Québec – Fin de la saison 2014, la faillite semblait la seule issue pour le club de golf Saint-Prime, au Lac Saint-Jean. Mais voilà, une nouvelle équipe s'est installée et l'année 2015 devrait en être une de relance, une année où il sera question de changements, comme entre autres l'apparition de 18 résidences sur le terrain, bref une année où on ne parlera pas que de survie, mais d'avenir aussi.
«C'est une bonne nouvelle et nous sommes confiants! Jusqu'ici, du moins, les informations que l'on a nous portent à croire que nos efforts porteront fruits», lance au bout du fil le nouveau directeur général, Gilles Larouche.
Cette déclaration qu'il nous sert sonne comme un long soupir de soulagement. Il y a certes de la prudence dans ses propos, question, nous semble-t-il, de ne pas déborder d'enthousiasme, de créer aussi trop d'attentes pour ensuite être déçu, sauf que quelque part, on perçoit un certain réconfort et de l'espoir. Il y a de quoi quand on sait que l'an passé, quand le club de golf de Saint-Prime faisait les manchettes, c'était pour signaler que la situation devenait toujours plus critique.
«Notre club n'a fait aucun bénéfice depuis 2010 et nous n'arrivions plus à payer nos fournisseurs, de préciser M. Larouche. Alors bien sûr, quand on parlait de nous, c'était pour dire que ça allait mal. On parlait soit de fermeture, soit d'initiatives comme la transformation du terrain en un parcours de neuf ou de douze trous; en somme, rien de très encourageant.»
Deux volets
Devant cette situation, des membres se sont mobilisés et ont constitué une nouvelle équipe de direction. Celle-ci a pris les commandes avec le mandat d'assurer, dans l'immédiat, la survie du club, puis de proposer des pistes d'avenir. Un programme de relance en deux volets a alors été préparé.
D'abord pour la survie à court terme, les membres du club ont été invités à contribuer, à avancer des fonds. «Les gens ont embarqué même s'ils ont souvent été sollicités au cours des dernières années», souligne le dg Gilles Larouche.
Les municipalités avoisinantes aussi ont été approchées. Les villes de Roberval, Saint-Félicien, Saint-Prime, de même que la communauté de Mashteuiatsh, ont suivi le mouvement et versé une aide monétaire aux responsables du club.
«Grâce à ce programme, mentionne M. Larouche, nous avons pu rembourser tous nos fournisseurs, ramener nos comptes à zéro. Cette rentrée d'argent nous permet également de préparer la prochaine saison.
Des maisons
L'autre volet que la nouvelle équipe a mis sur pied, est désigné « volet développement golf ». On comprend qu'il vise à créer un intérêt envers le golf auprès des jeunes et des familles, des programmes dans ce sens seront donc proposés, question encore là d'assurer l'avenir du club. Tout cela est bien beau, mais encore faut-il avoir l'argent pour le faire…
«Nous avons créé un groupe de réflexion pour examiner toutes les possibilités, explique Gilles Larouche. Il est apparu qu'une étude menée chez nous en 1985, montre que le terrain sur lequel a été construit le premier neuf trous, est assez vaste et qu'il aurait facilement été possible d'y dessiner 12 trous.
«Nous sommes actuellement en pourparlers avec des gens du gouvernement pour un changement de zonage et ensuite reconfigurer le premier neuf trous. Ce qui permettra de récupérer de l'espace où il sera possible d'y aménager des maisons. Nous pourrons offrir 11 terrains sur le rivage, en bordure du lac Saint-Jean, et 7 à l'intérieur des terres pour un total de 18 résidences à y aménager.»
Selon lui, jusqu'à maintenant, sans qu'aucune annonce formelle n'ait été faite, il y a déjà de l'intérêt pour l'acquisition de ces terrains, surtout pour les 11 terrains riverains.
«La vente de ces terrains nous permettra d'éponger la dette accumulée au fil des ans, de constituer un fonds de réserve et de développer la relève», conclut le directeur général.
Le club de Saint-Prime est apparu dans les années 70 avec la création de quatre trous. Peu à peu, d'autres allées ont été construites et, finalement, dans les années 80, le club ouvrait officiellement avec un parcours de 9 trous. Dans les années 90, neuf autres allées ont été tracées.
Ce terrain, d'où est issu l'un des meilleurs joueurs québécois, Kevin Fortin-Simard qui agit maintenant comme professionnel au club Lac Saint-Jean, près d'Alma, n'a absolument rien à envier aux autres clubs, d'autant plus qu'avec son design intéressant et ses coups d'oeil de toute beauté sur le lac, il offre une très belle expérience de golf.
Daniel Audet
Pour les gens comme moi, venant de l’extérieur de la région du Lac St-Jean, ce club offre le plus beau paysage. Pour les lèves-tôt, le lever du soleil est grandiose au détour du trou #4 je crois qui se termine face au majestueux Lac. Indélébile de mon esprit!