endroit des dirigeants de la ville:
«Le conseil municipal de Beloeil a vraisemblablement fait le pari de sa réélection à l’automne 2021, et ce au détriment de l’avenir incertain du Club de golf et de ses espaces verts; tout ça comme si de rien n’était.
«Un constat s’impose, continue-t-il. Par manque de courage et de vision politique, peu importe, la ville n’a jamais appuyé la solution proposée par le golf. Pire, elle s’est rangée derrière la recommandation du Comité Consultatif d'Urbanisme (CCU) pour mettre fin au processus de changement de zonage, et ce, contrairement à son engagement de laisser décider les citoyens des zones habiles à voter. Cela devient évident de conclure que la ville était contre le projet du golf depuis le tout début, alors que l’opinion publique nous était favorable.
»Se sentant possiblement vaincue par son propre jeu, elle impose donc son dictat, peu importe l’avenir réservé au Club de golf; la réélection des élus passe en premier. La ville nous a laissé tomber», conclut-il.