Lévis – «Il n'y a rien de plus noble que de rendre les gens heureux. Quelque part, je suis un privilégié de la vie, j'ai eu une belle carrière et maintenant, une belle retraite, alors pourquoi ne pas donner aux plus jeunes, donner au suivant?»
Nous savions que Renald Turgeon donnait beaucoup de son temps pour l'association régionale de Québec en allant chercher ici et là des commanditaires soutenant les activités de l'organisme et c'est pour cela que nous avions pris rendez-vous avec lui pour une courte entrevue.
Mais nous ne savions vraiment pas que cette petite entrevue axée sur les nouveaux commanditaires de Golf Québec, région de la Capitale nationale, allait devenir un long, très long entretien avec un homme qui ne fait pas les choses à moitié, qui a toujours eu en lui ce besoin de faire sa part. Et en plus, on a affaire à un maniaque – avec un facteur exponentiel dans le top du top – de golf! Alors oublions la petit entrevue d'usage et écoutons-le parler de ses valeurs et de son amour du golf…
«À tous les jours, émet-il sans aucune prétention, j'essaie de faire sourire quelqu'un. Et, je me suis toujours dit que, au lieu de chialer et de me plaindre, j'allais m'engager. Alors quand on m'a demandé de m'impliquer dans l'association, il y a quatre ans, j'ai tout simplement accepté.»
Commanditaires
Et depuis, d'une année à l'autre, ceux et celles qui suivent de près ou participent aux activités de l'association de Québec, sont témoins d'annonces régulières signalant une entente avec un nouveau commanditaire. Quand on demande à Renald Turgeon de nous en dire plus sur ses démarches pour attirer ces commanditaires, alors là le gestionnaire en assurances chez Desjardins qu'il était auparavant, s'affiche aussitôt.
Il enchaîne avec les trois catégories qu'il a créées (commanditaire majeur, fournisseur officiel et associé d'un jour), des retours qu'il leur garantit, de la visibilité qui y sera associée, etc.
«On génère de l'activité économique, précise-t-il. Les gens que nous approchons voient bien que nous sommes sérieux, bien structurés et on leur fait la preuve qu'il y a un retour, que c'est rentable de nous aider financièrement.
«Mais pour nous, à l'association, poursuit-il, on ne fait pas cela pour l'argent. Ce que l'on reçoit est investi dans les services aux membres, dans les récompenses données aux participants des tournois. Et ces derniers ne savent pas à quel point les personnes actives dans leur association travaillent fort. Quand il y a un tournoi, les bénévoles arrivent à 6h du matin et ne repartent souvent qu'à 8h du soir! Sans compter toute la besogne faite avant l'épreuve, comme les départs.»
Une vie sur les allées
Renald Turgeon aurait pu s'investir dans bien des causes ou autres missions mais il le fait pour le golf. On l'a dit plus haut, c'est un maniaque de golf. Et ce, depuis le tout jeune âge.
«J'ai débuté comme cadet au club de Lévis à l'âge de neuf ans, rappelle-t-il. J'ai perdu mon père très jeune et le golf en général, le club de Lévis en particulier, m'ont donné une jeunesse encadrée et je leur en suis très reconnaissant.»
Depuis la jeune enfance, donc, que Renald Turgeon passe des heures et des heures sur les allées de golf. Il est bien sûr loin de s'en plaindre. Car ce sport lui a fait vivre de si belles choses.
«J'ai été témoin de trois (on le voit au Masters sur la photo en manchette) des quatre tournois majeurs, mentionne-t-il. Il me reste le British Open et c'est déjà dans mes plans. En 2021, pour le 150e anniversaire de ce tournoi, cela se passera à Saint-Andrews et j'y serai avec mon ami François Giguère (un autre bénévole de l'association).»
L'impossible game parfaite
Bien attablé au petit café où l'on s'est donné rendez-vous, l'homme, plutôt imposant, donne soudainement l'impression de n'être qu'un petit gamin enthousiaste lorsqu'il se met à parler de ses expériences golfiques: ses pèlerinages vers des terrains mythiques, ses emplois nombreux (cadet, évidemment, mais aussi préposé aux départs, assistant au surintendant, capitaine, employé à la boutique, au bar, etc) et le challenge que représente ce sport.
«Pendant ma vie professionnelle, dit-il, le golf représentait la meilleure façon de faire sortir mon stress. Il y a toujours un défi à relever au golf, à chaque partie, et cela t'oblige à te concentrer pleinement. On n'y pense pas toujours, mais contrairement à d'autres activités comme, entre autres, le baseball ou les quilles, la game parfaite, au golf, n'a jamais été jouée! Personne n'a jamais réussi à aligner 18 oiselets de suite!»
Au-delà des défis associés au golf, il y a également quelque chose de plus, tient-il à rappeler en terminant.
«La vie sociale entourant le golf, c'est quand même formidable! J'ai commencé à jouer au golf il y a 48 ans. Et cela fait aussi 48 ans que j'ai des amis de golf toujours très proches, que j'ai connus au début.»
Denise Mazerolle
Félicitations Rénald, pour ton entrevue cela représente très bien l’excellent travail que tu fait pour l’Association. Merci pour ton engagement et de donner au suivant.
Denise Mazerolle, présidente de l’Association régionale de Québec